Le vaste campus universitaire de la commune chic de Cocody, dans l'est d'Abidjan, n'a pas accueilli un seul étudiant depuis plus d'un mois. Reportage en images au cœur de ce symbole d'une Côte d'Ivoire en panne sèche depuis la crise post-électorale.
Par Guillaume GUGUEN , envoyé spécial à Abidjan, Côte d'Ivoire (texte)
Les étudiants qui se baladaient nombreux entre les larges allées du campus universitaire de Cocody ont "disparu du décor". Seuls les lézards, les oiseaux de mauvaise augure et quelques hommes en arme, chargés d'en assurer la surveillance, y ont désormais droit de cité. Dortoirs silencieux, voitures désossées, vêtements laissés à l'abandon, poubelles collectives qui débordent... Le site ressemble à une ville fantôme.
Difficile d'imaginer qu'il y a quelques semaines encore, les 65 000 étudiants de cette université réputée dans toute l'Afrique de l'Ouest préparaient les examens prévus, comme chaque année, en mai et juin Ou que les membres de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), proche de Laurent Gbagbo, y avaient érigé, au lendemain de la présidentielle contestée du 28 novembre 2010, des semblants de barrages destinés à contrôler les nombreuses allées et venues des étudiants et des automobilistes traversant le site pour rejoindre la Riviera, voisine. Le 13 avril, à l'issue du premier conseil du gouvernement Ouattara, ordre à été donné de fermer l'ensemble des campus et résidences universitaires de la ville pour "réhabilitation et assainissement". Pour l'heure, les travaux n'ont toujours pas débuté et la date de reprise des cours n'a pas encore été fixée. "Nous attendons l'investiture d'Alassane Ouattara pour nous mettre au travail avec les autorités", confie aujourd'hui un responsable de la Fesci. Visite en images.
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