vendredi 24 juin 2011

Côte d’Ivoire : l’Onuci épingle à nouveau les soldats de Ouattara

Exactions des Forces pro-Ouattara à Abidjan (Photo illustration -DR
(AfriSCOOP) — L’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), a annoncé jeudi que les forces armées du président Alassane Ouattara ont commis de nouveaux cas d’exécutions sommaires, de rackets, d’extorsions de biens et de viols, lors de plusieurs incidents survenus la semaine dernière.
« Au cours de la semaine en revue, les éléments des Frci (Force république de Côte d’Ivoire) sont (...) impliqués dans au moins sept incidents dont des cas d’exécutions sommaires », a déclaré au cours de la traditionnelle conférence de presse du jeudi Guillaume Ngefa, chef de la Division des droits de l’Homme de l’Onuci,
Selon lui, « des éléments des Frci ont tué au moins huit personnes et blessé plusieurs autres ». « Au moins 30 autres personnes ont été arbitrairement arrêtées et détenues », a-t-il ajouté, en précisant que certaines victimes avaient été torturées ou maltraitées.
Guillaume Ngefa a invité le président Alassane Ouattara à confier les missions de maintien de l’ordre à la police et à la gendarmerie plutôt qu’aux anciens rebelles l’ayant porté au pouvoir après six mois de crise post-electorale et 10 jours de guerre à Abidjan.
Selon de nombreuses organisations internationales de droits de l’homme, les Frci regroupant la plupart des ex-Forces nouvelles (FN) du Premier ministre Guillaume Soro, seraient responsables de plusieurs actes qui pourraient être considérés comme des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité, depuis fin mars.
Les représailles déchaînées commises par les forces pro-Ouattara ont déjà entaché la nouvelle présidence, selon Human Rights Watch.
M. Ouattara a pris le pouvoir le 11 avril après que ses forces, soutenu par l’ONU et les troupes françaises, ont fait irruption dans Abidjan et capturé M. Gbagbo. Il a assuré que toutes les personnes ayant commis des violations des droits de l’homme seraient traduites devant la justice, y compris ses partisans. Une mission du Bureau de la Cour Pénale Internationale est attendue du 27 juin au 4 juillet prochain en Côte d’Ivoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire