jeudi 7 juillet 2011

Des soldats burkinabé affectés à la garde de Ouattara

L’hebdomadaire ouagalais Bendré lève le lièvre: Des soldats membres du Régiment spécial présidentiel (RSP, Garde présidentielle burkinabé) seraient affectés auprès de Ouattara.
Nouveau courrier

C’est l’hebdomadaire ouagalais Bendré qui lève le lièvre. Des soldats membres du Régiment spécial présidentiel (RSP, Garde présidentielle burkinabé) seraient affectés auprès du nouveau chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. Et tellement bien payés que des frères d’armes frustrés murmureraient vivement.

«Humeur ou ruminement au niveau du RSP (lire régiment spécial présidentiel). Au sein de cette unité une affaire sur une mission en Côte d’Ivoire à raison de 50 000F/jour soit 1 500 000F/mois semble faire des mécontents. En effet, dans le cadre de la sécurisation ou de la sécurité du tout nouveau président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, 100 éléments du RSP sont envoyés au bord de la lagune Ebrié et se relèvent tous les mois. Ainsi la deuxième vague est partie le 11 juin dernier. Certains se plaindraient donc du fait que ceux qui y sont envoyés, sont ceux-là mêmes qui se sont illustrés avec ardeur et passion en prenant la ville de Ouagadougou en otage les 14 et 15 avril derniers. La priorité selon eux, devrait être à ceux-là qui sont restés «républicains ».»

Si l’on en croit le confrère burkinabé, Blaise Compaoré a choisi de «faire le ménage» au sein de sa garde rapprochée en refilant à Alassane Ouattara les éléments les plus «têtus»... qui vont être assez bien payés pour oublier certaines de leurs récriminations.

Au-delà de ces considérations internes au pays des Hommes intègres et à sa «Grande Muette», cette information devrait intriguer en Côte d’Ivoire. Ouattara n’a-t-il pas, au sein des FRCI, des hommes en qui il met assez de confiance pour leur confier sa sécurité ? De plus, ADO, qui n’a cessé de tancer son prédécesseur qui aurait recruté, à l’occasion de la bataille d’Abidjan, «des mercenaires et miliciens» libériens, ne fait-il pas la même chose en payant les services d’une troupe étrangère dont la présence en Côte d’Ivoire – si elle est avérée – ne relève ni des FRCI (nouvelle armée locale) ni de l’ONUCI ?

Pour ne rien arranger, le prix auquel sont payés ces «supplétifs», selon le confrère, paraît indécent lorsqu’on sait que non seulement les ex-Forces nouvelles ne sont pas encore régulièrement rémunérés, mais aussi que les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont vu leur fiche de paie «allégée» de la somme de 50 000 F CFA. D’ores et déjà, on attend le démenti du gouvernement ivoirien face à ces graves allégations.

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