Le Griot 05/07/2011
« Ni violées, ni persécutées ». Tel est le thème de la marche de protestation contre les violences sexuelles faites aux femmes en République Démocratique du Congo (RDC), laquelle a commencée jeudi 30 Juin dernier, jour de la fête nationale congolaise, à partir de l’esplanade Trocadero de Paris, et finira le 14 juillet à Bruxelles, capitale de la Belgique, ancienne puissance coloniale congolaise.
Selon les organisateurs de cette marche pacifique, 48 femmes par heure sont violées dans le plus grand pays d’Afrique Centrale, soit 1152 par jour et plus de 400.000 par an. Un triste record qui fait de la RDC le deuxième pays le plus dangereux pour les femmes au monde après l’Afghanistan. Tout cela résulte de plus d’une décennie d’instabilité à l’Est de la RDC où militaires de l’armée nationale et miliciens de diverses origines se confondent dans le viol, considéré comme une arme de guerre. C’est pourquoi, « on ne peut plus détourner les yeux de ce qui se passe au Congo », pouvait s’exclamer Sihem Habchi, de « Ni Putes, Ni Soumises » (NPNS), association qui a organisé cette marche en collaboration avec la diaspora congolaise.
Le long des 309 km qui séparent Paris de Bruxelles, des voix vont s’élever énergiquement en faveur des femmes congolaises dans les 14 villes dans lesquelles la marche va passer. Ce, avec des slogans du genre «Kabila doit partir », pour s’attaquer à l’immobilisme du président congolais face à cette réalité, ou encore « tribunal international en RDC », une demande inspirée des institutions judicaires mises en place pour juger les graves crimes de guerre commis dans d’autres pays à l’instar du Rwanda ou de l’ex-Yougoslavie, que les participants vont faire à Bruxelles pour clore la quinzaine de protestation.
Écrit par Steven Addamah
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