LEMONDE.FR avec AFP 08.08.2011
L'ancien ministre de la justice libyen, Moustapha Abdeljalil, est actuellement à la tête du Conseil national libyen, l'organe représentatif de l'opposition.AP
Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, a limogé son gouvernement, ont annoncé lundi 8 août deux porte-parole du mouvement rebelle.
"Le président du CNT a suspendu le bureau exécutif", a indiqué Mohammed Al-Kish, un porte-parole de la rébellion. "Il a demandé à Mahmoud Jibril (qui dirige actuellement cet exécutif) de restructurer son équipe, certains ne reviendront sûrement pas", a précisé M. Kish.
Jouant les fonctions de premier ministre et numéro deux de la rébellion, M. Jibril vaformer un nouvel exécutif, a confirmé un autre porte-parole rebelle, Shamsiddin Abdulmolah. Il est composé d'une quinzaine de membres, en charge de la gestion des territoires sous contrôle rebelle dans l'Est.
Ce bureau est sous l'autorité du CNT et de son président. Le CNT avait lui-même été mis en place début mars à Benghazi, après la révolte mi-février contre le régime du colonel Kadhafi dans cette ville de l'est libyen.
"CINQUIÈME COLONNE"
Cette décision intervient une semaine après l'assassinat dans des circonstances mystérieuses du chef d'état-major de la rébellion, le général Abdel Fatah Younès. Rallié à la rébellion après avoir été un pilier du régime, le général Younès a été tué après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire à Benghazi.
Le chef militaire libyen Abdel Fatah Younès lors d'un discours à Benghazi, le 6 juillet 2011.AP/SERGEY PONOMAREV
L'assassinat a suscité d'intenses spéculations sur l'identité des meurtriers, les divisions au sein de la rébellion, ou l'existence d'une possible "cinquième colonne"derrière les lignes rebelles. Une enquête lancée par le CNT est toujours en cours. Outre les spéculations sur les auteurs, l'assassinat du général Younès a suscité une vague de critiques contre le CNT, dont plusieurs responsables avaient signé l'ordre de le rappeler du front.
La Coalition du 17 février, qui regroupe associations et organisations impliquées dans le soulèvement populaire contre le régime à Benghazi, puis dans la mise en place des institutions rebelles, a ainsi réclamé le limogeage de trois ministres. Les proches du général Younès, ainsi que les membres de sa tribu d'origine, les Al-Obeïdi, ont également exigé que toute la lumière soit faite.
Le CNT compte officiellement 31 membres, désignés en théorie sur leur expérience et sur la base de la répartition géographique. Seuls les noms de treize de ses membres – essentiellement des juristes, avocats et professeurs d'université – ont été rendus publics à ce jour, pour des raisons de sécurité.
L'ancien ministre de la justice libyen, Moustapha Abdeljalil, est actuellement à la tête du Conseil national libyen, l'organe représentatif de l'opposition.AP
Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, a limogé son gouvernement, ont annoncé lundi 8 août deux porte-parole du mouvement rebelle.
"Le président du CNT a suspendu le bureau exécutif", a indiqué Mohammed Al-Kish, un porte-parole de la rébellion. "Il a demandé à Mahmoud Jibril (qui dirige actuellement cet exécutif) de restructurer son équipe, certains ne reviendront sûrement pas", a précisé M. Kish.
Jouant les fonctions de premier ministre et numéro deux de la rébellion, M. Jibril vaformer un nouvel exécutif, a confirmé un autre porte-parole rebelle, Shamsiddin Abdulmolah. Il est composé d'une quinzaine de membres, en charge de la gestion des territoires sous contrôle rebelle dans l'Est.
Ce bureau est sous l'autorité du CNT et de son président. Le CNT avait lui-même été mis en place début mars à Benghazi, après la révolte mi-février contre le régime du colonel Kadhafi dans cette ville de l'est libyen.
"CINQUIÈME COLONNE"
Cette décision intervient une semaine après l'assassinat dans des circonstances mystérieuses du chef d'état-major de la rébellion, le général Abdel Fatah Younès. Rallié à la rébellion après avoir été un pilier du régime, le général Younès a été tué après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire à Benghazi.
Le chef militaire libyen Abdel Fatah Younès lors d'un discours à Benghazi, le 6 juillet 2011.AP/SERGEY PONOMAREV
L'assassinat a suscité d'intenses spéculations sur l'identité des meurtriers, les divisions au sein de la rébellion, ou l'existence d'une possible "cinquième colonne"derrière les lignes rebelles. Une enquête lancée par le CNT est toujours en cours. Outre les spéculations sur les auteurs, l'assassinat du général Younès a suscité une vague de critiques contre le CNT, dont plusieurs responsables avaient signé l'ordre de le rappeler du front.
La Coalition du 17 février, qui regroupe associations et organisations impliquées dans le soulèvement populaire contre le régime à Benghazi, puis dans la mise en place des institutions rebelles, a ainsi réclamé le limogeage de trois ministres. Les proches du général Younès, ainsi que les membres de sa tribu d'origine, les Al-Obeïdi, ont également exigé que toute la lumière soit faite.
Le CNT compte officiellement 31 membres, désignés en théorie sur leur expérience et sur la base de la répartition géographique. Seuls les noms de treize de ses membres – essentiellement des juristes, avocats et professeurs d'université – ont été rendus publics à ce jour, pour des raisons de sécurité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire