Les affrontements qui ont opposé les troupes gouvernementales et les «mutins» au cours de ces dernières semaines ont mis fin à trois ans de paix relative dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), et des milliers de réfugiés ont traversé la frontière pour s’installer au Rwanda.
Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), les affrontements ont causé le déplacement de 40 600 personnes depuis avril. Bon nombre d’entre elles avaient déjà fui leur domicile à deux reprises depuis la moitié des années 1990.
«C’est une situation dont ils ont été témoins et qu’ils connaissent», a dit à IRIN Richard Ndaula, chef d’équipe pour le programme du HCR dans le camp de transit de Nkamira à l’ouest du Rwanda. Le camp a reçu au moins 8 000 réfugiés depuis le 27 avril.
QUI SONT LES «MUTINS» ?
Bosco Ntaganda a été second en chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), un groupe rebelle tutsi, jusqu’à la signature en 2009 d’un accord visant à intégrer ses troupes dans l’armée nationale et à prendre le contrôle du Nord-Kivu.
Après l’intégration, les soldats du CNDP ont créé une structure de commandement parallèle et n’ont répondu qu’aux ordres de M. Ntaganda.
Toutefois, au début du mois d’avril, les anciens soldats du CNDP ont commencé à déserter l’armée, évoquant les soldes non payées et les mauvaises conditions de vie, et ont indiqué que le gouvernement n’avait pas respecté les termes de l’accord de paix de 2009.
Les commentateurs ont dit que les «mutins» protégeaient M. Ntaganda d’une arrestation, mais ces derniers ont réfuté ces propos et créé le mouvement M23 en référence à l’accord du 23 mars 2009.
M. Ntaganda, déjà inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), a été accusé de continuer à recruter des enfants d’à peine 12 ans au sein de son groupe armé la semaine dernière.
Le 15 mai, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a dit qu’il voulait ajouter des charges supplémentaires de meurtres, de persécution ethnique, de viols et d’esclavage sexuel aux accusations de recrutement d’enfants portées contre M. Ntaganda en 2006.
M. Ntaganda a succédé à Thomas Lubanga au sein d’une autre milice, l’Union des patriotes congolais (UPC). Le 14 mars, la CPI a reconnu M. Lubanga coupable des crimes de conscription et d’enrôlement d’enfants dans la région d’Ituri, au Nord-est de la RDC.
Anneke Van Woudenberg, chercheuse à Human Rights Watch (HRW) à Goma (à l’Est de la RDC), a dit : «Certaines preuves suggèrent une utilisation extensive de la conscription d’enfants et de jeunes hommes par les mutins … Bosco Ntaganda commet contre les enfants des crimes identiques à ceux pour lesquels la Cour pénale internationale a demandé son arrestation».
Irin News
Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), les affrontements ont causé le déplacement de 40 600 personnes depuis avril. Bon nombre d’entre elles avaient déjà fui leur domicile à deux reprises depuis la moitié des années 1990.
«C’est une situation dont ils ont été témoins et qu’ils connaissent», a dit à IRIN Richard Ndaula, chef d’équipe pour le programme du HCR dans le camp de transit de Nkamira à l’ouest du Rwanda. Le camp a reçu au moins 8 000 réfugiés depuis le 27 avril.
QUI SONT LES «MUTINS» ?
Bosco Ntaganda a été second en chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), un groupe rebelle tutsi, jusqu’à la signature en 2009 d’un accord visant à intégrer ses troupes dans l’armée nationale et à prendre le contrôle du Nord-Kivu.
Après l’intégration, les soldats du CNDP ont créé une structure de commandement parallèle et n’ont répondu qu’aux ordres de M. Ntaganda.
Toutefois, au début du mois d’avril, les anciens soldats du CNDP ont commencé à déserter l’armée, évoquant les soldes non payées et les mauvaises conditions de vie, et ont indiqué que le gouvernement n’avait pas respecté les termes de l’accord de paix de 2009.
Les commentateurs ont dit que les «mutins» protégeaient M. Ntaganda d’une arrestation, mais ces derniers ont réfuté ces propos et créé le mouvement M23 en référence à l’accord du 23 mars 2009.
M. Ntaganda, déjà inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), a été accusé de continuer à recruter des enfants d’à peine 12 ans au sein de son groupe armé la semaine dernière.
Le 15 mai, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a dit qu’il voulait ajouter des charges supplémentaires de meurtres, de persécution ethnique, de viols et d’esclavage sexuel aux accusations de recrutement d’enfants portées contre M. Ntaganda en 2006.
M. Ntaganda a succédé à Thomas Lubanga au sein d’une autre milice, l’Union des patriotes congolais (UPC). Le 14 mars, la CPI a reconnu M. Lubanga coupable des crimes de conscription et d’enrôlement d’enfants dans la région d’Ituri, au Nord-est de la RDC.
Anneke Van Woudenberg, chercheuse à Human Rights Watch (HRW) à Goma (à l’Est de la RDC), a dit : «Certaines preuves suggèrent une utilisation extensive de la conscription d’enfants et de jeunes hommes par les mutins … Bosco Ntaganda commet contre les enfants des crimes identiques à ceux pour lesquels la Cour pénale internationale a demandé son arrestation».
Irin News
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire