le 30 avril 2012.
KINSHASA — Six des soldats ex-rebelles qui ont fait défection de l’armée congolaise début avril dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été tués dimanche lors de violents affrontements les opposant aux Forces armées (FARDC), a-t-on appris lundi de source militaire.
Les ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont attaqué les FARDC à Mweso et Mushaki, dans le territoire de Masisi, au sud de la province instable du Nord-Kivu (est), poussant des populations à se déplacer notamment en direction de Goma, la capitale provinciale.
« Le régiment (des FARDC) à Mweso a été attaqué vers 05h00 (03h00 GMT) dimanche matin et a réussi à repousser les assaillants, qui sont venus de Kitshanga, à 17km.
Les ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont attaqué les FARDC à Mweso et Mushaki, dans le territoire de Masisi, au sud de la province instable du Nord-Kivu (est), poussant des populations à se déplacer notamment en direction de Goma, la capitale provinciale.
« Le régiment (des FARDC) à Mweso a été attaqué vers 05h00 (03h00 GMT) dimanche matin et a réussi à repousser les assaillants, qui sont venus de Kitshanga, à 17km.
Ils ont attaqué une fois de plus vers 17h00 et on les a bloqués », a déclaré à l’AFP le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole militaire des deux Kivu.
Les FARDC ont utilisé des armes lourdes, entre autres de mortiers.
« Il y a eu à peu près six morts » chez les ex-rebelles et « on a récupéré six armes individuelles », a-t-il ajouté. « Côté FARDC, nous avons à peu près trois blessés que l’on doit évacuer à Goma. Jusque-là, nous n’avons pas encore d’information sur les décès ».
Début avril, plus d’une dizaine d’officiers supérieurs, ex-membres du CNDP, ont déserté avec quelques centaines d’hommes dans les provinces instables des Nord et Sud Kivu (est).
Les FARDC ont utilisé des armes lourdes, entre autres de mortiers.
« Il y a eu à peu près six morts » chez les ex-rebelles et « on a récupéré six armes individuelles », a-t-il ajouté. « Côté FARDC, nous avons à peu près trois blessés que l’on doit évacuer à Goma. Jusque-là, nous n’avons pas encore d’information sur les décès ».
Début avril, plus d’une dizaine d’officiers supérieurs, ex-membres du CNDP, ont déserté avec quelques centaines d’hommes dans les provinces instables des Nord et Sud Kivu (est).
Plusieurs officiers ont réintégré leurs unités ou se sont rendus, et seuls quelques-uns étaient « traqués » par l’armée, selon un militaire.
« Ceux qui ont fait défection, ils ne sont pas nombreux (…) (Ils représentent) une goutte d’eau dans l’océan des FARDC », confirme le porte-parole militaire, précisant que « celui qui conduit les opérations contre ceux qui ont fait défection est un ex-CNDP ».
Selon lui, « la situation est sous contrôle. Les opérations continuent, que ce soit dans le secteur de Kitshanga (où se trouve Mweso), dans le secteur de Mushaki et aussi dans Walikale », un territoire du sud-ouest de la province où les mutins se sont alliés à la milice d’autodéfense Maï Maï de Sheka Ntabo Ntaberi, accusée d’avoir participé aux viols de près de 400 personnes l’été 2010 à Walikale, et dont le chef fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice congolaise.
Les Maï Maï Sheka et les ex-rebelles ont pris le contrôle de Luvungi, où les viols massifs ont été perpétrés, de Niankuli et Mutakato, mais « on est en train de prendre des dispositions pour essayer de contrôler la situation dans ce secteur-là également », a souligné le Colonel Ekenge.
Les soldats qui ont fait défection sont proches de Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d’état-major du CNDP recherché par la Cour pénale internationale (CPI), et ont été intégrés comme lui dans l’armée régulière début 2009 après un accord de paix avec Kinshasa.
Officiellement chargé de l’intégration des ex-rebelles, le général Ntaganda était en fait le numéro 2 des opérations dans l’est où les civils sont victimes d’exactions et condamnés à des déplacements incessants.
Dans un rapport publié fin 2011, des experts mandatés par l’ONU notaient « la persistance, dans l’est, de structures de commandement parallèles (au sein de l’armée) dans lesquelles » le haut-gradé jouait « un rôle de plus en plus important ».
Habituellement basé à Goma, le général Ntaganda serait depuis plusieurs jours dans le Masisi, où il possède une ferme, selon des sources militaires. « Jusque-là, il est toujours général des FARDC, je n’ai pas de commentaire à faire à son sujet. C’est le gouvernement qui le gère », a indiqué le colonel Ekenge.
Kinshasa a toujours refusé d’arrêter Jean-Bosco Ntaganda, jugeant que la paix devait passer avant la justice.
Lors de sa récente visite à Goma, le président Joseph Kabila a prévenu qu’à « la prochaine » action d’ »indiscipline (…) que ce soit Bosco Ntaganda ou n’importe quel autre officier, ils seront arrêtés et déférés devant la justice ».
Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés
« Ceux qui ont fait défection, ils ne sont pas nombreux (…) (Ils représentent) une goutte d’eau dans l’océan des FARDC », confirme le porte-parole militaire, précisant que « celui qui conduit les opérations contre ceux qui ont fait défection est un ex-CNDP ».
Selon lui, « la situation est sous contrôle. Les opérations continuent, que ce soit dans le secteur de Kitshanga (où se trouve Mweso), dans le secteur de Mushaki et aussi dans Walikale », un territoire du sud-ouest de la province où les mutins se sont alliés à la milice d’autodéfense Maï Maï de Sheka Ntabo Ntaberi, accusée d’avoir participé aux viols de près de 400 personnes l’été 2010 à Walikale, et dont le chef fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice congolaise.
Les Maï Maï Sheka et les ex-rebelles ont pris le contrôle de Luvungi, où les viols massifs ont été perpétrés, de Niankuli et Mutakato, mais « on est en train de prendre des dispositions pour essayer de contrôler la situation dans ce secteur-là également », a souligné le Colonel Ekenge.
Les soldats qui ont fait défection sont proches de Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d’état-major du CNDP recherché par la Cour pénale internationale (CPI), et ont été intégrés comme lui dans l’armée régulière début 2009 après un accord de paix avec Kinshasa.
Officiellement chargé de l’intégration des ex-rebelles, le général Ntaganda était en fait le numéro 2 des opérations dans l’est où les civils sont victimes d’exactions et condamnés à des déplacements incessants.
Dans un rapport publié fin 2011, des experts mandatés par l’ONU notaient « la persistance, dans l’est, de structures de commandement parallèles (au sein de l’armée) dans lesquelles » le haut-gradé jouait « un rôle de plus en plus important ».
Habituellement basé à Goma, le général Ntaganda serait depuis plusieurs jours dans le Masisi, où il possède une ferme, selon des sources militaires. « Jusque-là, il est toujours général des FARDC, je n’ai pas de commentaire à faire à son sujet. C’est le gouvernement qui le gère », a indiqué le colonel Ekenge.
Kinshasa a toujours refusé d’arrêter Jean-Bosco Ntaganda, jugeant que la paix devait passer avant la justice.
Lors de sa récente visite à Goma, le président Joseph Kabila a prévenu qu’à « la prochaine » action d’ »indiscipline (…) que ce soit Bosco Ntaganda ou n’importe quel autre officier, ils seront arrêtés et déférés devant la justice ».
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