16/05/2012
Les accusations se multiplient contre le chef rebelle de République Démocratique du Congo Bosco Ntaganda : après l'ajout de sept nouveaux chefs d'accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité à son dossier par la Cour pénale internationale.
Enfants soldats RDC
Lundi, c'est l'ONG Human Rights Watch qui dénonce mercredi de nouveaux recrutements d'enfants soldats dans lesquels le général mutin serait directement impliqué.
C'est le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats qui avaient amené la Cour pénale internationale à émettre son premier mandat d'arrêt à l'encontre de Bosco Ntaganda en 2006.
Et selon Human Rights Watch, cet ancien chef de guerre à nouveau entré en rébellion le mois dernier s'est de nouveau illustré ces dernières semaines par l'enrôlement présumé d'au moins 149 jeunes hommes par la force, dont un tiers âgés de moins de 18 ans.
De jeunes hommes déplacés du territoire de Masisi vers la capitale provinciale Goma par de violents combats il y a deux semaines avaient déjà déclaré à la BBC qu'ils fuyaient les hommes armés qui voulaient les intégrer dans leurs rangs et que certains avaient été pris, sans toutefois identifier clairement leurs agresseurs.
Les acteurs humanitaires avaient signalé des cas similaires dans différentes zones de la province du Nord-Kivu, impliquant plusieurs milices.
Mais selon Human Rights Watch, ce sont les hommes de Bosco Ntaganda qui ont organisé les enlèvements les plus réguliers, jusque dans les écoles.
Les enfants et les adolescents ainsi capturés auraient été rapidement formés au combat ou forcés à porter des armes et des munitions, selon des rescapés interrogés par l'ONG, qui explique par ailleurs que les mutins ont particulièrement ciblé les jeunes des ethnies tutsie et hutue comme eux.
Ces tentatives de raviver les tensions tribales dans la région entre ces groupes rwandophones et les autres ethnies ne semblent cependant pas rencontrer le succès escompté.
Une femme a raconté à Human Rights Watch que les habitants de son village ont refusé de livrer leurs enfants malgré un discours de Bosco Ntaganda venu en personne leur demander de jeunes combattants.
De son côté, Joseph Ndayambaje, un notable rwandophone de la région contacté à Goma, affirme que les dernières violences sont le fait de querelles d'intérêts personnels entre chefs de guerre qui exaspèrent la population toutes ethnies confondues.
Quant au général Ntaganda, il a nié toute implication dans les violences des dernières semaines.
BBC Afrique
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