jeudi 3 mai 2012

RDC – Jean Goubald, une star atypique


le 3 mai 2012.
Des centaines de mélomanes ont fait le déplacement du Mont Ngaliema, bravant les mauvaises conditions atmosphériques, pour assister au concert de l’artiste du 28 avril.

Il avait plu samedi à quelques moments de l’heure initiale du début du concert. Waato Balabala, Wallonie-Buxelles International et Médialab ne se tenaient pas pour vaincus.

De concert avec la star de la soirée, ils avaient choisi de décaler le spectacle dans l’espoir que le ciel se ferait plus clément. La pluie s’était arrêtée, en effet, mais le ciel était resté couvert.


Qu’à cela ne tienne, Jean Goubald était décidé à faire honneur à ce public qui avait fait fi du mauvais temps et rejoint le Théâtre de Verdure pour l’écouter chanter et raconter ses histoires drôles.

Le public assistait à la balance et aux derniers arrangements avant le lancement de la soirée. S’être déplacé malgré le temps couvert et maussade avait été le plus dur à faire, restait à subir ces derniers désagréments dictés par le temps.


Conscient de l’exercice douloureux auquel était soumise l’assistance en attente, en maître de la scène, Jean Goubald s’était enquis de la calmer. Pour cela, il lui avait fallu recourir déjà à son humour légendaire.

Trépignant d’impatience, la minute qui suivait, le public à son écoute répondait désormais par des éclats de rires.

C’était finalement aux alentours de 21h25 que la machine avait véritablement commencé à tourner. L’artiste semblait avoir tiré son énergie de la détermination manifestée par le public résolu à assister à son spectacle.


Le public, composé en partie des étudiants de l’Institut des bâtiments et des travaux publics, voisins du Théâtre de Verdure, était hétéroclite dans son ensemble car il y avait des personnes de tous âges.

Alléluia, le tout nouveau single en promotion de Jean Goubald qui annonce la sortie imminente de Norme, a lancé le concert. Les ovations du public à la fin du morceau pouvaient être interprétées comme un acquiescement à l’action de grâce que venait d’adresser l’artiste au ciel pour avoir en définitive permis la tenue de son show.


En pleine communion avec son public, le chanteur qui à sa guise alliait sa voix aux accords de sa guitare, égrenait ainsi titres après titres. L’heure qu’aura duré le concert, il alternait des chansons de Bombe anatomique, son premier album sur le marché depuis sept ans et qui ne cesse pourtant pas de plaire, avec celles du prochain opus, Norme.

Ainsi, des huit titres qu’a pu servir Jean Goubald, Emi aura été le plus apprécié avec une reprise en chœur du refrain. Et, à la demande instante du public, il a été exécuté en partie une seconde fois.


Le titre qui a suivi, Elou, a suscité un engouement général qui montait en intensité au fil des titres. L’enchaînement surprise avec Bombe anatomique n’était pas pour déplaire, au contraire. La liesse générale était finalement interrompue brutalement par la pluie.

En effet, déjà revenue en sourdine en plein milieu de la prestation de la star, elle n’avait réussi qu’à chasser les moins téméraires. Ainsi, jusqu’à la dernière note, obligée de s’incliner face à la vitesse croissante des gouttes qui annonçaient désormais une pluie torrentielle, l’assistance descendait les gradins et l’artiste la remerciait de l’avoir honoré en dépit du mauvais temps. Contraint à son tour de plier bagage.

La musique dans le sang


Né à
Mbuji-Mayi le 22 mai 1961, fils d’un juriste, Jean Goubald grandi à Kinshasa où il étudie au collège Albert (actuel collège Boboto) et à Saint-Théophille de Lemba. Il rejoint un groupe musicale à l’université de Kinshasa où il étudie en pharmacie, et décide finalement de se lancer dans la musique.

Il débute sa carrière musicale en 1973 dans un groupe. Il a collaboré avec Gérard Madiata, Tabu Ley, Kalama Soûl, Youlou Mabiala, Mbilia Bel, Redo Likinga, Mopero wa Maloba et le groupe Zaïko Langa Langa parmi d’autres. Il se lance en carrière solo, après avoir quitté le groupe Okwess

Le 8 juillet 2005, il lance son album Bombe anatomique, avec 12 chansons.

Goubald chante en
lingala et en français, avec un style atypique et une musique mélangeant Reggae, Blues, R’n'B, Jazz et Rumba congolaise

Nioni Masela
BLC, Direct.cd

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