Bon sang mais c’est bien sûr ! L’Afrique, c’est bien autre chose que ces images d’enfants faméliques, de femmes en souffrance, de despotes impunis, autre chose que ces blanches mains qui distribuent la manne à des gens priés de dire merci, dans la langue de l’autre…
Durant trois décennies, le reporter Richard Dowden a sillonné le continent africain pour le compte des principaux journaux britanniques, et du Zimbabwe à l’Afrique du Sud, du Sahel à l’Ethiopie, sans oublier les Grands Lacs, il n’est pas une crise qu’il n’ait vécue et racontée en direct.
Mais aujourd’hui que le temps est revenu de regarder en arrière, de retrouver les sentiers de traverse de tant de pérégrinations, Dowden parle d’autre chose que de la guerre, de la politique, même si ces thèmes demeurent omniprésents.
Ce qui l’inspire, c’est la beauté, la générosité de l’Afrique.
Elles lui ont permis d’être ce qu’il est, de quitter son costume trois pièces de petit bourgeois britannique débordant de bonnes intentions et de découvrir « qu’en Afrique, les visiteurs sont bien accueillis, choyés même, que les Africains sont bienveillants, aimables, d’une infinie politesse, que chaque bonjour est authentique… »
Avec un humour pince sans rire, le reporter ne craint pas de raconter ses propres bévues alors qu’il faisait ses premiers pas comme jeune enseignant en Ouganda. A chaque étape, il se met en scène, se souvient de ses échanges avec d’innombrables interlocuteurs, puissants parfois mais le plus souvent modestes, anonymes…
C’est une autre Afrique qui émerge de ce récit étendu sur trois décennies de compagnonnage.
Une Afrique bien plus complexe que la vieille Europe elle-même, un continent infiniment riche sur le plan culturel.
Chaque conflit est évoqué sans manichéisme, sans jamais sacrifier aux clichés et sans épargner la myopie de la communauté internationale ni la bonne conscience de certaines ONG occidentales qui pavent l’enfer de bonnes intentions.
C’est ce qui fait la richesse de ce livre qui ne peut se comparer à nul autre : l’auteur parle de ce qu’il a vu, ressenti et si les théories, les « recettes » du développement défilent et s’infirment les unes après les autres, aucune d’entre elles ne tient la route face à l’expérience du vieux routier instruit de la vanité des choses, aussi capable de relativiser que de mettre en perspective…
Si l’ouvrage fascine, c’est aussi parce que ce livre est un « bel objet » : écrit avec talent, traduit avec soin et bien édité, il représente un bon compagnon de voyage, de méditation ou de vacances. Il bouscule, apostrophe et oblige à réfléchir sur l’état réel ce continent si proche de l’Europe et si mal compris encore…
Par Colette Braeckman
Editions Nevicata
Durant trois décennies, le reporter Richard Dowden a sillonné le continent africain pour le compte des principaux journaux britanniques, et du Zimbabwe à l’Afrique du Sud, du Sahel à l’Ethiopie, sans oublier les Grands Lacs, il n’est pas une crise qu’il n’ait vécue et racontée en direct.
Mais aujourd’hui que le temps est revenu de regarder en arrière, de retrouver les sentiers de traverse de tant de pérégrinations, Dowden parle d’autre chose que de la guerre, de la politique, même si ces thèmes demeurent omniprésents.
Ce qui l’inspire, c’est la beauté, la générosité de l’Afrique.
Elles lui ont permis d’être ce qu’il est, de quitter son costume trois pièces de petit bourgeois britannique débordant de bonnes intentions et de découvrir « qu’en Afrique, les visiteurs sont bien accueillis, choyés même, que les Africains sont bienveillants, aimables, d’une infinie politesse, que chaque bonjour est authentique… »
Avec un humour pince sans rire, le reporter ne craint pas de raconter ses propres bévues alors qu’il faisait ses premiers pas comme jeune enseignant en Ouganda. A chaque étape, il se met en scène, se souvient de ses échanges avec d’innombrables interlocuteurs, puissants parfois mais le plus souvent modestes, anonymes…
C’est une autre Afrique qui émerge de ce récit étendu sur trois décennies de compagnonnage.
Une Afrique bien plus complexe que la vieille Europe elle-même, un continent infiniment riche sur le plan culturel.
Chaque conflit est évoqué sans manichéisme, sans jamais sacrifier aux clichés et sans épargner la myopie de la communauté internationale ni la bonne conscience de certaines ONG occidentales qui pavent l’enfer de bonnes intentions.
C’est ce qui fait la richesse de ce livre qui ne peut se comparer à nul autre : l’auteur parle de ce qu’il a vu, ressenti et si les théories, les « recettes » du développement défilent et s’infirment les unes après les autres, aucune d’entre elles ne tient la route face à l’expérience du vieux routier instruit de la vanité des choses, aussi capable de relativiser que de mettre en perspective…
Si l’ouvrage fascine, c’est aussi parce que ce livre est un « bel objet » : écrit avec talent, traduit avec soin et bien édité, il représente un bon compagnon de voyage, de méditation ou de vacances. Il bouscule, apostrophe et oblige à réfléchir sur l’état réel ce continent si proche de l’Europe et si mal compris encore…
Par Colette Braeckman
Editions Nevicata
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