Le Premier ministre belge Elio di Rupo
Le XIV ème Sommet de la Francophonie prévu du 12 au 14 octobre prochain à Kinshasa coïncide avec les élections communales belges fixées au 14 octobre. Bourgmestre de Mons, le Premier ministre belge Elio di Rupo a jugé bon "de ne pas bouger". Il reste donc en Belgique. Le chef de la diplomatie belge, le libéral francophone Didier Reynders, kabilophile devant l’Eternel, s’est dit "disponible" pour conduire la délégation belge. En France, le président François Hollande continue à "se tâter". Le Premier ministre canadien n’a pas encore dit son dernier mot. Il en est de même de la Confédération Suisse. Ces hésitations confirment l’isolément diplomatique dans lequel "patauge" "Joseph Kabila" depuis sa "victoire" à l’élection présidentielle du 28 novembre dernier. Les "têtes couronnées" semblent éviter, pour le moment du moins, l’escale de Kinshasa. Les zélateurs du kabilisme usent du chantage.
A Kinshasa, les préparatifs vont bon train pour accueillir les délégations devant participer au XIVème Sommet de la Francophonie. Un problème pourrait se poser au niveau de la capacité hôtélière. La capitale congolaise souffrirait d’un "déficit" en nombre de lits pour héberger les différents délégués. Il est question de 2.000 lits disponibles alors que les besoins seraient estimés à 3.000.
Le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, a reçu, jeudi 21 juin, Bernard Vallcourt, ministre d’Etat canadien chargé de l’Agence de promotion économique atlantique et de la Francophonie. Les deux hommes ont abordé justement "l’état d’avancement" de ces préparatifs. A l’issue de cet entretien, le ministre canadien a déclaré que le Sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa «est une occasion pour les pays francophones de proclamer leur attachement aux principes que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) défend, les valeurs fondamentales auxquelles nous souscrivons tous, à savoir : le respect des droits des personnes, la règle des droits, la bonne gouvernance et la démocratie». Le Canadien est resté, en revanche, muet en ce qui concerne la représentation de son pays.
Ira ou n’ira pas?
Selon des informations encore non-officielles, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, lorgnerait vers Paris pour connaître la position du président français François Hollande. Ce n’est qu’après qu’il pourrait de se décider. Il semble bien que le nouveau locataire de l’Elysée ne serait pas "chaud" pour ce déplacement. Certaines sources laissent entendre néanmoins qu’il n’est pas exclu que le successeur de Nicolas Sarkozy, surnommé "le président normal", se rende finalement à Kinshasa. "Ce serait pour lui l’occasion de faire un grand discours sur sa conception des relations franco-africaines". En attendant, dit-on, "Hollande se tâte". Signalons que le chef d’Etat français a supprimé le ministère de la Coopération, remplacé par un ministère délégué "au Développement", chapeauté par le Quai d’Orsay. Qui va conduire la délégation française au XIV ème sommet de la Francophonie à Kinshasa? Est-ce Laurent Fabius, le chef de la diplomatie, ou "simplement" Yamina Benguigui, la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger et à la Francophonie? A Bruxelles, les choses semblent claires. Le chef du gouvernement belge a fait son choix. Il reste "à la maison". Motif : élections communales prévues le 14 octobre.
Mauvaise humeur et chantage
Le moins qu’on puisse dire est que les violations massives des droits humains par le pouvoir kabiliste et les élections présidentielle et législatives chaotiques du 28 novembre dernier n’arrangent rien. Sans oublier, le maintien, depuis six mois, du leader de l’opposition, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, en résidence surveillée de facto. Depuis la tenue du scrutin présidentiel, "Joseph Kabila" est diplomatiquement isolé. Depuis le 28 novembre dernier, le sol congolais n’a été foulé que par deux personnalités étrangères de très haut rang. Il s’agit du chef d’Etat zimbabwéen Robert Mugabe et du vice-président cubain Esteban Lazo Hernandez. Des parias de la communauté internationale. Ceux qui se ressemblent s’assemblent.
Une certaine mauvaise humeur voir du "chantage" est perceptible à Kin. C’est le moins qu’on puisse dire à la lumière des propos faussement nationalistes tenus par le ministre congolais des Médias, Lambert mende Omalanga, au "Soir" de Bruxelles daté du mercredi 20 juin 2012 : "Nous serons très heureux d’accueillir les personnalités de la Francophonie mais recevoir l’un ou l’autre n’est pas une question de vie ou de mort pour nous. Après ce sommet, nous verrons cependant si nous avons encore un avenir dans cette organisation...". Comme pour enfoncer le clou, l’ambassadeur à Bruxelles, Henri Mova Sakanyi d’ajouter dans le même journal : "Nous defendons le français face à l’anglais à nos frontières. Mais si certains nous font un pied de nez, notre peuple ne le prendra pas bien...". Question : "Joseph Kabila" serait-il tenté d’emboîter le pas à son mentor Paul Kagame qui a fait adhérer le Rwanda - majoritairement francophone - dans le Commonwealth?
Le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, a reçu, jeudi 21 juin, Bernard Vallcourt, ministre d’Etat canadien chargé de l’Agence de promotion économique atlantique et de la Francophonie. Les deux hommes ont abordé justement "l’état d’avancement" de ces préparatifs. A l’issue de cet entretien, le ministre canadien a déclaré que le Sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa «est une occasion pour les pays francophones de proclamer leur attachement aux principes que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) défend, les valeurs fondamentales auxquelles nous souscrivons tous, à savoir : le respect des droits des personnes, la règle des droits, la bonne gouvernance et la démocratie». Le Canadien est resté, en revanche, muet en ce qui concerne la représentation de son pays.
Ira ou n’ira pas?
Selon des informations encore non-officielles, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, lorgnerait vers Paris pour connaître la position du président français François Hollande. Ce n’est qu’après qu’il pourrait de se décider. Il semble bien que le nouveau locataire de l’Elysée ne serait pas "chaud" pour ce déplacement. Certaines sources laissent entendre néanmoins qu’il n’est pas exclu que le successeur de Nicolas Sarkozy, surnommé "le président normal", se rende finalement à Kinshasa. "Ce serait pour lui l’occasion de faire un grand discours sur sa conception des relations franco-africaines". En attendant, dit-on, "Hollande se tâte". Signalons que le chef d’Etat français a supprimé le ministère de la Coopération, remplacé par un ministère délégué "au Développement", chapeauté par le Quai d’Orsay. Qui va conduire la délégation française au XIV ème sommet de la Francophonie à Kinshasa? Est-ce Laurent Fabius, le chef de la diplomatie, ou "simplement" Yamina Benguigui, la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger et à la Francophonie? A Bruxelles, les choses semblent claires. Le chef du gouvernement belge a fait son choix. Il reste "à la maison". Motif : élections communales prévues le 14 octobre.
Mauvaise humeur et chantage
Le moins qu’on puisse dire est que les violations massives des droits humains par le pouvoir kabiliste et les élections présidentielle et législatives chaotiques du 28 novembre dernier n’arrangent rien. Sans oublier, le maintien, depuis six mois, du leader de l’opposition, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, en résidence surveillée de facto. Depuis la tenue du scrutin présidentiel, "Joseph Kabila" est diplomatiquement isolé. Depuis le 28 novembre dernier, le sol congolais n’a été foulé que par deux personnalités étrangères de très haut rang. Il s’agit du chef d’Etat zimbabwéen Robert Mugabe et du vice-président cubain Esteban Lazo Hernandez. Des parias de la communauté internationale. Ceux qui se ressemblent s’assemblent.
Une certaine mauvaise humeur voir du "chantage" est perceptible à Kin. C’est le moins qu’on puisse dire à la lumière des propos faussement nationalistes tenus par le ministre congolais des Médias, Lambert mende Omalanga, au "Soir" de Bruxelles daté du mercredi 20 juin 2012 : "Nous serons très heureux d’accueillir les personnalités de la Francophonie mais recevoir l’un ou l’autre n’est pas une question de vie ou de mort pour nous. Après ce sommet, nous verrons cependant si nous avons encore un avenir dans cette organisation...". Comme pour enfoncer le clou, l’ambassadeur à Bruxelles, Henri Mova Sakanyi d’ajouter dans le même journal : "Nous defendons le français face à l’anglais à nos frontières. Mais si certains nous font un pied de nez, notre peuple ne le prendra pas bien...". Question : "Joseph Kabila" serait-il tenté d’emboîter le pas à son mentor Paul Kagame qui a fait adhérer le Rwanda - majoritairement francophone - dans le Commonwealth?
Madeleine Wassembinya/B.A.W (avec ACP)
© Congoindépendant
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