lundi 11 juin 2012

Les preuves de l’implication du Rwanda dans la mutinerie - M23-Kagame : Matata découvre un scandale dans un scandale

Lundi, 11 Juin 2012



A l’issue d’une mission voulue et soutenue par le Président Kabila, le PM a fait dénoncer via le ministre de la Communication Lambert Mende la passivité ou plus de Kigali dans le dossier M23. Coup sur coup, tes révélations de la MONUSCO, de l’ONG Human Right Watch et de la Radio BBC ont mis Kigali dans de sales draps.

Après les investigations du gouvernement RDcongolais, le Premier ministre Matata Ponyo était en mesure de confirmer, à l‘issue d’une mission initiée par le Président Kabila, que Kagame a recruté et formé 300 Rwandais pour attaquer la RD-Congo via M23.

Si le lancement de la mutinerie de Bosco Ntaganda et du Colonel Makenga, respectivement promus général et colonel des FARDC à la suite des accords signés avec Kinshasa qui ont également permis la mutation du CNDP en parti politique et la nomination de certains de ses animateurs au gouvernement provincial du Nord-Kivu constituait déjà un scandale, les preuves de l’implication directe du Rwanda dans ce mouvement n’en sont pas moins.

L’amitié n’était que du bout des lèvres : Kigali est la base-arrière des mutins du M23 en mission commandée.

Le Premier ministre Matata Ponyo revient du Nord et du Sud-Kivu où il a conduit une mission du gouvernement initiée, par le Président de la République Joseph Kabila. Matata est allé se rendre compte des réalités sur les plans sécuritaire, économique, social et humanitaire.

Au Nord-Kivu, le PM a fait le déplacement de Rutshuru, Kiwandja, Bunagana... et Mugunga, théâtres des affrontements entre les FARDC et les mutins M23 ou centre d’accueil des déplacés internes. Sur place, il a eu des séances de travail avec les responsables des FARDC et des casques bleus de la MONUSCO.

De retour à Goma, Matata a réuni des délégués de toutes les communautés locales, notamment tutsie, hutu, nande, unde, tembo et nianga. Les échanges ont permis de parachever la collecte des informations commencée par les experts du gouvernement après les rapports de la MONUSCO et de Human Right Watch relatifs à a présence des Rwandais dans les rangs de M23.

Lors de la conférence animée par le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, le gouvernement a dit de manière claire détenir les preuves de la présence des soldats rwandais parmi les mutins et a cité, pour la première fois, le Rwanda comme base-arrière du M23 et du CNDP.

Matata a personnellement interrogé ces Rwandais recrutés et formés, selon leurs propres aveux, au Rwanda pour venir opérer en RD-Congo. Le gouvernement affirme que jamais il ne négociera avec un groupe armé, tout en laissant entendre qu’il privilégie la promotion des bons rapports avec tous les pays voisins.

Nouveau visage des FARDC


Les mutins M23 prétendent réclamer les grades alors que leurs chefs, Bosco Ntaganda et Makenga, ont été respectivement promus général et colonel des FARDC. Ils revendiquent l’application de l’accord conclu avec le gouvernement quand des animateurs de l’ex-CNDP siègent au Sénat et au gouvernement provincial du Nord-Kivu. Ça frise le scandale.

Comme l’appui qu’ils reçoivent du Rwanda, un pays cité par les amis de la RD-Congo. Pour leur part. les populations perçoivent cette présence rwandaise comme une agression et une déclaration de guerre. Elles sont opposées au schéma de la négociation. La visite de Matata a révélé le nouveau visage des FARDC.

Les soldats de l’Armée régulière se comportent merveilleusement tant du côté technico-militaire que du respect des droits humains. Ils ont pu récupérer les territoires occupés par les mutins et les groupes armés et, en même, temps assurer, sans casses ni plaintes, la sécurité des personnes et de leurs biens.

Ce qui leur vaut, de la part de l’autorité suprême du pays et du gouvernement, l’appui nécessaire à l’accomplissement de leur mission. «Le gouvernement mettra tous les moyens nécessaires à la disposition des FARDC pour remplir leur mission», a lâché la PM à Goma.

Bon témoignage confirmé par la représentante adjointe du Secrétaire général de l’ONU en RD-Congo et chef ai de la MONUSCO, Leila Zerrougui dans les entretiens accordés à la presse, renforcé par Hirout Sélassié, chef du Bureau MONUSCO au Nord-Kivu.

Sans conteste, cette mission gouvernementale démontre le patriotisme du chef de l’Etat, qui ne ménage aucun effort pour libérer les territoires occupés par les mutins et protéger le pays des visées ennemies. Les 11 ministres qui ont accompagné le PM ont fait montre de bravoure en se rendant au front.

De son côté, la MONUSCO a dit tenir à la consolidation du partenariat avec la RDCongo. A Bukavu, Matata Ponyo a tour à tour visité le site du crash de l’aéroport de Kavumu, qui a failli lui coûter la vie en février dernier, l’hôpital où il avait reçu les premiers soins avant son évacuation en Afrique du Sud et le Camp Saïo, réhabilité par la MONUSCO.



Tino MABADA

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