Mercredi, 04 Juillet 2012
Toutes les dispositions étaient prises pour l'appréhender, l'emprisonner et le faire taire définitivement, ou du moins pendant le quinquennat en cours, nous fait savoir l'un de ses proches sous un ton mélancolique. Pour cela, poursuit-il, la police nationale aurait utilisé les mêmes moyens que ceux qui avaient entouré la découverte du corps inanimé de Floribert Chebeya, directeur exécutif de l'organisation non gouvernementale en charge de la défense des droits de l'homme, la Voix des sans voix.
Mais, puisque tous les coups ne peuvent réussir en tous lieux et en toutes circonstances, le porte-parole de l'opposition radicale a réussi à sortir des mailles du filet que la police avait tendu.
Depuis une semaine, Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne -DC-, un parti politique solidement arrimé dans l'opposition radicale, a disparu de la circulation. Il ne donne plus signe de vie, ce qui continue d'inquiéter fortement ses pairs de l'opposition.
Il y a quelques jours, il avait été accusé par les services judiciaires d'avoir violé-sic- deux jeunes filles mineures appartenant à une même famille. Le papa de ces enfants a même pris la parole publiquement pour dénoncer le comportement du leader politique.
Ses propos étaient cependant loin de convaincre l'opinion nationale d'autant que le jour où cette prétendue affaire a éclaté au grand jour, le président de ce parti qui joue en même temps le rôle de porte-parole de l'opposition tshisekediste, devait réunir en la salle de fêtes de la paroisse Notre Dame de Fatima, dans la commune de fa Gombe, des responsables politiques et de la société civile pour signer la charte de la Majorité présidentielle populaire -MPP- soutenant l'opposant historique.
Quelques jours auparavant, le même Diomi avait fait célébrer à la cathédrale Notre Dame du Congo, dans la commune de Lingwala, une messe de solidarité avec nos compatriotes de l'est en proie aux exactions de mouvements rebelles sous la direction du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya archevêque de Kinshasa.
A cela s'ajoutent bien d'autres déclarations faites par lui à la presse tant nationale qu'internationale pour dénoncer ce qu'il a toujours qualifié de «hold-up électoral» orchestré par les dirigeants actuels pour se maintenir au pouvoir. Ainsi donc, il est vite apparu que le président de la DC gênait terriblement. Il se trouvait dès lors dans l'oeil du cyclone.
L'on devait par conséquent s'attendre à ce qu'il soit un jour inquiété par ceux qu'il ne cessait de fustiger. C'est ici que s'explique la mascarade d'opération qui a été menée par la police nationale pour le faire arrêter au motif qu'il aurait violé deux petites filles.
La justice congolaise a du pain sur la planche
Cependant, les mêmes manoeuvres ne peuvent réussir à tout moment et en toutes circonstances. C'est ainsi que le leader politique a pu se soustraire des mailles des policiers venus l'arrêter pour se terrer dans un lieu sûr, avant de quitter le pays par des voies détournées pour gagner l'étranger. Mais, l'opposition ne s'explique pas la méthode utilisée par le procureur général.
Un membre de l'opposition proche de Tshisekedi, Richard Ezulua fait savoir que suivant les procédures en usage, pour ce cas, le dossier devait être présenté par un officier de police judiciaire à un inspecteur judiciaire qui, après enquête, soumet à son tour le dossier au magistrat. Pour ce cas, a-t-il indiqué, il y a eu entorse à la procédure. Dans ce cas, il va jusqu'à affirmer que dans un pays sérieux et organisé, le ministère de la Justice devait intenter un procès contre le procureur général pour non respect de procédures judiciaires.
Par ailleurs, l'opposition exige que Diomi soit présenté devant un magistrat puisque le procureur continue de soutenir qu'il a été mis aux arrêts. C'est dans ce sens que son collègue Martin Fayulu, député national et président de l'Ecidé, un autre parti qui se réclame de l'opposition, a tenu une conférence de presse pour alerter l'opinion nationale et internationale sur les menaces qui planent sur l'honorable Diomi.
Aux dernières nouvelles, des sources concordantes laissent entendre que ce dernier se trouverait pour le moment en Italie, le pays d'origine de sa femme qui serait, apprend-on, apparentée à une autre Italienne, l'épouse du défunt Premier ministre Faustin Birindwa. C'est dans ce pays que le leader politique a fait ses études universitaires et où il bénéficie des appuis solides dans les milieux politiques.
Un autre élément qui atteste que Diomi est entre les bonnes mains, c'est le silence radio qu'affiche sa femme : aucune déclaration jusqu'à présent allant dans le sens de réclamer la présence de son mari. Etant en Italie, Diomi pourra bénéficier de tribunes et des occasions pour fustiger les méthodes du pouvoir en RDC.
Il aura ainsi la possibilité de joindre sa voix à d'autres qui s'activent au jour le jour pour demander que le prochain sommet de la Francophonie ne se tien ne pas à Kinshasa, et surtout que le chef de l'Etat français, François Hollande ne fasse pas le déplacement de la capitale congolaise.
En échappant à ceux qui le recherchaient, le porte-parole de la MPP s'est rappelé à coup sûr du premier épisode qui avait failli le clouer en prison pour longtemps. Il s'est dès lors persuadé que le second ne pouvait qu'aboutir à son incarcération, voire à sa disparition. L'on se rappelle qu'avant la fin du premier quinquennat de la troisième République, Diomi avait été mis aux arrêts dans le Bas-Congo au motif qu'il aurait tenté de quitter la RDC pour passer par l'Angola et rejoindre le général Faustin Munene recherché par Kinshasa.
Il avait fallu que ses avocats bataillent fort pour contraindre le magistrat qui le poursuivait, à lui restituer son passeport et à le remettre en liberté. Dans la seconde affaire, outre le procureur général dont les arguments avancés contre Diomi n'ont convaincu personne, l'opinion soutient que le père des deux filles s'est aussi rendu ridicule en acceptant de jouer le vilain jeu moyennant sans doute des espèces sonnantes et trébuchantes.
Oubliant qu'en Afrique, il est rare de voir un parent déclarer face aux caméras de télévision que ses enfants, sa femme ou un membre de sa famille ont fait l'objet d'un traitement dégradant.
Comme on le voit, les intégristes qui ont orchestré cette opération devraient savoir qu'ils ont rendu un très mauvais service à la nation au moment où elle fait face à l'agression menée à l'est par des rebelles soutenus par le Rwanda, et où l'image du pays sur la scène internationale est plus sombre que jamais.
Roger Makangila
Toutes les dispositions étaient prises pour l'appréhender, l'emprisonner et le faire taire définitivement, ou du moins pendant le quinquennat en cours, nous fait savoir l'un de ses proches sous un ton mélancolique. Pour cela, poursuit-il, la police nationale aurait utilisé les mêmes moyens que ceux qui avaient entouré la découverte du corps inanimé de Floribert Chebeya, directeur exécutif de l'organisation non gouvernementale en charge de la défense des droits de l'homme, la Voix des sans voix.
Mais, puisque tous les coups ne peuvent réussir en tous lieux et en toutes circonstances, le porte-parole de l'opposition radicale a réussi à sortir des mailles du filet que la police avait tendu.
Depuis une semaine, Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne -DC-, un parti politique solidement arrimé dans l'opposition radicale, a disparu de la circulation. Il ne donne plus signe de vie, ce qui continue d'inquiéter fortement ses pairs de l'opposition.
Il y a quelques jours, il avait été accusé par les services judiciaires d'avoir violé-sic- deux jeunes filles mineures appartenant à une même famille. Le papa de ces enfants a même pris la parole publiquement pour dénoncer le comportement du leader politique.
Ses propos étaient cependant loin de convaincre l'opinion nationale d'autant que le jour où cette prétendue affaire a éclaté au grand jour, le président de ce parti qui joue en même temps le rôle de porte-parole de l'opposition tshisekediste, devait réunir en la salle de fêtes de la paroisse Notre Dame de Fatima, dans la commune de fa Gombe, des responsables politiques et de la société civile pour signer la charte de la Majorité présidentielle populaire -MPP- soutenant l'opposant historique.
Quelques jours auparavant, le même Diomi avait fait célébrer à la cathédrale Notre Dame du Congo, dans la commune de Lingwala, une messe de solidarité avec nos compatriotes de l'est en proie aux exactions de mouvements rebelles sous la direction du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya archevêque de Kinshasa.
A cela s'ajoutent bien d'autres déclarations faites par lui à la presse tant nationale qu'internationale pour dénoncer ce qu'il a toujours qualifié de «hold-up électoral» orchestré par les dirigeants actuels pour se maintenir au pouvoir. Ainsi donc, il est vite apparu que le président de la DC gênait terriblement. Il se trouvait dès lors dans l'oeil du cyclone.
L'on devait par conséquent s'attendre à ce qu'il soit un jour inquiété par ceux qu'il ne cessait de fustiger. C'est ici que s'explique la mascarade d'opération qui a été menée par la police nationale pour le faire arrêter au motif qu'il aurait violé deux petites filles.
La justice congolaise a du pain sur la planche
Cependant, les mêmes manoeuvres ne peuvent réussir à tout moment et en toutes circonstances. C'est ainsi que le leader politique a pu se soustraire des mailles des policiers venus l'arrêter pour se terrer dans un lieu sûr, avant de quitter le pays par des voies détournées pour gagner l'étranger. Mais, l'opposition ne s'explique pas la méthode utilisée par le procureur général.
Un membre de l'opposition proche de Tshisekedi, Richard Ezulua fait savoir que suivant les procédures en usage, pour ce cas, le dossier devait être présenté par un officier de police judiciaire à un inspecteur judiciaire qui, après enquête, soumet à son tour le dossier au magistrat. Pour ce cas, a-t-il indiqué, il y a eu entorse à la procédure. Dans ce cas, il va jusqu'à affirmer que dans un pays sérieux et organisé, le ministère de la Justice devait intenter un procès contre le procureur général pour non respect de procédures judiciaires.
Par ailleurs, l'opposition exige que Diomi soit présenté devant un magistrat puisque le procureur continue de soutenir qu'il a été mis aux arrêts. C'est dans ce sens que son collègue Martin Fayulu, député national et président de l'Ecidé, un autre parti qui se réclame de l'opposition, a tenu une conférence de presse pour alerter l'opinion nationale et internationale sur les menaces qui planent sur l'honorable Diomi.
Aux dernières nouvelles, des sources concordantes laissent entendre que ce dernier se trouverait pour le moment en Italie, le pays d'origine de sa femme qui serait, apprend-on, apparentée à une autre Italienne, l'épouse du défunt Premier ministre Faustin Birindwa. C'est dans ce pays que le leader politique a fait ses études universitaires et où il bénéficie des appuis solides dans les milieux politiques.
Un autre élément qui atteste que Diomi est entre les bonnes mains, c'est le silence radio qu'affiche sa femme : aucune déclaration jusqu'à présent allant dans le sens de réclamer la présence de son mari. Etant en Italie, Diomi pourra bénéficier de tribunes et des occasions pour fustiger les méthodes du pouvoir en RDC.
Il aura ainsi la possibilité de joindre sa voix à d'autres qui s'activent au jour le jour pour demander que le prochain sommet de la Francophonie ne se tien ne pas à Kinshasa, et surtout que le chef de l'Etat français, François Hollande ne fasse pas le déplacement de la capitale congolaise.
En échappant à ceux qui le recherchaient, le porte-parole de la MPP s'est rappelé à coup sûr du premier épisode qui avait failli le clouer en prison pour longtemps. Il s'est dès lors persuadé que le second ne pouvait qu'aboutir à son incarcération, voire à sa disparition. L'on se rappelle qu'avant la fin du premier quinquennat de la troisième République, Diomi avait été mis aux arrêts dans le Bas-Congo au motif qu'il aurait tenté de quitter la RDC pour passer par l'Angola et rejoindre le général Faustin Munene recherché par Kinshasa.
Il avait fallu que ses avocats bataillent fort pour contraindre le magistrat qui le poursuivait, à lui restituer son passeport et à le remettre en liberté. Dans la seconde affaire, outre le procureur général dont les arguments avancés contre Diomi n'ont convaincu personne, l'opinion soutient que le père des deux filles s'est aussi rendu ridicule en acceptant de jouer le vilain jeu moyennant sans doute des espèces sonnantes et trébuchantes.
Oubliant qu'en Afrique, il est rare de voir un parent déclarer face aux caméras de télévision que ses enfants, sa femme ou un membre de sa famille ont fait l'objet d'un traitement dégradant.
Comme on le voit, les intégristes qui ont orchestré cette opération devraient savoir qu'ils ont rendu un très mauvais service à la nation au moment où elle fait face à l'agression menée à l'est par des rebelles soutenus par le Rwanda, et où l'image du pays sur la scène internationale est plus sombre que jamais.
Roger Makangila
la vérité
RépondreSupprimerest têtue
C EST FAUX: DIOMI NDONGALA A ETE ENLEVE ET IL NE SE TROUVE PAS EN ITALIE.D AILLEURS SA FEMME, QUI EST ITALIENNE, EST TJRS A KINSHASA A SA RECHERCHE
RépondreSupprimerhttp://democratiechretienne.org/2012/07/04/affaire-diomi-la-ministre-de-la-justice-a-lepreuve-des-faits/
IL NE FAUT PAS DEVENIR DES SUPPORT DE DESINFORMATION:
RépondreSupprimer1. L EPOUSE DE DIOMI EST TJRS A KINSHASA.
2. MEME LE PASSEPORT CONGOLAIS DU PRESIDENT DIOMI EST TJRS A KINSHASA
3. LES ASSASSINS AUI NOUS GOUVERNENT VEULENT EMBROUILLER LES PISTES POUR CACHER LEUR FORFAIT