lundi 9 juillet 2012

Révélation troublante des Nations-Unies: P. Kagame veut créer un nouvel Etat en RDC

Lundi, 09 Juillet 2012



Un addendum au rapport des Nations Unies sur le soutien total du Rwanda au CNDP/M.23 fait état d’un agenda caché en chantier à Kigali. Il s’agit de la volonté de Paul Kagame de créer un nouvel Etat sur les cendres du Nord et du Sud-Kivu. Ainsi, contrairement à ceux qui croient que l’homme fort du Rwanda ferait profil bas suite aux condamnations internationales suscitées par les révélations du panel des Nations Unies se trompent lourdement.

Au contraire, il a mis toutes les batteries en marche pour donner réellement corps à son projet maléfique. A en croire les experts onusiens, l’armée rwandaise (Rwanda Defence Force) a carrément pris la direction des opérations militaires au Nord-Kivu depuis le mois de mai 2012. Deux objectifs sont poursuivis dans l’immédiat : la sécession du Nord-Kivu, suivie peu après de celle du Sud-Kivu.

La grande offensive lancée la semaine dernière à Bunagana, Rutshuru... par la Rwanda Defence Force, sous couvert du CNDP/M23 répond à un schéma très clair, à savoir celui de l’occupation militaire de l’ensemble de la province du Nord-Kivu.

Selon le même plan, l’armée rwandaise, toujours portée par son cheval de Troie qu’est le CNDP/M.23, envisage d’attaquer militairement le Sud-Kivu et de le placer sous la botte de Paul Kagame.

Le général Bosco Ntaganda ainsi que le colonel Makenga attendent impatiemment que la Rwanda Defence Force déblayent le terrain pour proclamer la sécession du Nord et Sud-Kivu et l’érection de ces deux provinces autonomes en nouvel Etat Indépendant.

L’addendum au rapport des Nations Unies signale que c’est le capitaine Célestin Senkoko, assistant personnel de James Kabarebe, ministre de la Défense et homme de confiance de Paul Kagame, qui avait organisé le 23 mai 2012 à Gisenyi une réunion importante sur le projet, à l’intention du général Bosco Ntaganda, du colonel Ruzandiza alias « Sultani Makenga » ainsi que de plusieurs officiers et cadres du CNDP. Une carte avait même été déployée sous leurs yeux, sur laquelle étaient clairement signalées les limites du nouvel Etat ardemment voulu par le régime de Kigali.

Il est indiqué que trois jours après, cette fois au cours d’une seconde réunion tenue dans la préfecture de Ruwengeri, sous la direction du même capitaine Célestin Senkoko, celui-ci avait demandé à tous les officiers et politiciens rwandophones vivant au Nord et Sud-Kivu de d’intégrer sans délai le CNDP et le M. 23 et, dans le cas contraire, de bien vouloir quitter le territoire congolais.

On laisse entendre que le général Laurent Nkunda, censé se trouver en résidence surveillée au Rwanda et officiellement évincé du CNDP par le général Bosco Ntaganda, était également mis au parfum du projet.

Kagame prêt à tout

Les experts onusiens sont formels dans leur addendum Paul Kagame est prêt à tout pour matérialiser, par la voie des armes, son plan de « colonisation » du Nord et Sud-Kivu, en intégrant ces deux provinces congolaises dans un Etat autonome et indépendant.

Il est tellement décidé à réussir qu’il n’a pas peur de voir les occidentaux ne plus accorder le maximum d’attention au génocide des Tutsi, son fond de commerce depuis 1994.

Afin que son coup de force militaire ne fasse pas trop mal aux populations congolaises, surtout aux autochtones de deux provinces précitées, il est prévu de faire endosser la proclamation de l’indépendance du futur nouvel Etat autonome à l’UCDD (Union des Congolais pour la Défense de la Démocratie).

Xavier Chiribanya, gouverneur honoraire du Sud-Kivu, est cité parmi les meneurs de ce mouvement politique. Il semble que l’intéressé aurait lui aussi eu une série de contacts avec les chefs militaires du CNDP et du M.23, principalement Bosco Ntaganda et « Ruzandiza « Sultani Makenga » pour leur expliquer la nécessité de l’appui logistique, militaire et financier de Kigali à leurs activités de déstabilisation du Nord et Sud-Kivu.

Paul Kagame, indique l’addendum des Nations, serait fort rongé par l’idée de prendre définitivement pied au Congo, en suscitant un Etat indépendant dans sa partie Est. Ce serait un grand coup non seulement militaire et politique mais aussi économique et financier.

Envieux des richesses minières de ce «coffre-fort » de la RD Congo, le maître de Kigali n’aurait plus à se poser des questions pour le financement du développement de son pays.

Londres et Washington interpellés

Au regard de l’arrogance de Kagame vis-à-vis de la communauté internationale, plusieurs observateurs pensent que seuls les Etats-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne sont en mesure de déjouer le complot ficelé par l’homme fort de Kigali contre le Congo.

Les Ong telles que Human Rights Watch et Global Witness ont même interpellé les deux gouvernements en leur suggérant de réduire ou carrément couper l’aide au développement qu’ils accordent annuellement au Rwanda, à hauteur de 350 millions de dollars américains.

La suspension ou la suppression de l’aider serait, selon elles, l’unique message que pourrait comprendre Paul Kagame.

Dans les milieux onusiens, on rappelle à l’administration américaine, la Loi Obama, du nom du président américain, alors sénateur, votée en 2006 et recommandations de sanctions sévères contre les personnes physiques ou morales reconnues responsables de la guerre et de la misère au Congo.

Afin de mieux observer ce qui passe au Congo, notamment les violations de l’embargo sur les armes, le trafic illicite des minerais, les violations des droits humains, le sénat américain avait décidé, en son temps, la nomination d’un envoyé spécial pour la région des Grands Lacs.

Curieusement, en lieu et place d’un envoyé spécial, le gouvernement a plutôt désigné, en 2011, presque sur le tard, Walkley Barrie comme « Conseiller spécial au Secrétaire d’Etat Hillary Clinton pour les Grands Lacs, un fonctionnaire de rang visiblement inférieur.

Au regard des éléments de preuve réunis contre le Rwanda par les Nations Unies, le gouvernement devrait en principe appliquer la Loi Obama contre ce pays.

Mais, compte tenu des relations privilégiées existant entre Washington et Kigali, il parait difficile au pays de l’Oncle Sam de franchir le pas.



Kimp

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