Mercredi, 15 Août 2012
Les témoins de l'accusation ayant tous défilé contre Bemba à La Haye, l'heure a sonné pour la défense de sortir sa lourde artillerie.
Contre la quarantaine des témoins à charge, les avocats de l'ancien vice-président ont aligné 63 témoins à décharge. Et pour frapper fort dès l'entame de cette nouvelle phase, la défense a fait monter en premier un poids lourd.
Le général français Jacques Chéara est monté à la barre hier à la Cour Pénale Internationale (Cpi). Il a été aligné comme témoin-expert et a eu la charge d'expliquer la structure de commandement de l'armée centrafricaine.
S'appuyant sur des données techniques et le type de fonctionnement de l'armée sous Ange Félix Patassé, le haut galonné français s'est chargé de planter le décor. C'est dans les limites indiscutables de celui-ci que les autres témoins sont chargés d'apporter tous les éléments à décharge.
Il est même prévu que Bemba lui-même passe à la barre au moment convenu.
Mais toujours dans le souci de planter suffisamment le décor des témoignages à décharge, Maître Kilolo Musamba a invoqué la Constitution centrafricaine en vigueur à l'époque de Patassé. Ceci dans le but d'éclairer tout le monde sur les principes de fonctionnement de l'armée centrafricaine à l'époque des faits.
Des sources proches de la défense annoncent que les 63 témoins retenus l'ont spécialement été par rapport aux éléments avancés par la partie adverse. C'est-à-dire qu'à chaque déposition des témoins à charge, on a décidé d'aligner une contre-déposition à décharge.
De sorte qu'à mi-parcours, l'on ait rendu nuls les différents témoignages de l'accusation. Il s'agira par la suite de donner le coup de grâce au procureur.
Pugilat
Une véritable bataille judiciaire s'ouvre dans les couloirs de la Cpi. Bien malin quiconque pourra en deviner l'issue. Il apparaît à tout le moins que la partie se trouve relancée de plus belle. Jean-Pierre Bemba se situe à mi-chemin entre toutes les options envisageables. Le tout dépend de la capacité de sa défense à manoeuvrer.
Ayant compris que le procès de la politisation et de la victimisation qu'ils menaient en dehors des couloirs de la CPI ne leur est d'aucun secours, les avocats de Bemba sont pleinement revenus dans la partie.
Ils ont finalement compris que ce ne sont guère les procès d'intentions qui vont sauver leur client. Mais plutôt l'alignement d'éléments déterminants établissant l'innocence de Jean-Pierre Bemba.
De ce point de vue là, on peut dire que l'on assiste à une avancée significative et positive. Le temps de l'émotion, est passé, faisant place à la rationalité et il faut dire que la défense a décidé de jouer à fond la note.
A l'inverse, de l'accusation, elle a su aligner, dès l'entrée en jeu, un technicien de réputation internationale. La principale stratégie de la défense étant d'opposer les principes aux commentaires des uns et des autres. La réalité objective à la subjectivité dont on accuse pour la plupart les témoins à charge.
La Cpi donne d'ores et déjà 8 mois à la défense pour convaincre. Comme on l'a signalé plus haut, Bemba en personne compte monter au front. Il a décidé d'affronter les juges à la barre pour affronter sa version des faits.
Au bout de tout ce processus qui s'annonce tumultueux, est-ce que le leader du Mlc pourra enfin humer l'air frais de la liberté ?
Beaucoup le souhaitent pour lui, mais c'est à la Justice et à elle seule que revient le dernier mot. En attendant, le pugilat ne fait que commencer.
LP
Les témoins de l'accusation ayant tous défilé contre Bemba à La Haye, l'heure a sonné pour la défense de sortir sa lourde artillerie.
Contre la quarantaine des témoins à charge, les avocats de l'ancien vice-président ont aligné 63 témoins à décharge. Et pour frapper fort dès l'entame de cette nouvelle phase, la défense a fait monter en premier un poids lourd.
Le général français Jacques Chéara est monté à la barre hier à la Cour Pénale Internationale (Cpi). Il a été aligné comme témoin-expert et a eu la charge d'expliquer la structure de commandement de l'armée centrafricaine.
S'appuyant sur des données techniques et le type de fonctionnement de l'armée sous Ange Félix Patassé, le haut galonné français s'est chargé de planter le décor. C'est dans les limites indiscutables de celui-ci que les autres témoins sont chargés d'apporter tous les éléments à décharge.
Il est même prévu que Bemba lui-même passe à la barre au moment convenu.
Mais toujours dans le souci de planter suffisamment le décor des témoignages à décharge, Maître Kilolo Musamba a invoqué la Constitution centrafricaine en vigueur à l'époque de Patassé. Ceci dans le but d'éclairer tout le monde sur les principes de fonctionnement de l'armée centrafricaine à l'époque des faits.
Des sources proches de la défense annoncent que les 63 témoins retenus l'ont spécialement été par rapport aux éléments avancés par la partie adverse. C'est-à-dire qu'à chaque déposition des témoins à charge, on a décidé d'aligner une contre-déposition à décharge.
De sorte qu'à mi-parcours, l'on ait rendu nuls les différents témoignages de l'accusation. Il s'agira par la suite de donner le coup de grâce au procureur.
Pugilat
Une véritable bataille judiciaire s'ouvre dans les couloirs de la Cpi. Bien malin quiconque pourra en deviner l'issue. Il apparaît à tout le moins que la partie se trouve relancée de plus belle. Jean-Pierre Bemba se situe à mi-chemin entre toutes les options envisageables. Le tout dépend de la capacité de sa défense à manoeuvrer.
Ayant compris que le procès de la politisation et de la victimisation qu'ils menaient en dehors des couloirs de la CPI ne leur est d'aucun secours, les avocats de Bemba sont pleinement revenus dans la partie.
Ils ont finalement compris que ce ne sont guère les procès d'intentions qui vont sauver leur client. Mais plutôt l'alignement d'éléments déterminants établissant l'innocence de Jean-Pierre Bemba.
De ce point de vue là, on peut dire que l'on assiste à une avancée significative et positive. Le temps de l'émotion, est passé, faisant place à la rationalité et il faut dire que la défense a décidé de jouer à fond la note.
A l'inverse, de l'accusation, elle a su aligner, dès l'entrée en jeu, un technicien de réputation internationale. La principale stratégie de la défense étant d'opposer les principes aux commentaires des uns et des autres. La réalité objective à la subjectivité dont on accuse pour la plupart les témoins à charge.
La Cpi donne d'ores et déjà 8 mois à la défense pour convaincre. Comme on l'a signalé plus haut, Bemba en personne compte monter au front. Il a décidé d'affronter les juges à la barre pour affronter sa version des faits.
Au bout de tout ce processus qui s'annonce tumultueux, est-ce que le leader du Mlc pourra enfin humer l'air frais de la liberté ?
Beaucoup le souhaitent pour lui, mais c'est à la Justice et à elle seule que revient le dernier mot. En attendant, le pugilat ne fait que commencer.
LP
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