jeudi 9 août 2012

JO: les athlètes camerounais disparus pourraient vouloir une nouvelle vie en Europe

le 08-08-2012

L'équipe de football camerounaise

LONDRES (Sipa) — Les sept athlètes camerounais qui ont disparu du village olympique à Londres pourraient être à la recherche de meilleures opportunités en Europe, a confié mercredi un responsable de la délégation camerounaise.

Les athlètes disparus sont le nageur Paul Ekane Edingue, la gardienne de but de l'équipe de football Drusille Ngako et cinq boxeurs, Thomas Essomba, Christian Donfack Adjoufack, Abdon Mewoli, Blaise Yepmou Mendouo et Serge Abomo.

Ils disposent de visas britanniques en cours de validité, leur permettant de séjourner six mois au Royaume-Uni, a précisé l'attaché de presse Emmanuel Tataw à l'agence AP, précisant que les cinq boxeurs détenaient également des visas valables pour tout l'espace Schengen, s'étant entraînés en Italie avant les Jeux.

Ces visas leur permettraient de se rendre légalement dans d'autres pays d'Europe, dont la France, qui compte une importante communauté camerounaise et où résident des proches des sportifs.

Emmanuel Tataw a raconté que les boxeurs avaient refusé de donner leurs visas pour les ranger en sûreté au début de leur séjour olympique, ce qui aurait dû être repéré comme un indice de leur volonté de disparaître.

Des autorités sportives camerounaises ont rapporté à l'agence AP qu'il y avait des signes avant-coureurs dans l'équipe de boxe. Jean Paul Monyemo, entraîneur national adjoint de l'équipe de boxe, a raconté que l'entraîneur en chef, Justin Tchouem, lui avait confié vendredi que l'équipe préparait peut-être sa disparition.

"Mais personne ne pensait qu'ils le feraient si rapidement. Dimanche matin, ils avaient disparu", a-t-il déclaré à l'agence AP.

"La plupart du temps, (les sportifs) ne reviennent pas", a reconnu Emmanuel Tataw, soulignant qu'un tel événement était déjà arrivé à des équipes olympiques à Melbourne et Athènes.

"L'équipe a évidemment soulevé des inquiétudes et la police est évidemment informée", a fait savoir Mark Adams, porte-parole du Comité international olympique (CIO), mercredi. "Mais à ce stade, je ne pense pas qu'il soit nécessaire pour le CIO de s'inquiéter du fait qu'ils dépassent la durée de leur invitation."

Selon M. Monyemo, la mauvaise situation du Cameroun peut encourager les athlètes à chercher une vie meilleure à l'étranger.

Le Cameroun est l'un des pays les plus pauvres de la planète, avec un revenu national brut de 1.210 dollars par habitant (978,75 euros) en 2011, selon les données de la Banque mondiale.

Nouvel Observateur

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