Vendredi, 03 Août 2012
N’en déplaise aux négateurs de l’existence d’un Congo uni et indivisible. La marche pacifique du 1er Août 2012 organisée sur toute l’étendue du territoire national, par les évêques catholiques contre la balkanisation et l’agression de la RDC par le Rwanda, l’Ouganda et la rébellion du M23 a administré une fois de plus un cinglant démenti à tous les fossoyeurs de l’existence de la République Démocratique du Congo.
La participation de tous les congolais à cette marche au-delà des clivages de religion, d’opinion politique, d’appartenance ethnique, de condition sociale, d’origine géographique, etc. est une preuve de l’existence de la nation congolaise, une, indivisible et où il n’y a pas d’ethnie plus en danger que d’autres.
Comme les victimes n’ont pas de coloration ethnique (cfr. Martyrologue de Beni-Lubero Online), toutes les ethnies congolaises veulent la paix, raison pour laquelle tous les congolais ont marché contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23.
Le fait que tous les diocèses de la RDC aient accepté de participer à la manifestation montre que le clivage Est-Ouest constaté lors des élections de 2006 au sein de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO en sigle) se conjugue aujourd’hui au passé simple.
On peut aussi dire que l’Eglise Catholique, une, apostolique et prophétique est revenue au milieu du village Congo. En effet, cette Eglise de Jésus-Christ, le libérateur des pauvres et des petits, une église fondée sur le sang d’autant des martyrs, ne peut se contenter du statu quo humiliant le peuple congolais sans se renier elle-même et aller contre sa mission.
Les analystes qui se posent souvent la question de savoir si le Christianisme faisait partie de l’immobilisme congolais (contrairement à l’Islam de Tunisie, Lybie, Egypte) et pourquoi la RDC, le pays numériquement le plus catholique et le plus chrétien d’Afrique (1 chrétien africain sur 5 vit en RDC) était aussi parmi les plus désorganisés, les plus affamés, les plus pauvres du continent, vont peut-être trouver un début de réponse.
Pourvu que l’élan retrouvé des évêques catholiques ne s’arrête pas à la marche du 1er août 2012.
Mais comme l’ennemi balkanisateur de la RDC semble avoir la peau dure, les congolais n’ont pas le droit de dormir sur les lauriers de leur succès du 1er août 2012. Plusieurs analystes pensent en effet que seule une révolution à la tunisienne peut remettre la RDC sur les rails de la démocratie populaire et participative.
Dans leur argumentaire ils font remarquer que tant que les structures actuelles d’exploitation internationale et de domination militaire resteront intactes et sous contrôle d'une élite compradore, c’est-à-dire en dehors de toute emprise du peuple congolais dans son ensemble, tout ce qu’on appellera changement ne sera que du vernis.
Toutefois, chaque chose a un début. Chaque long voyage commence par un premier pas. L’espoir de tous les congolais est que la marche du 1er août 2012 ne soit pas une fin en soi mais le premier pas d’un voyage qui mènera jusqu’à la libération totale de la RDC de tous ses ennemis externes et internes.
Pour que ce premier pas soit suivi d’un deuxième et d’un troisième, les organisateurs de la marche du 1er août 2012 peuvent s’inspirer de plusieurs premiers pas de l’histoire de la RDC qui n’ont jamais été suivis des deuxièmes ou troisièmes autres pas. Le dernier exemple en date est celui de la mobilisation des congolais lors des élections de 2011.
L’ennemi aurait été surpris de la capacité des congolais à s’approprier le processus électoral en dépit de sa militarisation. Les planificateurs de la fraude électorale n’avaient pas prévu que la CENI serait attrapée la main dans le sac dans tous les coins de la République et dans la diaspora par un peuple congolais vigilant, connaissant ses droits, capable de veiller toute la nuit dans un bureau de vote avec comme seule lumière les écrans de leurs téléphones portables pour démasquer les fraudeurs et les mettre hors d’état de nuire.
Malheureusement le deuxième pas de ce premier pas de la révolution congolaise tarde à venir. Faute d’organisation solide et de suivi, le mouvement de libération de la RDC issu de la fraude électorale de novembre 2011 vacille aujourd’hui.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le mouvement national des congolais contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23 risque de s’essouffler avant d’atteindre tous ses objectifs si les congolais attendent tout des évêques catholiques ou s’ils pensent que la situation congolaise va changer d’elle-même ou par la seule intervention de l’hypothétique communauté internationale…
L’aide extérieure ne peut servir que s’il y a une action intérieure bien organisée. Aide-toi et le ciel t’aidera. L’ONU dont la diplomatie souffre actuellement des va-t’en guerre de la communauté international (cf. démission de Koffi Annan de sa position de médiateur dans la crise syrienne) a tendu une perche au peuple congolais en leur révélant l’origine de leur malheur.
Depuis lors, la balle est dans le camp non seulement des évêques catholiques mais de tous les congolais eux-mêmes qui doivent choisir entre la résignation sous une occupation féroce et le sacrifice de soi en vue de la libération.
L’après 1er août 2012 est ainsi beaucoup plus important que l’avant 1er août 2012. Ainsi, par exemple, les églises de concert avec toutes les forces vives peuvent arrêter un calendrier hebdomadaire d’activités diverses pour tenir en éveil le patriotisme du peuple congolais pour la défense et la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la RDC.
A part les marches pacifiques, les organisateurs peuvent songer aux communiqués de presse, aux émissions à la radio, aux conférences à l’intention des mouvements associatifs des Jeunes, des policiers et militaires à qui l’ennemi aurait seulement appris à réprimer le peuple, aux politiciens qui ont oublié leur catéchisme de morale, ... pour une éducation sur les enjeux du conflit congolais, ses mobiles, ses stratégies, ses graves risques à long terme, etc.
En procédant ainsi, les églises ainsi que les forces vives pourraient remettre le peuple congolais au centre la solution au conflit congolais que les internationaux promettent depuis 16 ans pendant que la situation sur terrain ne cesse de se détériorer.
Suivant le modèle du catéchisme de l’Eglise, les églises devraient concevoir en quelques lignes ce qui est attendu de leurs fidèles en ce moment critique de l’histoire de la RDC et les stratégies accessibles à tous et à chacun pour obtenir un changement à impact rapide, palpable, visible, et quantifiable par tous.
Les initiatives de la société civile telles les marches, les opérations sifflet, les calicots en cartons que tout congolais peut se procurer pour s’exprimer, sont à verser dans le programme commun du mouvement national contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23.
Actuellement, l’ennemi diabolise l’armée nationale en déclarant partout que cette armée fui devant les rebelles du M23, qu’elle n’est pas bien équipée, pour pousser les congolais à accepter le fait accompli de l’occupation étrangère.
Les aumôniers militaires devraient booster le moral des militaires et des policiers en leur apprenant les stratégies de l’ennemi et la meilleure façon de les déjouer. Comme en Egypte, les militaires et les policiers congolais doivent apprendre comment résister ensemble avec les civils à l’ennemi balkanisateur.
Les militaires congolais au front du Nord-Kivu accusent leurs commandants d’être complices des rebelles du M23 raison pour laquelle ils démobilisent souvent le front bien avant le combat.
Cela est un signe que l’armée congolaise existe bel et bien mais qu’elle est aussi infiltrée et sous occupation étrangère. Une action pour capitaliser sur les éléments patriotes de l’armée congolaise est plus qu’une urgence.
Les députés provinciaux du Nord-Kivu ont déjà demandé au gouvernement congolais de remplacer tous les commandants militaires du Nord-Kivu pour qu’il y ait un véritable front militaire au Nord-Kivu. Une action commune pour que le gouvernement donne suite à cette requête des élus du Nord-Kivu constituerait une avancée significative sur la voie de la libération.
Il y a un mois, les jeunes de Goma avaient marché devant le bureau du Gouverneur du Nord-Kivu pour lui demander des armes afin qu’ils aillent au front en découdre avec les rebelles du M23. En temps de guerre comme en 1998, le recrutement des jeunes dans l’armée devrait être encouragé.
Si Mzee L. D. Kabila avait fait échouer la conquête de Kinshasa en 1998 c’était grâce à la mobilisation de la population de Kinshasa qui de concert avec l’armée avait mis en déroute la même coalition rwando-ougandaise soutenue par les USA, l’Angleterre, Israël et la Belgique qui menacent aujourd’hui d’amputer la RDC de ses provinces du Kivu-Ituri.
De toutes ces initiatives de libération, il ressort un appel pressant en faveur d’une collaboration entre le gouvernement congolais, l’armée, la police, et les forces vives congolaises pour défendre ensemble l’intégrité territoriale de la R.D.C.
Si ce préalable de collaboration est acquis, le mouvement national congolais contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23 peut déplacer des montagnes.
© Beni-Lubero Online
N’en déplaise aux négateurs de l’existence d’un Congo uni et indivisible. La marche pacifique du 1er Août 2012 organisée sur toute l’étendue du territoire national, par les évêques catholiques contre la balkanisation et l’agression de la RDC par le Rwanda, l’Ouganda et la rébellion du M23 a administré une fois de plus un cinglant démenti à tous les fossoyeurs de l’existence de la République Démocratique du Congo.
La participation de tous les congolais à cette marche au-delà des clivages de religion, d’opinion politique, d’appartenance ethnique, de condition sociale, d’origine géographique, etc. est une preuve de l’existence de la nation congolaise, une, indivisible et où il n’y a pas d’ethnie plus en danger que d’autres.
Comme les victimes n’ont pas de coloration ethnique (cfr. Martyrologue de Beni-Lubero Online), toutes les ethnies congolaises veulent la paix, raison pour laquelle tous les congolais ont marché contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23.
Le fait que tous les diocèses de la RDC aient accepté de participer à la manifestation montre que le clivage Est-Ouest constaté lors des élections de 2006 au sein de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO en sigle) se conjugue aujourd’hui au passé simple.
On peut aussi dire que l’Eglise Catholique, une, apostolique et prophétique est revenue au milieu du village Congo. En effet, cette Eglise de Jésus-Christ, le libérateur des pauvres et des petits, une église fondée sur le sang d’autant des martyrs, ne peut se contenter du statu quo humiliant le peuple congolais sans se renier elle-même et aller contre sa mission.
Pourvu que l’élan retrouvé des évêques catholiques ne s’arrête pas à la marche du 1er août 2012.
Mais comme l’ennemi balkanisateur de la RDC semble avoir la peau dure, les congolais n’ont pas le droit de dormir sur les lauriers de leur succès du 1er août 2012. Plusieurs analystes pensent en effet que seule une révolution à la tunisienne peut remettre la RDC sur les rails de la démocratie populaire et participative.
Dans leur argumentaire ils font remarquer que tant que les structures actuelles d’exploitation internationale et de domination militaire resteront intactes et sous contrôle d'une élite compradore, c’est-à-dire en dehors de toute emprise du peuple congolais dans son ensemble, tout ce qu’on appellera changement ne sera que du vernis.
Toutefois, chaque chose a un début. Chaque long voyage commence par un premier pas. L’espoir de tous les congolais est que la marche du 1er août 2012 ne soit pas une fin en soi mais le premier pas d’un voyage qui mènera jusqu’à la libération totale de la RDC de tous ses ennemis externes et internes.
Pour que ce premier pas soit suivi d’un deuxième et d’un troisième, les organisateurs de la marche du 1er août 2012 peuvent s’inspirer de plusieurs premiers pas de l’histoire de la RDC qui n’ont jamais été suivis des deuxièmes ou troisièmes autres pas. Le dernier exemple en date est celui de la mobilisation des congolais lors des élections de 2011.
L’ennemi aurait été surpris de la capacité des congolais à s’approprier le processus électoral en dépit de sa militarisation. Les planificateurs de la fraude électorale n’avaient pas prévu que la CENI serait attrapée la main dans le sac dans tous les coins de la République et dans la diaspora par un peuple congolais vigilant, connaissant ses droits, capable de veiller toute la nuit dans un bureau de vote avec comme seule lumière les écrans de leurs téléphones portables pour démasquer les fraudeurs et les mettre hors d’état de nuire.
Malheureusement le deuxième pas de ce premier pas de la révolution congolaise tarde à venir. Faute d’organisation solide et de suivi, le mouvement de libération de la RDC issu de la fraude électorale de novembre 2011 vacille aujourd’hui.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le mouvement national des congolais contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23 risque de s’essouffler avant d’atteindre tous ses objectifs si les congolais attendent tout des évêques catholiques ou s’ils pensent que la situation congolaise va changer d’elle-même ou par la seule intervention de l’hypothétique communauté internationale…
L’aide extérieure ne peut servir que s’il y a une action intérieure bien organisée. Aide-toi et le ciel t’aidera. L’ONU dont la diplomatie souffre actuellement des va-t’en guerre de la communauté international (cf. démission de Koffi Annan de sa position de médiateur dans la crise syrienne) a tendu une perche au peuple congolais en leur révélant l’origine de leur malheur.
Depuis lors, la balle est dans le camp non seulement des évêques catholiques mais de tous les congolais eux-mêmes qui doivent choisir entre la résignation sous une occupation féroce et le sacrifice de soi en vue de la libération.
L’après 1er août 2012 est ainsi beaucoup plus important que l’avant 1er août 2012. Ainsi, par exemple, les églises de concert avec toutes les forces vives peuvent arrêter un calendrier hebdomadaire d’activités diverses pour tenir en éveil le patriotisme du peuple congolais pour la défense et la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la RDC.
A part les marches pacifiques, les organisateurs peuvent songer aux communiqués de presse, aux émissions à la radio, aux conférences à l’intention des mouvements associatifs des Jeunes, des policiers et militaires à qui l’ennemi aurait seulement appris à réprimer le peuple, aux politiciens qui ont oublié leur catéchisme de morale, ... pour une éducation sur les enjeux du conflit congolais, ses mobiles, ses stratégies, ses graves risques à long terme, etc.
En procédant ainsi, les églises ainsi que les forces vives pourraient remettre le peuple congolais au centre la solution au conflit congolais que les internationaux promettent depuis 16 ans pendant que la situation sur terrain ne cesse de se détériorer.
Suivant le modèle du catéchisme de l’Eglise, les églises devraient concevoir en quelques lignes ce qui est attendu de leurs fidèles en ce moment critique de l’histoire de la RDC et les stratégies accessibles à tous et à chacun pour obtenir un changement à impact rapide, palpable, visible, et quantifiable par tous.
Les initiatives de la société civile telles les marches, les opérations sifflet, les calicots en cartons que tout congolais peut se procurer pour s’exprimer, sont à verser dans le programme commun du mouvement national contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23.
Actuellement, l’ennemi diabolise l’armée nationale en déclarant partout que cette armée fui devant les rebelles du M23, qu’elle n’est pas bien équipée, pour pousser les congolais à accepter le fait accompli de l’occupation étrangère.
Les aumôniers militaires devraient booster le moral des militaires et des policiers en leur apprenant les stratégies de l’ennemi et la meilleure façon de les déjouer. Comme en Egypte, les militaires et les policiers congolais doivent apprendre comment résister ensemble avec les civils à l’ennemi balkanisateur.
Les militaires congolais au front du Nord-Kivu accusent leurs commandants d’être complices des rebelles du M23 raison pour laquelle ils démobilisent souvent le front bien avant le combat.
Cela est un signe que l’armée congolaise existe bel et bien mais qu’elle est aussi infiltrée et sous occupation étrangère. Une action pour capitaliser sur les éléments patriotes de l’armée congolaise est plus qu’une urgence.
Les députés provinciaux du Nord-Kivu ont déjà demandé au gouvernement congolais de remplacer tous les commandants militaires du Nord-Kivu pour qu’il y ait un véritable front militaire au Nord-Kivu. Une action commune pour que le gouvernement donne suite à cette requête des élus du Nord-Kivu constituerait une avancée significative sur la voie de la libération.
Il y a un mois, les jeunes de Goma avaient marché devant le bureau du Gouverneur du Nord-Kivu pour lui demander des armes afin qu’ils aillent au front en découdre avec les rebelles du M23. En temps de guerre comme en 1998, le recrutement des jeunes dans l’armée devrait être encouragé.
Si Mzee L. D. Kabila avait fait échouer la conquête de Kinshasa en 1998 c’était grâce à la mobilisation de la population de Kinshasa qui de concert avec l’armée avait mis en déroute la même coalition rwando-ougandaise soutenue par les USA, l’Angleterre, Israël et la Belgique qui menacent aujourd’hui d’amputer la RDC de ses provinces du Kivu-Ituri.
De toutes ces initiatives de libération, il ressort un appel pressant en faveur d’une collaboration entre le gouvernement congolais, l’armée, la police, et les forces vives congolaises pour défendre ensemble l’intégrité territoriale de la R.D.C.
Si ce préalable de collaboration est acquis, le mouvement national congolais contre la balkanisation de la RDC et la guerre du M23 peut déplacer des montagnes.
© Beni-Lubero Online
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