• Des stratégies des ennemis tant externes qu’internesse révèlent jour après jour en vue de nourrir le projet d’attaque faisant partie du plan de balkanisation de la Rd Congo.
• Si les autorités ougandaises courent faire de beaux yeux à l’Angola, pays où était Joseph Kabila la semaine passée, le M23 malmené vient de s’allierau RCD – KML, parti cher à Antipas Mbusa Nyamwisi
• Ce mariage de la carpe et du lapin vise des assassinats en cascade des élites nande, nyanga et tembo dans le Nord Kivu ;en commençant parl’appauvrissement au moyen de pillage des ressources naturelles et bovines.
Des tracts ont plu hier, sur la ville de Butembo. Ceux – ci mettent la population en garde contre toute adhésion au M23, à en croire la radio onusienne captée à Kinshasa. Ces tracts ramassés dans les rues de Butembo, hier jeudi 2 août dans la matinée, mettent en garde les habitants de Butembo, Beni et les localités environnant ces villes contre toute adhésion à la rébellion du Mouvement du 23 mars.
Mbusa Nyamwisi impliqué
Selon ces documents,le M23 bénéficierait du soutien d’Antipas Mbusa Nyamwisi, président du RCD–KML, doublé de notable incontestable de cette région.
Un député de Terre d’Avenir en la personne de l’honorable Zacharie Bababaswe avait, au début de cette nième guerre aujourd’hui vieille de 118 jours, exprimé le vœu d’interroger tous les notables du grand Kivu, en l’occurrence Antipas Mbusa Nyamwisi, Azarias Ruberwa, Vital Kamerhe, Eugène Serufuli,…sur cette situation à la peau dure visiblement chroniquedans la partie septentrionale de la Rdc.
Aujourd’hui, l’histoire donne raison à cet historien doté d’une vision de loin.
Rien d’étonnant. Antipas Mbusa Nyamwisi, bientôt âgé de 53 ans (il est né en novembre 1959), est réputé sous plusieurs casquettes. Tantôt homme politique, tantôt officier militaire de la Rdc. Licencié en sociologie de l’Université de Kisangani, Mbusa Nyamwisi est l’un des membres fondateurs du RCD, combattant contre les troupes de Laurent-Désiré Kabila lors de la deuxième guerre du Congo.
En 1999, Mbusa Nyamwisi suit Ernest Wamba dia Wamba dans une scission du RCD : le RCD-Kisangani (ou RCD-Wamba). Ils perdent le contrôle de la ville de Kisangani face aux troupes du RCD-Goma et se réfugie à Bunia, dans l’Ituri.
Le RCD-Kisangani se scinde entre les partisans de Mbusa Nyamwisi devenant Mouvement de libération,(RCD-ML). Qu’est devenu ce parti aujourd‘hui ? Mbusa sait que sa formation politique s’éteint comme une mèche imbibée d’eau.
Homme versatile, leader douteux
En plus, il a étéindexé pour malversation financière. Quel modèle d’un homme qui se veut homme d’Etat ?Un rapport remis à la même époque au président ougandais Yoweri Museveni, dont il est du reste très proche, le pointe du doigt pour avoir détourné environ 10 millions de dollars (principalement en permettant l’exploitation des ressources naturelles de la région qu’il contrôlait militairement, sans omettre mais aussi exonération de taxes, etc.)
En 2006, alors qu’il est candidat à l’élection présidentielle, il appelle son électorat à voter au second tour pour le candidat Joseph Kabila et devient ministre des Affaires étrangères, puis ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire.
Stratège sans obtenir finalement gain de cause en 2011, il quitte le gouvernement arrivé pourtant fin mandat et s’affiche une seconde fois candidat président de la République, parmi les mille têtes côté oppositiondans cette course.
Ruberwa serait dans l’œil du cyclone
Bon anniversaire pour Azarias Ruberwa et les siens, le contraire pour les Congolais de cœur ! Le 2 août 1998, les troupes de Banyamulenge basées à Goma se mutinèrent. Le Rwanda apporta une assistance immédiate aux Banyamulenge, et au début août, un groupe armé et organisé était constitué : le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), composé en premier de Banyamulenge et soutenu, comme actuellement encore par le Rwanda et fort probable l’Ouganda.
Autrefois, l’importance selon laquelle l’intervention du Rwanda était motivée par la protection les Banyamulenge, opposée à l’idée de les utiliser comme prétexte à des aspirations, pose toujours question. Les efforts de conciliation diplomatiques sont restés vains, bien qu’en cours.
La force neutre convenue à AddisAbeba dernièrement se fait attendre. Il est fort possible que son arrivée soit renvoyée aux calendes grecques.
Un message d’apaisement
Le maire de Butembo, Sikuli Uvasaka Makala, a lancé un message d’apaisement à ses administrés, indiquant que la situation sécuritaire est sous le contrôle, quoi qu’on dise par les ennemis du Congo.
Ce n’est pas une nouveauté : la guerre est d’abord une affaire psychologique.
Selon ces tracts, le M23 et le RCD-KML auraient planifié des assassinats des élites nande, nyanga et tembo ainsi que le pillage des ressources naturelles et des vaches pour appauvrir la population de cette partie de la RDC. Ce document indique que ce projet d’attaque fait partie du plan de balkanisation de la RDC.
Cependant, lesdits tracts qui ne portent certainement pas de dénomination supplémentaire, pas de signature, accusent encore une fois le Rwanda, Laurent Nkunda, et le général déchu Bosco Ntaganda d’être les instigateurs de ce mouvement rebelle.
Le maire de la ville de Butembo a indiqué hier jeudi dans la matinée que la situation sécuritaire était sous le contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC) et qu’il n y’avait pas de quoi s’alarmer.
Il a appelé ses administrés à la vigilance et à collaborer avec les forces de l’ordre pour « barrer la route à l’ennemi ».c’est la prise de conscience collective, comme ce fut mercredi dernier dans toutes les rues de la République, avec l’assaut catholique.
Le 27 juillet dernier, un tract similaire signé par la milice Maï-Maï Kamili mettait en garde la population de Butembo contre toute collaboration avec l’ennemi mais les appelait également à adhérer à cette milice pour lancer l’assaut final contre le M23.
Mais là où les uns et les autres devraient mettre les cœurs bien au-dessus des intérêts partisans et de leurs poches,c’est là oùde nombreux groupes militaires restent mobilisés, le mandat de la Monusco étant ce qu’il est, des combats continuant dans l’est du pays,…
Si donc le fief qui est censé être le leur et qui, à cette allure, n’aura point d’administrés, à quoi bon faire la guerre si l’on aspire aux charges d’Etat ? Malgré le déplacement des lignes de front, les combats continuèrent à travers le pays.
Même quand les forces rebelles progressaient vers Kinshasa autrefois, les forces gouvernementales continuèrent à se battre pour le contrôle des villes de l’est du pays.
Le Kivu dans la guerre : acteurs et enjeux
La guerre en RDC témoigne du réveil d’une situation qui couvait depuis des années, disait un Français. Au-delà des réactions émotionnelles que suscitent les images, toujours recommencées, des victimes civiles fuyant les zones de combat, les pillages et les viols perpétrés par les forces ennemies impliquées dans le conflit ou celles du recrutement forcé d’enfants soldats, se posent des questions de fond.
Les acteurs d’un conflit dont la durée et les rebondissements après chaque phase d’accalmie sont connus. Enchâssé dans l’entité géopolitique des Grands Lacs, le Kivu est partie prenante, d’un système régional de conflits.
La guerre qui s’y déroule constitue une sérieuse entrave à la reconstruction et à la révolution de la modernité en RDC. Bref, une menace pour la stabilité de toute la région et du pays.
Aujourd’hui plus que jamais, le Kivu est la poudrière de l’Afrique centrale. Mais le pays doit décoller. La balkanisation du Congo est un projet à combattre bec et ongles ; ses initiateurs pareillement.
L’Avenir
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