09/08/2012
M23
Comme au temps ténébreux de l'occupation de l'Est par le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), le M23 pose déjà des jalons de son gouvernement au Nord-Kivu ! Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement qui est à Kinshasa, l'autorité de l'Etat est loin d'être rétablie dans cette partie de la République.
Des informations en provenance du Nord-Kivu signalent que le mouvement insurrectionnel d'inspiration récente par le Rwanda dénommé Mouvement du 23 mars, M23 en sigle, se met déjà en devoir d'installer des structures appelées à jouer les rôles généralement dans toutes les localités actuellement sous son contrôle à travers la province !
Selon les mêmes informations, le M23 s'évertue à remplacer les chefs de collectivités, de groupements et de localités en fuite ou présents mais soupçonnés d'être d'irréductibles " collabos " du régime politique en place au pays.
Faisant fi de toutes les acrobaties politiques invariablement observées ce dernier temps aux conseils de sécurité de l'Union africaine à Addis-Abeba, de l'Organisation de Nation Unies à New York et tout récemment à la tribune de la Conférence Internationale de la région de Grands lacs (africains) à Kampala, le M23 met en place sa police, ses administrations fiscales et douanières et se prépare même à installer ses cours et tribunaux !
Comme au temps ténébreux de l'occupation durable de la partie orientale du pays par le RCD (Rassemblement Congolais pour la démocratie), le M23 s'apprête à prendre le contrôle de toutes les zones minières de vastes territoires où son influence est manifeste et d'où son commerce avec le Rwanda et l'Ouganda peut être largement facilité.
D'après diverses sources concordantes, l'encerclement confirmé de la ville de Goma a ouvert la voie au M23 pour reprendre les territoires de Walikale et Masisi avec tout leur potentiel minier et agro-pastoral qui est destiné à alimenter les comptoirs commerciaux ouverts ou à ouvrir dans les deux pays voisins précités de la RDC !
Une tournure plus dramatique
Mais beaucoup de rapports sur les jalons de gouvernement déjà posés par le M23 dans la province du Nord-Kivu signalent l'importance capitale que ce mouvement politico-militaire issu du Cndp (Congrès national pour la défense du peuple) attache au territoire de Rutshuru en tant que base logistique centrale, de commandement opérationnel et siège officiel provisoire de l'autorité du mouvement en attendant la chute, jusque-là hypothétique, de la ville de Goma.
La situation d'avant avril 2012 come celle du moment présent atteste que l'autorité de l'Etat dans la partie orientale du pays, en général, et dans la province du Nord-Kivu, en particulier, est encore très loin d'être rétabli contrairement claironnées par les propagandistes du gouvernement qui est à Kinshasa.
Et les choses pourraient prendre une tournure plus dramatique dans le cas où la Conférence internationale de la région de Grands Lacs n'adoptait pas des résolutions du goût du M23 qui est resté imperturbable pendant sa tenue à Kampala.
Recrutement d'enfants soldats au Kivu : La Monusco accuse le M23
La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilité du Congo(Monusco) par l'entremise du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Sir Roger Meece, dénonce le recrutement d'enfants et de jeunes gens par force par la rébellion du M23, très actif au Nord-Kivu.
Dans un communiqué, le chef de la Monusco déplore cette situation. Pour M. Meece, utiliser des enfants et de jeunes adultes dans les conflits armés ne peut que créer des générations formées à la violence et déchirer le tissu social. Roger Meece exhorte le M23 et d'autres groupes armés actifs au Kivu à cesser immédiatement le recrutement forcé d'enfants au sein de leurs rangs.
Selon les enquêtes documentées par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'homme et la section " protection de l'enfant " de la Monusco indiquent que depuis le mois d'Avril de cette année, plus 100 cas de recrutement forcé d'enfants par le M23ont été répertoriés.
La Monusco s'inquiète de constater que les enfants recrutés de force par le M23 sont exposés aux risques d'être à nouveau recrutés et rejetés par la population.
C'est pourquoi, le chef de la Monusco souhaite que les auteurs de recrutement forcé d'enfants soient poursuivis en justice, pour cette pratique inhumaine.
Selon la Monusco, depuis le début de cette année, plus de 150 enfants auraient été recrutés par des groupes armés dans la partie Est du pays, par le M23 ou par d'autres groupes armés comme les combattants Mai Mai,FDLR,Lra…
Conformément au droit international, au terme du Statut de Rome de la CPI et le protocole facultatif à la convention relative aux droits de l'enfant que la RDC a ratifié, la conscription et le recrutement d'enfant de moins de 15 ans dans les forces combattantes constituent un crime de guerre.
Donc, les responsables du M23 répondront un jour devant les instances judiciaires internationales comme Thomas Lubanga, pour le recrutement forcé d'enfants au Nord-Kivu.
Depuis janvier de cette année, la Monusco, avec l'aide de partenaires locaux, a pu démobiliser près de 194 garçons et 21 filles intégrées dans des forces armées et des groupes armés.
Les adultes qui ont pu s'échapper de ces groupes armés ont aussi bénéficié de programmes de désarmement, démobilisation et réinsertion de la Mission onusienne, pour leur retour à la vie civile.
[Écrit par Kambale Mutogherwa et Godé Kalonji Mukendi]
© KongoTimes! - All Rights Reserved.
M23
Comme au temps ténébreux de l'occupation de l'Est par le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), le M23 pose déjà des jalons de son gouvernement au Nord-Kivu ! Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement qui est à Kinshasa, l'autorité de l'Etat est loin d'être rétablie dans cette partie de la République.
Des informations en provenance du Nord-Kivu signalent que le mouvement insurrectionnel d'inspiration récente par le Rwanda dénommé Mouvement du 23 mars, M23 en sigle, se met déjà en devoir d'installer des structures appelées à jouer les rôles généralement dans toutes les localités actuellement sous son contrôle à travers la province !
Selon les mêmes informations, le M23 s'évertue à remplacer les chefs de collectivités, de groupements et de localités en fuite ou présents mais soupçonnés d'être d'irréductibles " collabos " du régime politique en place au pays.
Faisant fi de toutes les acrobaties politiques invariablement observées ce dernier temps aux conseils de sécurité de l'Union africaine à Addis-Abeba, de l'Organisation de Nation Unies à New York et tout récemment à la tribune de la Conférence Internationale de la région de Grands lacs (africains) à Kampala, le M23 met en place sa police, ses administrations fiscales et douanières et se prépare même à installer ses cours et tribunaux !
Comme au temps ténébreux de l'occupation durable de la partie orientale du pays par le RCD (Rassemblement Congolais pour la démocratie), le M23 s'apprête à prendre le contrôle de toutes les zones minières de vastes territoires où son influence est manifeste et d'où son commerce avec le Rwanda et l'Ouganda peut être largement facilité.
D'après diverses sources concordantes, l'encerclement confirmé de la ville de Goma a ouvert la voie au M23 pour reprendre les territoires de Walikale et Masisi avec tout leur potentiel minier et agro-pastoral qui est destiné à alimenter les comptoirs commerciaux ouverts ou à ouvrir dans les deux pays voisins précités de la RDC !
Une tournure plus dramatique
Mais beaucoup de rapports sur les jalons de gouvernement déjà posés par le M23 dans la province du Nord-Kivu signalent l'importance capitale que ce mouvement politico-militaire issu du Cndp (Congrès national pour la défense du peuple) attache au territoire de Rutshuru en tant que base logistique centrale, de commandement opérationnel et siège officiel provisoire de l'autorité du mouvement en attendant la chute, jusque-là hypothétique, de la ville de Goma.
La situation d'avant avril 2012 come celle du moment présent atteste que l'autorité de l'Etat dans la partie orientale du pays, en général, et dans la province du Nord-Kivu, en particulier, est encore très loin d'être rétabli contrairement claironnées par les propagandistes du gouvernement qui est à Kinshasa.
Et les choses pourraient prendre une tournure plus dramatique dans le cas où la Conférence internationale de la région de Grands Lacs n'adoptait pas des résolutions du goût du M23 qui est resté imperturbable pendant sa tenue à Kampala.
Recrutement d'enfants soldats au Kivu : La Monusco accuse le M23
La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilité du Congo(Monusco) par l'entremise du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Sir Roger Meece, dénonce le recrutement d'enfants et de jeunes gens par force par la rébellion du M23, très actif au Nord-Kivu.
Dans un communiqué, le chef de la Monusco déplore cette situation. Pour M. Meece, utiliser des enfants et de jeunes adultes dans les conflits armés ne peut que créer des générations formées à la violence et déchirer le tissu social. Roger Meece exhorte le M23 et d'autres groupes armés actifs au Kivu à cesser immédiatement le recrutement forcé d'enfants au sein de leurs rangs.
Selon les enquêtes documentées par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'homme et la section " protection de l'enfant " de la Monusco indiquent que depuis le mois d'Avril de cette année, plus 100 cas de recrutement forcé d'enfants par le M23ont été répertoriés.
La Monusco s'inquiète de constater que les enfants recrutés de force par le M23 sont exposés aux risques d'être à nouveau recrutés et rejetés par la population.
C'est pourquoi, le chef de la Monusco souhaite que les auteurs de recrutement forcé d'enfants soient poursuivis en justice, pour cette pratique inhumaine.
Selon la Monusco, depuis le début de cette année, plus de 150 enfants auraient été recrutés par des groupes armés dans la partie Est du pays, par le M23 ou par d'autres groupes armés comme les combattants Mai Mai,FDLR,Lra…
Conformément au droit international, au terme du Statut de Rome de la CPI et le protocole facultatif à la convention relative aux droits de l'enfant que la RDC a ratifié, la conscription et le recrutement d'enfant de moins de 15 ans dans les forces combattantes constituent un crime de guerre.
Donc, les responsables du M23 répondront un jour devant les instances judiciaires internationales comme Thomas Lubanga, pour le recrutement forcé d'enfants au Nord-Kivu.
Depuis janvier de cette année, la Monusco, avec l'aide de partenaires locaux, a pu démobiliser près de 194 garçons et 21 filles intégrées dans des forces armées et des groupes armés.
Les adultes qui ont pu s'échapper de ces groupes armés ont aussi bénéficié de programmes de désarmement, démobilisation et réinsertion de la Mission onusienne, pour leur retour à la vie civile.
[Écrit par Kambale Mutogherwa et Godé Kalonji Mukendi]
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