lundi 10 septembre 2012

Francophonie 2012 : ONG, Opposition, société civile,... attendent de pieds fermes François HOLLANDE

10/09/2012


Francophonie 2012

Kinshasa abritera le 14ème sommet de la Francophonie. Le gouvernement congolais se prépare à sa manière pour réussir ce pari et relever le défi.

Les élections couplées du 28 novembre 2011 contestées par des organisations tant nationales qu'internationales, seront sans nul doute évoquées par les défenseurs congolais des Droits de l'homme.

De même, le cas des acteurs politiques congolais, victimes de leurs opinions politiques, injustement incarcérés dans différents prisons de la RD Congo, intéressera, le croit-on le chef de l'Etat français lors de ce sommet. Cas de Gabriel Mokya, Kutino Fernando, Eugène Diomi Ndongala… et bien de combattants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Il est vrai que la présence de Hollande à Kinshasa ne résoudra aucun problème des Congolais. Mais, il pourra user de son influence pour amener les dirigeants congolais à améliorer leur manière de gouverner le pays.

Il n'y a plus de doute. Kinshasa abritera le 14ème sommet de la Francophonie. Le gouvernement congolais se prépare à sa manière pour réussir ce pari et relever le défi, surtout que c'est pour la toute première fois qu'un pays de l'Afrique centrale soit honoré par l'organisation de ce forum.

L'invité de marque de ce grand rendez-vous des pays ayant en commun l'usage de la langue française, c'est sans nul doute le président de la République française, François Hollande, qui, à la fin du mois d'août dernier, avait annoncé sa présence à ces assises qui dureront trois jours, soit du 12 au 14 octobre prochain.

Ce, après des doutes émis par des organisateurs de cette " fête " sur sa présence à cette occasion.

Si Kinshasa jubile face à cette décision du président français, il doit savoir que c'est également une " opportunité " d'étaler au grand jour la misère dans laquelle croupit le peuple congolais. François Hollande remarquera sans nul doute la différence, en terme de mode vie, entre les gouvernants et ceux qu'ils administrent.

Il se rendra alors compte qu'il existe encore au monde des fonctionnaires et agents de l'Etat qui touchent 50$Us comme salaire mensuel, de même que les " ouvriers " des Indo-pakistanais et autres Libanais dont l'enveloppe varie entre 20 et 30$Us le mois.

Les hôtes attendus comprendront aussi que le gouvernement s'est battu comme un diable pour réfectionner quelques kilomètres de route à travers les grandes artères de la capitale, rien que pour accueillir ce sommet. Surtout qu'une bonne partie, principalement celle de la partie-Est de la ville, sera sans nul doute inachevée au jour " j ". Une simple impression alors que la réalité en est tout autre.

Les invités circuleront dans des véhicules de luxe alors que l'Etat ne dispose d'aucune société de transport en commun, au point qu'en plein centre ville, plusieurs débrouillards sont obligés de marcher à pied après une longue journée de dur labeur.

5 000 limousines et autres voitures de marque " Jaguar " achetés pour les invités, c'est la preuve que les dirigeants congolais sont animés de mauvaise foi pour doter le pays d'un seul bus de transport en commun.

La promesse faite par le premier ministre Matata Ponyo de doter Kinshasa de 400 bus au mois de décembre, n'est pas la première du genre. Presque tous les gouvernements qui se sont succédés ont fait des promesses analogues durant leurs mandats, sans pour autant que cela se concrétise.

Et si la situation à l'Est de la République démocratique du Congo n'évoluait pas jusqu'à la date de ce sommet, François Hollande recevra sans nul doute le mémo de tous les déplacés de guerre abandonnés à leur triste sort, sans aucune assistance du gouvernement, en dehors de gestes ponctuels posés par des humanitaires et autres Organisations non gouvernementales.

Des Ong des Droits de l'homme attendent également de pieds fermes le premier citoyen français. Ils comptent se réunir incessamment pour préparer un document commun à lui soumettre, surtout en ce qui concerne le non respect des Droits de l'homme, avec un accent particulier au double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana dont le procès piétine au niveau des cours et tribunaux.

Surtout que l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) tient au respect strict de principes de Droits de l'homme et de la démocratie.

Les élections couplées du 28 novembre 2011 contestées par des organisations tant nationales qu'internationales, seront sans nul doute évoquées par les défenseurs congolais des Droits de l'homme.

De même, le cas des acteurs politiques congolais, victimes de leurs opinions politiques, injustement incarcérés dans différents prisons de la RD Congo, intéressera, le croit-on le chef de l'Etat français lors de ce sommet.

Cas de Gabriel Mokya, Kutino Fernando, Eugène Diomi Ndongala… et bien de combattants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Il est vrai que la présence de Hollande à Kinshasa ne résoudra aucun problème des Congolais. Mais seulement, cette personnalité influente pourra user de son influence pour amener les dirigeants congolais à améliorer leur manière de gouverner le pays.

[Lefils Matady]
© KongoTimes

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