Lundi, 10 Septembre 2012
La proposition émane du Congrès des démocrates pour le progrès social (CDPS) en vue de mettre un terme à l'occupation rwandaise. « Déchéance collective, insupportable humiliation, trahison, frustration».
Ce sont les mots justes employés par le président par intérim du CDPS, François-Xavier Beltchika Kalubye, pour décrire la situation actuelle de la RDC qui est celle d'un État sous occupation étrangère.
Le CDPS a dénoncé, le 7 septembre à son siège situé à Righini dans la commune de Lemba à Kinshasa, cette occupation et la mise en scène qui la caractérise et a préconisé la proclamation d'un État de siège au Kivu et la mise en place d'un gouvernement de salut public avec comme mission principal de réunir à la fois les conditions de l'engagement patriotique
C'est avec douleur à l'âme que le président du CDPS a rappelé les tristes événements qui ont concouru à la déchéance du pays sous l'impulsion des armées étrangères.
Il a relevé un constat « assassin » et « déshonorant » fait par un général rwandais à la tête des troupes de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL), au lendemain de la chute de la ville de Goma.
« Après la prise des villes d'Uvira et de Bukavu sans coup férir, la facilité avec laquelle celle de Goma était tombée entre nos mains, nous avait amenés à la conviction que le Zaïre n'avait pas d'armée », a-t-il déclaré citant le futur chef d'État major de « la nouvelle armée congolaise », James Kabarebe.
François-Xavier Beltchika insiste sur le fait que l'occupation étrangère de la RDC a commencé au lendemain de la chute du régime Mobutu avec la présence massive des soldats de plusieurs nationalités aux cotés des troupes de l'AFDL.
La nouvelle armée dirigée par le général James Kabarebe, a-t-il dit, n'était autre que la même armée d'occupation rwandaise. Ces propos sont étayés, selon l'ambassadeur Beltchika, par le fait que deux années plus tard, l'ancien chef d'État-major des Forces armées de la RDC sera appelé à assumer les mêmes fonctions à Kigali, à la tête de l'armée rwandaise.
Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et le M23 ne sont que l'expression de cette occupation rwandaise.
Le président du CDPS estime que la RDC traverse, depuis 1996, une phase de déshonneur et d'insécurité qui a soumis à l'infiltration les différentes institutions et les principaux services publics du pays.
Les étrangers aux commandes de ces institutions ont comme mission, a-t-il ajouté, de travailler à la déliquescence de la RDC.
« Désormais, plus rien n'était garanti. Ni l'indépendance du pays, ni la souveraineté de la Nation. Ni l'intégrité physique des citoyens. Ni la sécurité de leurs biens. Ni encore moins l'intégrité du territoire et de l'intangibilité des frontières », a-t-il précisé.
Face au danger qui guète la Nation congolaise et qui tire son origine essentiellement des collines rwandaises, le CDPS propose dix pistes de solution qui auront notamment le mérite de remédier au problème de l'absence de volonté politique pour combler la sécurité du pays et de mettre un terme à l'occupation du Kivu par l'État rwandais.
La première proposition appelle le chef de l'État à assumer ses obligations constitutionnelles pour amorcer des concertations avec les dirigeants de toutes les tendances politiques du pays, la société civile ainsi que les corps constitués de l'État.
Selon le CDPS, la fin de l'humiliation de la RDC passe notamment par des mesures politiques de crise que le chef de l'État doit prendre après consultation des présidents des deux chambres du Parlement.
Ces mesures sont en rapport avec la proclamation d'un État de siège au Kivu, la mobilisation de générale de l'armée suivie de sa préparation intensive au combat.
L'objectif collectif reste, selon Beltchika, de mettre les ennemis hors d'état de nuire. Dans cette optique, il est envisagé une sensibilisation et une mobilisation des Congolais dans tous le pays afin que tous participent à l'effort de guerre.
« L'objectif est de gagner la guerre dans l'union de tous les Congolais, en commençant par vaincre nos indifférences, nos insouciances et nos douleurs dans notre relation avec notre propre patrie », a noté le président du CDPS.
La réactualisation des accords de coopération militaires avec les partenaires extérieurs, le désengagement sur le front de tous les officier originaires du Kivu et leur affectation dans d'autres contrées du pays, la formation, l'entraînement et l'équipement d'une nouvelle armée nationale, républicaine et professionnelle, l'organisation des élections générales, libres et crédibles, en commençant par les locales sont autant des propositions faites par le parti cher à François-Xavier Beltchika.
Ces élections doivent être précédées d'un recensement général de la population. Le CDPS accorde également une place de choix à la réconciliation nationale autour des valeurs républicaines dans un élan de patriotisme collectif, pour la défense de l'État « infiltré, attaqué et occupé ».
Jules Tambwe Itagali
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