lundi 3 septembre 2012

RDC: Francophonie dans le piège de Tshisekedi

03/09/2012


Etienne TSHISEKDI - Président national de l'UDPS

Yamina Benguigui et Diouf sont entrain de faire des marches dans les coulisses pour convaincre le Président Tshisekedi d’accepter l’invitation du Président Français afin de donner un sens sur sa présence à Kinshasa.
La plus belle miss du monde est une pute

Il y a des valeurs non négociables et qui demandent à être défendues surtout par ceux qui portent le flambeau de la francophonie, présentée comme un cadre pour la promotion et la sauvegarde de certaines valeurs telles que : démocratie, justice, droits de l’homme, solidarité entre les pays ayant en commun la langue française.

Mais quand ceux qui se disent être de la meilleure école de la démocratie et des droits de l’homme, ceux qui, dans la revendication de leurs droits et leurs cahiers de charges, oublient leurs devoirs où pour des intérêts égoïstes ne les remplissent pas, risquent de démolir d’une main ce qu’ils construisent de l’autre.
Une fête des rois dans une porcherie

Voilà la dernière image qu’on retiendra après la tenue de la francophonie à Kinshasa, un sommet irrationnel et privé de sens. Les droits de l’homme et la démocratie constituent d’une certaine manière quelque chose de « sacré et d’intouchable » et méritent un absolu respect de la part de tout chef d’Etat, surtout celui du pays de Jean Jacques Rousseau.

La Francophonie loin d’être des affirmations abstraites, doit être un modèle concret de certaines valeurs qui éclaire l’existence humaine et qui rend possible le dialogue entre les peuples.

Ils ont choisi Barrabas

« Libérons Barrabas, crucifions la démocratie ». Quand un peuple est écrasé par la force pour lui imposer un gouvernement contre sa volonté, qui aurait le courage de promettre ou donner des leçons au reste du monde ?

La stratégie adoptée par le Président Tshisekedi est claire. Porter la croix de la démocratie jusqu’au sommet de Golgotha, montrer à l’opinion publique la vraie face de la francophonie ainsi que les bourreaux de la vérité.

Pendant que 70 Chefs d’Etat et plus de 5.000 invités choisiront Barrabas, l’homme de Limete avec sa couronne d’épines, entouré des chars et blindés ne criera pas. Sur sa croix, il regardera comme un agneau ces brigands qui se disent « défenseurs de liberté » entrain de se partager sa tunique.

Il sait que malgré ce forfait, il y aura toujours cette voix interne qui leur rappellera : « véritablement, c’est l’homme de Limete qui a été élu. Ce moment marquera la fin d’une épopée, et le début d’une autre génération.

Car l’histoire montre que les démocraties modernes sont nées d’un refus : celui de l’arbitraire, du pouvoir despotique, de la dépendance envers les volontés obscures, de l’ingérence extérieure. Objectif que poursuit Etienne Tshisekedi est justement de créer cette génération, celle de Chebeya et Armand Tungulu.

Le 14 octobre 2012 risque de marquer le début de la fin d’une domination, exploitation de plusieurs siècles. Ce jour, la francophonie va perdre toute sa saveur, elle sera dépouillée de toutes ses valeurs.

Connaissant l’homme, le Président Tshisekedi déclinera certainement l’invitation de François Hollande, le Président pendant la période de sa campagne a plusieurs fois répété qu’il ne saluera pas les chefs d’Etat mal élus.

Or Joseph Kabila figurait sur la petite liste noire du successeur de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, (c’est de l’escroquerie). Plusieurs associations ont demandé au Président Français de ne pas se rendre en RDC pour ne pas cautionner le régime de Joseph Kabila accusé du Hold-up des élections du 28 novembre 2011 et d’être champion du monde toutes catégories en matière de violation des droits de l’homme.

François Hollande a cependant préféré les intérêts égoïstes de certaines firmes françaises aux valeurs communes que prône la Francophonie.

Ainsi, pendant que se retentira « la marseillaise » à Kinshasa, Thiery Michel projettera le film de l’assassinant de Chebeya par la milice de J. Kabila, Hôte de la cérémonie.

Pendant que François Hollande sera sur le tapis rouge aux cotés de Joseph Kabila, les medias proches du Président Etienne Tshisekedi balancerons les images du 26 novembre 2011, où les jeunes congolais et plusieurs mamans étaient massacrés par la garde rapprochée de J. Kabila, juste parce qu’ils avaient fait un choix, celui de la liberté.

Ces medias diffuseront ces images d’un candidat présidentiel séquestré plus de 8 heures du temps par un autre candidat, ce que Sarkozy n’avait pas sur François Hollande.

La communauté francophone regardera encore une fois la prestation de serment du Président de la République dans un camp militaire tankarisé, loin de son peuple.

Je pense qu’après ce sommet l’opinion nationale et internationale ajouteront sans doute « LA FRANCOHONIE » sur la liste des organisations criminelles et terroristes, juste après l’Al qu’Aïda.

Yves Kongolo
© KongoTimes

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