Le Cercopithecus Lomamiensis rejoint la liste des espèces connues
Une nouvelle espèce de singe a été découverte par des scientifiques en République démocratique du Congo (RDC), dans le bassin du Lomani. Une trouvaille exceptionnelle puisque la dernière découverte de ce genre sur le continent remonte à 28 ans.
Sa crinière est blonde. Son museau allongé. Ses membres, ornés de poils noirs, sont plutôt fins. Voici le nouveau singe découvert par les scientifiques dans le bassin du Lomani, en République démocratique du Congo (RDC), dans le centre du pays. L’animal porte le nom scientifique de Cercopithecus Lomamiensis. Mais il est surnomé Lesula par la population locale, qui le connaissait déjà bien.
Cette découverte est inattendue et exceptionnelle dans le monde de la zoologie. La dernière date en effet de 28 ans sur le continent africain. Selon les scientifiques, le nouveau singe est une espèce rare qui vit au milieu d’autres primates, qui n’ont pour le moment pas encore été découverts d’ailleurs.
La forêt du bassin du Lomani a en effet été très peu explorée par les biologistes. « Nous ne pensions pas découvrir de nouvelles espèces ici en particulier dans un groupe aussi connu que les cercopithèques africains », a expliqué à la BBC, John Hart, de la Fondation Lukuru, le scientifique en charge du projet.
Une espèce menacée
Une découverte qui « pourrait n’être que la première de cette forêt remarquable mais mal connue », estime l’anthropologue Andrew Burrell de l’Université de New York, qui a également participé à l’étude.
Cette trouvaille « a élargi notre connaissance de l’évolution et de l’écologie des singes africains et confirmé l’importance d’une région jusque-là peu connue pour la diversité de primates », selon Andrew Burrell. Des études récentes ont montré que la « forêt abrite également des okapis, des bonobos et des éléphants, ainsi que dix autres espèces de primates ou des sous-espèces », note-t-il.
Toutefois, le Lesula n’est pas à l’abri du braconnage. Les scientifiques craignent que l’espèce, fragile, soit menacée par les chasseurs de viande de singe. C’est pour cela qu’ils mettent l’accent sur la nécessité de la protection du bassin du Congo.
Assanatou Baldé
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