04/10/2012
L’objectif poursuivi par le Rwanda dans l’annexion d’Ishasha, un important nœud stratégique et commercial qui relie cette partie du pays à l’Ouganda est surtout d’en tirer des dividendes financiers.
Ceux-ci sont de l’ordre d’un demi-million Usd chaque mois en recettes douanières. Sur ce plan, Ishasha fait rêver les bonzes de Kigali comme l’est Bunangana qui permet l’acheminement d‘une bonne partie du fret venant de l’océan indien.
Rien que par ces deux postes d’entrée, le M23 va percevoir chaque mois une rondelette somme allant au-delà de 1,5 million Usd de taxes douanières uniquement par mois.
L’enjeu est de taille. Raison pour laquelle Kigali met des moyens colossaux pour le contrôle total de ces agglomérations stratégiques. Quand on devra y ajouter les autres secteurs comme l’impôt imposé aux habitants.
Il s’est passé quelque chose de grave lundi dernier sur le front de guerre du Nord-Kivu. Il s’agit de l’annexion qui risque de passer inaperçue de tous les villages de l’axe Kiwanja-Ishasha long de 6O km. Toutes ces localités ont été conquises sans coup férir et annexées à l’ « Etat de Rutshuru » que contrôlent les rebelles du M23 pour le compte du Rwanda.
On sait déjà par « Human rights watch » que toutes les grandes batailles de cette rébellion ont été menées par les troupes rwandaises elles-mêmes. On peut comprendre pourquoi ceux qui, comme le chef Maï-Maï Shetani, ont décroché de ces positions pour laisser le champ libre au M23 qu’ils sont censés combattre.
L’objectif poursuivi par le Rwanda dans l’annexion d’Ishasha, un important nœud stratégique et commercial qui relie cette partie du pays à l’Ouganda est surtout d’en tirer des dividendes financiers. Ceux-ci sont de l’ordre d’un demi-million Usd chaque mois en recettes douanières.
Sur ce plan, Ishasha fait rêver les bonzes de Kigali comme l’est Bunangana qui permet l’acheminement d‘une bonne partie du fret venant de l’océan indien. Rien que par ces deux postes d’entrée, le M23 va percevoir chaque mois une rondelette somme allant au-delà de 1,5 million Usd de taxes douanières uniquement par mois.
L’enjeu est de taille. Raison pour laquelle Kigali met des moyens colossaux pour le contrôle total de ces agglomérations stratégiques. Quand on devra y ajouter les autres secteurs comme l’impôt imposé aux habitants.
Sur le plan diplomatique, la prise d’Ishasha intervient à un moment où la CIRGL avait pris une sage Résolution imposant une trêve au M23 et lui exigeant de rester cantonné au-delà de Kiwanja.
Ce sont ces directives que le Président ougandais Museveni Kaguta avait données au M23 qui les avait acceptées sans rechigner depuis août dernier. Ce qui explique l’accalmie observée au front au cours de cette période où on n’avait dénoncé aucune violation de cette Résolution de la CIRGL.
Par ailleurs il est bon de constater que ce regain de l’activisme militaire du M23 par l’annexion de tous les villages du secteur d’Ishasha vient juste après l’échec du mini-Sommet Kagame-Kabila où le Rwandais a eu à claquer la porte.
Ce qui était bel et bien le message qu’après cet échec diplomatique, la guerre allait reprendre de plus belle au Nord-Kivu. Moins d’une semaine après New York, Ishasha est annexé à l’ « empire rwandais de Rutshuru ».
Les Congolais attendent une condamnation ferme de cette mauvaise tournure de la donne militaire du Nord-Kivu dont la superficie est en train de fondre comme neige au soleil.
C’est d’abord l’Onu qui doit agir et condamner sans circonlocutions cette nouvelle prise de plusieurs agglomérations congolaises par le M23.
L’Onu doit non seulement condamner mais voir au niveau du Conseil de sécurité comment contribuer rapidement à la fin de la guerre à l’est de la Rdc par exemple en modifiant le mandat de la Monusco.
C’est l’unique voie de solution rapide pour voir les Congolais recouvrer l’intégrité de leur territoire mis à mal par le Rwanda.
Il est curieux que l’Onu s’incline aux caprices de Paul Kagame qui ne veut rien entendre sur la possible modification du mandat de la Monusco afin de l’aligner au chapitre VII qui prévoit l’usage de la force. L’Onu ne peut pas continuer à se plier à ce diktat du Rwanda dans la mesure où il est reconnu comme le bras armé du M23.
Pour ce faire, le Gouvernement congolais est appelé à introduire en urgence une nouvelle requête auprès du Conseil de sécurité de l’Onu intégrant cette dernière évolution de la situation avec l’annexion de tous les villages du secteur de Ishasha afin de solliciter la modification du mandat de la Monusco et de voir cette dernière épauler les FARDC dans le plan de reconquête du Nord-Kivu occupé.
Pour ce qui est de la CIRGL, cette nouvelle annexion qui viole ses propres directives est une opportunité de tester la bonne foi des Chefs d’Etat de cette organisation. Ils doivent aussi sans tergiverser, condamner avec la dernière énergie cette extension de la zone d’influence du M23.
Mais la condamnation seule ne suffit pas. Comme ils tiennent mordicus à la mise sur pied de la force neutre, ils ont l’obligation de s’y appliquer sans délai en tenant compte de la mauvaise foi manifeste du Rwanda. Ce dernier a suffisamment démontré que les diverses condamnations verbales ne l’ébranlent pas le moins du monde. Le seul langage qu’entend son chef Kagame est celui des armes.
Pendant que la CIRGL met trop de temps pour la mise sur pied de la force neutre, sur le terrain les carottes sont en train d’être cuites. Le jour où la force neutre sera enfin constituée, le M23 sera peut-être déjà à Goma et c’est peut-être cela la raison de toutes ces tergiversations de la CIRGL.
Au lieu d’attendre une force hypothétique, c’est le lieu pour la CIRGL d’examiner la proposition d’Abdou Diouf, le secrétaire général de l’OIF qui préconise une force neutre composée de Casques bleus de la Monusco avec les soldats de la CIRGL.
Comme l’une des deux composantes à savoir la Monusco, opérationnelle sur le terrain, il serait seulement question de modifier son mandat et le tour sera joué. La Monusco avec les Fardc sont en mesure de stopper l’aventure guerrière du Rwanda en Rdc.
A moindre frais. Il est grand temps que l’Onu et la CIRGL explorent cette voie.
Kandolo M.
© KongoTimes
L’objectif poursuivi par le Rwanda dans l’annexion d’Ishasha, un important nœud stratégique et commercial qui relie cette partie du pays à l’Ouganda est surtout d’en tirer des dividendes financiers.
Ceux-ci sont de l’ordre d’un demi-million Usd chaque mois en recettes douanières. Sur ce plan, Ishasha fait rêver les bonzes de Kigali comme l’est Bunangana qui permet l’acheminement d‘une bonne partie du fret venant de l’océan indien.
Rien que par ces deux postes d’entrée, le M23 va percevoir chaque mois une rondelette somme allant au-delà de 1,5 million Usd de taxes douanières uniquement par mois.
L’enjeu est de taille. Raison pour laquelle Kigali met des moyens colossaux pour le contrôle total de ces agglomérations stratégiques. Quand on devra y ajouter les autres secteurs comme l’impôt imposé aux habitants.
Il s’est passé quelque chose de grave lundi dernier sur le front de guerre du Nord-Kivu. Il s’agit de l’annexion qui risque de passer inaperçue de tous les villages de l’axe Kiwanja-Ishasha long de 6O km. Toutes ces localités ont été conquises sans coup férir et annexées à l’ « Etat de Rutshuru » que contrôlent les rebelles du M23 pour le compte du Rwanda.
On sait déjà par « Human rights watch » que toutes les grandes batailles de cette rébellion ont été menées par les troupes rwandaises elles-mêmes. On peut comprendre pourquoi ceux qui, comme le chef Maï-Maï Shetani, ont décroché de ces positions pour laisser le champ libre au M23 qu’ils sont censés combattre.
L’objectif poursuivi par le Rwanda dans l’annexion d’Ishasha, un important nœud stratégique et commercial qui relie cette partie du pays à l’Ouganda est surtout d’en tirer des dividendes financiers. Ceux-ci sont de l’ordre d’un demi-million Usd chaque mois en recettes douanières.
Sur ce plan, Ishasha fait rêver les bonzes de Kigali comme l’est Bunangana qui permet l’acheminement d‘une bonne partie du fret venant de l’océan indien. Rien que par ces deux postes d’entrée, le M23 va percevoir chaque mois une rondelette somme allant au-delà de 1,5 million Usd de taxes douanières uniquement par mois.
L’enjeu est de taille. Raison pour laquelle Kigali met des moyens colossaux pour le contrôle total de ces agglomérations stratégiques. Quand on devra y ajouter les autres secteurs comme l’impôt imposé aux habitants.
Sur le plan diplomatique, la prise d’Ishasha intervient à un moment où la CIRGL avait pris une sage Résolution imposant une trêve au M23 et lui exigeant de rester cantonné au-delà de Kiwanja.
Ce sont ces directives que le Président ougandais Museveni Kaguta avait données au M23 qui les avait acceptées sans rechigner depuis août dernier. Ce qui explique l’accalmie observée au front au cours de cette période où on n’avait dénoncé aucune violation de cette Résolution de la CIRGL.
Par ailleurs il est bon de constater que ce regain de l’activisme militaire du M23 par l’annexion de tous les villages du secteur d’Ishasha vient juste après l’échec du mini-Sommet Kagame-Kabila où le Rwandais a eu à claquer la porte.
Ce qui était bel et bien le message qu’après cet échec diplomatique, la guerre allait reprendre de plus belle au Nord-Kivu. Moins d’une semaine après New York, Ishasha est annexé à l’ « empire rwandais de Rutshuru ».
Les Congolais attendent une condamnation ferme de cette mauvaise tournure de la donne militaire du Nord-Kivu dont la superficie est en train de fondre comme neige au soleil.
C’est d’abord l’Onu qui doit agir et condamner sans circonlocutions cette nouvelle prise de plusieurs agglomérations congolaises par le M23.
L’Onu doit non seulement condamner mais voir au niveau du Conseil de sécurité comment contribuer rapidement à la fin de la guerre à l’est de la Rdc par exemple en modifiant le mandat de la Monusco.
C’est l’unique voie de solution rapide pour voir les Congolais recouvrer l’intégrité de leur territoire mis à mal par le Rwanda.
Il est curieux que l’Onu s’incline aux caprices de Paul Kagame qui ne veut rien entendre sur la possible modification du mandat de la Monusco afin de l’aligner au chapitre VII qui prévoit l’usage de la force. L’Onu ne peut pas continuer à se plier à ce diktat du Rwanda dans la mesure où il est reconnu comme le bras armé du M23.
Pour ce faire, le Gouvernement congolais est appelé à introduire en urgence une nouvelle requête auprès du Conseil de sécurité de l’Onu intégrant cette dernière évolution de la situation avec l’annexion de tous les villages du secteur de Ishasha afin de solliciter la modification du mandat de la Monusco et de voir cette dernière épauler les FARDC dans le plan de reconquête du Nord-Kivu occupé.
Pour ce qui est de la CIRGL, cette nouvelle annexion qui viole ses propres directives est une opportunité de tester la bonne foi des Chefs d’Etat de cette organisation. Ils doivent aussi sans tergiverser, condamner avec la dernière énergie cette extension de la zone d’influence du M23.
Mais la condamnation seule ne suffit pas. Comme ils tiennent mordicus à la mise sur pied de la force neutre, ils ont l’obligation de s’y appliquer sans délai en tenant compte de la mauvaise foi manifeste du Rwanda. Ce dernier a suffisamment démontré que les diverses condamnations verbales ne l’ébranlent pas le moins du monde. Le seul langage qu’entend son chef Kagame est celui des armes.
Pendant que la CIRGL met trop de temps pour la mise sur pied de la force neutre, sur le terrain les carottes sont en train d’être cuites. Le jour où la force neutre sera enfin constituée, le M23 sera peut-être déjà à Goma et c’est peut-être cela la raison de toutes ces tergiversations de la CIRGL.
Au lieu d’attendre une force hypothétique, c’est le lieu pour la CIRGL d’examiner la proposition d’Abdou Diouf, le secrétaire général de l’OIF qui préconise une force neutre composée de Casques bleus de la Monusco avec les soldats de la CIRGL.
Comme l’une des deux composantes à savoir la Monusco, opérationnelle sur le terrain, il serait seulement question de modifier son mandat et le tour sera joué. La Monusco avec les Fardc sont en mesure de stopper l’aventure guerrière du Rwanda en Rdc.
A moindre frais. Il est grand temps que l’Onu et la CIRGL explorent cette voie.
Kandolo M.
© KongoTimes
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