mercredi 3 octobre 2012

RDC : une manifestation de syndicalistes enseignants réprimée dans la violence

Les enseignants ont finalement pu présenter leurs revendications au cabinet du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo.
Les enseignants ont finalement pu présenter leurs revendications au cabinet du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo.
AFP / Junior D. Kannah

 
Par RFI
 
Des syndicalistes enseignants ainsi que des journalistes ont été brutalisés par la police ce mardi 2 octobre en fin de matinée à Kinshasa devant les bureaux du Premier ministre.

La police est intervenue sans ménagement contre un petit groupe de syndicalistes qui voulaient exposer des revendications salariales. Ils ont finalement pu le faire, une fois le calme revenu.

« Moi j’ai été déchaussé, piétiné », dit un enseignant, « ils nous ont chicoté pas mal », ajoute un de ses collègues. Ils étaient une petite trentaine à venir réclamer de meilleurs salaires devant les bureaux du Premier ministre lorsque soudain la police leur est tombée dessus.

Journalistes et enseignants ont fait les frais de cette dispersion inattendue, comme l’explique Patient Muhemeri, du syndicat des enseignants du Congo : « Juste avant d’entrer, il y a des militaires qui sont venus. Il y a eu des moments de brutalité. Il y a même des journalistes locaux qui ont été arrêtés ici.

On les a interrogés, on a piétiné les images qu’ils avaient commencées à prendre. »

Journalistes et syndicalistes ont finalement été relâchés et les enseignants ont pu présenter leurs revendications au cabinet du Premier ministre.

« Avec moins de 50 euros par mois pour un licencié ! Vous comprenez ? C’est un salaire de misère ».

Avec 2,5 dollars de salaire par jour en moyenne, en RDC, les enseignants ont à peine de quoi scolariser leurs propres enfants, dit un syndicat.

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