lundi 26 novembre 2012

RDC-Communauté Internationale : Où commence le devoir d’ingérence?


Les richesses convoitées de la RDC

 
La tragédie qui a commencé depuis une vingtaine d’années en République Démocratique du Congo a tendance à perdurer au point de pousser la Jeunesse au désespoir et au sauve-qui-peut.

La déliquescence de l’Etat à mené à la chute du régime dictatorial de Mobutu avec une implication notable du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi et de l’Angola voisins ainsi que du Zimbabwe.

Dans l’année qui a suivi, le Rwanda et les congolais rwandophones sont restés omniprésents dans le régime de Laurent Désiré KABILA, corollaire de leur participation significative dans la lutte de libération.

C’est ainsi que l’actuel ministre rwandais de la défense a occupé le poste de Chef d’Etat Major Général pendant que le Ministère des Affaires Etrangères et le Secrétariat Général de l’AFDL étaient dirigés par des rwandophones jusqu’à la guerre du 02 août 1998.

A l’issue du Dialogue Inter Congolais en 2003, le pays a repris le chemin de la normalité en associant toutes les forces militaires, politiques et sociales dans une transition consensuelle qui a abouti à l’installation des institutions démocratiques de la Troisième République.

Paradoxalement, le nouveau pouvoir a perdu sa légitimité en moins de cinq ans au point que la réélection du président Joseph Kabila est aujourd’hui contestée par tous, y compris par ceux qui ont aidé à bourrer les urnes le 28 novembre 2011 au Kivu, le M23.

Les observateurs avertis se demandent comment les services de renseignements militaires, policiers, des migrations et civils n’avaient pas remarqué le recrutement des sujets rwandais pour le M23 et le trafic d’armes en faveur des milices de l’Est du pays par le général Gabriel Amisi, pourtant secrets de polichinelle pour l’opinion depuis fort longtemps.

Quand on y ajoute le faux embargo évoqué par le porte-parole du gouvernement pour tenter d’expliquer la chute de Goma, mensonge maladroitement justifié par l’Ambassadeur Ileka qui a fait état d’un embargo de fait à cause des prix prohibitifs qu’exigeraient les fournisseurs, …

Pourtant, la Monusco a plusieurs fois démenti l’existence d’un embargo sur les armes à l’endroit du Gouvernement congolais, lors de ses points de presse tenus à Kinshasa chaque mercredi à 11h15, sans être contredite par personne.

Il apparaît clairement, et la classe politique est en train de s’en rendre compte, que le problème du Congo est que son président est en intelligence avec un pays voisin avec qui il crée des incidents pour faire diversion.

L’autre jour, un journaliste de RFI a posé la question au porte-parole du Gouvernement d’expliquer pourquoi le Major Christian Ngoy qui vivrait à Kigali n’est pas recherché par la Justice congolaise. Il n’y a aucune suite jusqu’aujourd’hui !

La Communauté Internationale, si elle veut économiser un jour ses ressources humaines et financières au profit d’autres parties du monde, doit favoriser une démission volontaire de Joseph Kabila afin d’ouvrir une transition plus prometteuse.

Même la nomination d’un Administrateur par l’ONU serait mieux appréciée que ce noyautage car le régime Kabila lui-même a tendance à présenter la Communauté Internationale comme responsable des malheurs du pays : à quand le retour du Comité International d’Accompagnement de la Transition ?.

Emmanuel MULIRO
Le Millénaire

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