Mardi 27 novembre 2012
Depuis quelques jours, la ville de Goma est occupée par les forces du M 23. C'est un coup dur porté à l'intégrité du territoire nationale et à la paix indispensable pour la reconstruction du pays.
Les nouvelles provenant de Goma ne sont pas bonnes.
Par exemple, la population est confrontée aux difficultés pour accéder à l'eau et au courant électrique. Les prix de certains biens et services ont connu une flambée des prix. De quoi en rajouter davantage à une situation humanitaire déjà catastrophique au Nord kivu.
Sommé de quitter Goma, entre autres, par un appel du secrétaire général de l'ONU, la Conférence de Kampala et l'Union Africaine,… le M 23 campe sur ses positions. Il exige d'abord des négociations directes avec le président Joseph Kabila.
Il ressort clairement que la force des armes a pris le dessus sur le droit et la raison.
Mieux, la constitution qu régit la RDC est carrément mis entre parenthèses. Et pourtant ce texte approuvé par référendum ne prévoit pas un cas de figure où une force dite négative peut violer l'intégrité du territoire et exiger ensuite des négociations.
Le M 23 se comporte comme si la RDC n'a pas un texte fondamental organisant l'exercice du pouvoir politique. Et Dieu seul sait de quoi seront faites les revendications du M 23.
Dans sa dernière sortie sur France 24, un porte-parole du M 23, Bertrand Bisimwa, s'est employé à soutenir qu'ils ont des revendications à faire passer auprès du président Joseph Kabila.
A entendre parler ce monsieur, c'est comme si ce pays appartenait à Kabila seul, qui peut leur donner ou promettre ce qu'ils veulent. Joseph Kabila a été certes élu pour représenter le pays, mais la RDC ne lui appartient pas.
Tout président qu'il est, il n'évolue pas en dehors de la Constitution. Il est le garant du respect de la Constitution et du fonctionnement normal des institutions.
Très critique, le porte parole du M 23 a soutenu que Joseph Kabila n'est pas un homme de parole, qu'il n'avait pas tenu ses engagements antérieurs vis-à-vis du M 23.
De quoi s'agit-il vraiment?
Pourquoi si il a raison le M 23 ne l'explique pas clairement ?
Pourquoi ne prouve t-il pas sa bonne foi et la justesse de ses revendications ?
Les Congolais ont le droit de savoir où le M 23 veut amener le pays. Le M 23 entretient beaucoup de mystères sur ces revendications. C'est suspect. Les Congolais doivent ouvrir l'œil.
De point de vue démocratique, ce mouvement rebelle veut nous ramener plusieurs années en arrière.
Comme à l'époque des négociations politiques interminables qui font le lit de l'attentisme et l'immobilisme dans les institutions.
Pourquoi reculer après avoir évolué ?
Pour des intérêts difficilement identifiables et défendables, ce mouvement est en train de prendre en otage la population de toute une ville, en l'occurrence Goma. Demain, il peut le faire pour d'autres localités.
Le discours tenu en dit long sur les motivations. Nous sommes en face des personnes particulières qui ne considèrent que leur propre ego et chapelle. Il ressort de leurs propos que le reste du pays est le cadet de leur souci. Ce que peuvent penser les autres Congolais, ce n'est pas leur affaire.
Les rebelles estiment qu'ils sont dans leurs droits en nous imposant la guerre et les négociations.
Et pourtant, le problème posé par ce mouvement affecte l'échelle d'une nation ayant plusieurs sensibilités et chapelles. L'idéal aurait été que le M 23 pose son problème, si problème il y a vraiment, dans le cadre de la Constitution.
Les rebelles ont plutôt opté d'énerver les dispositions pertinentes de la Constitution du pays et de défier la communauté internationale qui a accompagné la mise en route d'un processus de démocratisation.
Alors qu'ils avaient la possibilité de postuler les suffrages lors des élections de novembre 2011. Ils ont un autre agenda et une méthode anti démocratique.
Avec cette façon de faire et de fonctionner ; à savoir : méconnaître sciemment l'existence de la Constitution de votre pays et mener des actions violentes avec des conséquences néfastes, la RDC est loin de sortir de l'auberge.
La Constitution est en péril. Il faut lutter pour le respect de ce texte qui permet aux Congolais de vivre et de cohabiter en bonne intelligence, de se tolérer et de se reconnaître comme tels.
La Constitution doit être préservée en ce moment trouble, où des acteurs politiques à la solde de l'étranger veulent évoluer en dehors d'elle. Et ce pour des intérêts d'une coterie, au détriment de la nation congolaise.
C'est dommage !
Didier Munsala Buakasa
LObservateur
Depuis quelques jours, la ville de Goma est occupée par les forces du M 23. C'est un coup dur porté à l'intégrité du territoire nationale et à la paix indispensable pour la reconstruction du pays.
Les nouvelles provenant de Goma ne sont pas bonnes.
Par exemple, la population est confrontée aux difficultés pour accéder à l'eau et au courant électrique. Les prix de certains biens et services ont connu une flambée des prix. De quoi en rajouter davantage à une situation humanitaire déjà catastrophique au Nord kivu.
Sommé de quitter Goma, entre autres, par un appel du secrétaire général de l'ONU, la Conférence de Kampala et l'Union Africaine,… le M 23 campe sur ses positions. Il exige d'abord des négociations directes avec le président Joseph Kabila.
Il ressort clairement que la force des armes a pris le dessus sur le droit et la raison.
Mieux, la constitution qu régit la RDC est carrément mis entre parenthèses. Et pourtant ce texte approuvé par référendum ne prévoit pas un cas de figure où une force dite négative peut violer l'intégrité du territoire et exiger ensuite des négociations.
Le M 23 se comporte comme si la RDC n'a pas un texte fondamental organisant l'exercice du pouvoir politique. Et Dieu seul sait de quoi seront faites les revendications du M 23.
Dans sa dernière sortie sur France 24, un porte-parole du M 23, Bertrand Bisimwa, s'est employé à soutenir qu'ils ont des revendications à faire passer auprès du président Joseph Kabila.
A entendre parler ce monsieur, c'est comme si ce pays appartenait à Kabila seul, qui peut leur donner ou promettre ce qu'ils veulent. Joseph Kabila a été certes élu pour représenter le pays, mais la RDC ne lui appartient pas.
Tout président qu'il est, il n'évolue pas en dehors de la Constitution. Il est le garant du respect de la Constitution et du fonctionnement normal des institutions.
Très critique, le porte parole du M 23 a soutenu que Joseph Kabila n'est pas un homme de parole, qu'il n'avait pas tenu ses engagements antérieurs vis-à-vis du M 23.
De quoi s'agit-il vraiment?
Pourquoi si il a raison le M 23 ne l'explique pas clairement ?
Pourquoi ne prouve t-il pas sa bonne foi et la justesse de ses revendications ?
Les Congolais ont le droit de savoir où le M 23 veut amener le pays. Le M 23 entretient beaucoup de mystères sur ces revendications. C'est suspect. Les Congolais doivent ouvrir l'œil.
De point de vue démocratique, ce mouvement rebelle veut nous ramener plusieurs années en arrière.
Comme à l'époque des négociations politiques interminables qui font le lit de l'attentisme et l'immobilisme dans les institutions.
Pourquoi reculer après avoir évolué ?
Pour des intérêts difficilement identifiables et défendables, ce mouvement est en train de prendre en otage la population de toute une ville, en l'occurrence Goma. Demain, il peut le faire pour d'autres localités.
Le discours tenu en dit long sur les motivations. Nous sommes en face des personnes particulières qui ne considèrent que leur propre ego et chapelle. Il ressort de leurs propos que le reste du pays est le cadet de leur souci. Ce que peuvent penser les autres Congolais, ce n'est pas leur affaire.
Les rebelles estiment qu'ils sont dans leurs droits en nous imposant la guerre et les négociations.
Et pourtant, le problème posé par ce mouvement affecte l'échelle d'une nation ayant plusieurs sensibilités et chapelles. L'idéal aurait été que le M 23 pose son problème, si problème il y a vraiment, dans le cadre de la Constitution.
Les rebelles ont plutôt opté d'énerver les dispositions pertinentes de la Constitution du pays et de défier la communauté internationale qui a accompagné la mise en route d'un processus de démocratisation.
Alors qu'ils avaient la possibilité de postuler les suffrages lors des élections de novembre 2011. Ils ont un autre agenda et une méthode anti démocratique.
Avec cette façon de faire et de fonctionner ; à savoir : méconnaître sciemment l'existence de la Constitution de votre pays et mener des actions violentes avec des conséquences néfastes, la RDC est loin de sortir de l'auberge.
La Constitution est en péril. Il faut lutter pour le respect de ce texte qui permet aux Congolais de vivre et de cohabiter en bonne intelligence, de se tolérer et de se reconnaître comme tels.
La Constitution doit être préservée en ce moment trouble, où des acteurs politiques à la solde de l'étranger veulent évoluer en dehors d'elle. Et ce pour des intérêts d'une coterie, au détriment de la nation congolaise.
C'est dommage !
Didier Munsala Buakasa
LObservateur
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