Si la fin du monde intervenait effectivement aujourd’hui, des millions de Congolaises et de Congolais quitteraient cette planète Terre en larmes. Larmes pour n’avoir pas su « bâtir un pays plus beau qu’avant », comme claironné dans l’hymne national, au moment du passage du « témoin » avec la Belgique, le 30 juin 1960.
A la carence de cerveaux que l’on déplorait à la veille de l’indépendance a succédé une inflation de diplômés d’études secondaires, supérieures et post-universitaires, condamnés au chômage ou à des salaires de misère.
Le colon blanc, présenté comme un maître et un bourgeois sans coeur, bien qu’ayant beaucoup fait pour l’émancipation du Congolais, l’industrialisation du pays, le désenclavement et la bonne administration des provinces, territoires, secteurs et villages, a cédé sa place à un maître à la peau noire, plus impitoyable, cruel et injuste que le blanc.
Ce vendredi 21 décembre 2012, c’est un Congo en proie à une double occupation ougando-rwandaise, couverte par une pseudo-rébellion, qui serait appelé à s’effacer de la surface du globe, avec en prime plus d’un million de déplacés de guerre internes et un demi-million de citoyen réfugiés dans les pays voisins.
Au plan de l’histoire, l’après indépendance avait démarré sous le signe des guerres fratricides et de républiquettes de fait. Paradoxalement, la «fin du monde » surprend tout le peuple congolais dans un environnement de conflit armé et de balkanisation.
Bien qu’encore débout, la République Démocratique du Congo offre la triste image d’un pays potentiellement riche, mais dont les habitants occupent le bas de l’échelle dans pratiquement tous les domaines : produit intérieur brut, indice du développement humain, corruption, droits de l’homme, démocratie, climat des affaires, sport, enseignement, sciences, techniques, etc.
Les Congolais devraient nourrir de regrets au moment de faire leurs adieux à un univers où, en 1960, leur patrie était comptée parmi les Etats émergents, au même titre que l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Canada, le Maroc, Singapour…
Les routes, les écoles, les universités, les industries les fermes, les champs, lés bateaux, les trains, les autobus, les hôpitaux, les habitations de 1960 faisaient passer le Congolais pour un blanc à la peau noire un citoyen du monde civilisé, effectivement engagé dans la voie de la modernité.
52 ans après, il est rentré à l’époque de la pierre taillée. Le Congolais va actuellement se faire soigner en Afrique du Sud alors qu’avant l’indépendance, c’était l’inverse. Aujourd’hui, le Congolais cherche à aller en exil partout, pour fuir l’enfer du Congo. Mais partout, il est traqué comme un chien galeux.
Si la fin du monde intervenait effectivement ce vendredi, ce serait peut-être la grande « délivrance » pour le fonctionnaire, l’étudiant, le paysan, le déplacé de guerre, la fille-mère, l’orphelin, l’enfant de la rue, le vendeur à la criée, la prostituée, le maître d’école, la vendeuse de pain, le footballeur, le cantonnier, le tireur de charrette… ayant perdu tout espoir de vivre comme des êtres humains sur cette terre des hommes, à cause notamment d’une classe politique qui, depuis 1960, se bat d’abord pour son propre confort matériel, reléguant au second plan le bonheur collectif.
Dans l’hypothèse où la ligne du temps ne s’arrêterait pas aujourd’hui, les Congolais ont le devoir de s’interroger, à tous les niveaux, sur les tenants et aboutissants de leur triste descente aux enfers, alors que le Créateur leur a donné un pays où devraient couler, tous les jours, le lait et le miel.
Pourquoi le paradis tant chanté par les pères de l’indépendance a-t-il tourné le dos à un peuple qui donne l’impression d’être maudit ?
Kimp
Direct!cd
Ce vendredi 21 décembre 2012, c’est un Congo en proie à une double occupation ougando-rwandaise, couverte par une pseudo-rébellion, qui serait appelé à s’effacer de la surface du globe, avec en prime plus d’un million de déplacés de guerre internes et un demi-million de citoyen réfugiés dans les pays voisins.
Au plan de l’histoire, l’après indépendance avait démarré sous le signe des guerres fratricides et de républiquettes de fait. Paradoxalement, la «fin du monde » surprend tout le peuple congolais dans un environnement de conflit armé et de balkanisation.
Bien qu’encore débout, la République Démocratique du Congo offre la triste image d’un pays potentiellement riche, mais dont les habitants occupent le bas de l’échelle dans pratiquement tous les domaines : produit intérieur brut, indice du développement humain, corruption, droits de l’homme, démocratie, climat des affaires, sport, enseignement, sciences, techniques, etc.
Les Congolais devraient nourrir de regrets au moment de faire leurs adieux à un univers où, en 1960, leur patrie était comptée parmi les Etats émergents, au même titre que l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Canada, le Maroc, Singapour…
Les routes, les écoles, les universités, les industries les fermes, les champs, lés bateaux, les trains, les autobus, les hôpitaux, les habitations de 1960 faisaient passer le Congolais pour un blanc à la peau noire un citoyen du monde civilisé, effectivement engagé dans la voie de la modernité.
52 ans après, il est rentré à l’époque de la pierre taillée. Le Congolais va actuellement se faire soigner en Afrique du Sud alors qu’avant l’indépendance, c’était l’inverse. Aujourd’hui, le Congolais cherche à aller en exil partout, pour fuir l’enfer du Congo. Mais partout, il est traqué comme un chien galeux.
Si la fin du monde intervenait effectivement ce vendredi, ce serait peut-être la grande « délivrance » pour le fonctionnaire, l’étudiant, le paysan, le déplacé de guerre, la fille-mère, l’orphelin, l’enfant de la rue, le vendeur à la criée, la prostituée, le maître d’école, la vendeuse de pain, le footballeur, le cantonnier, le tireur de charrette… ayant perdu tout espoir de vivre comme des êtres humains sur cette terre des hommes, à cause notamment d’une classe politique qui, depuis 1960, se bat d’abord pour son propre confort matériel, reléguant au second plan le bonheur collectif.
Dans l’hypothèse où la ligne du temps ne s’arrêterait pas aujourd’hui, les Congolais ont le devoir de s’interroger, à tous les niveaux, sur les tenants et aboutissants de leur triste descente aux enfers, alors que le Créateur leur a donné un pays où devraient couler, tous les jours, le lait et le miel.
Pourquoi le paradis tant chanté par les pères de l’indépendance a-t-il tourné le dos à un peuple qui donne l’impression d’être maudit ?
Kimp
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