mercredi 16 janvier 2013

Est de la RD Congo : La Monusco avale la Force Internationale Neutre

Mardi, 15 Janvier 2013



Un grand pan de voile vient d’être levé sur la configuration de la Force Internationale Neutre à déployer à la frontière entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo.

Annoncée depuis juillet 2012 par les Chefs d’Etat et de gouvernement membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), elle a longtemps vogué dans le flou, en raison principalement des difficultés à mobiliser les fonds, les troupes et la logistique indispensables à son fonctionnement.

En effet, le dimanche 13 janvier 2013, dans un entretien avec nos confrères de Radio Okapi, le général Babacar Gaye, conseiller militaire du Secrétaire générai des Nations Unies a révélé que cette fameuse Force Internationale Neutre serait en définitive une brigade à intégrer à la Monusco (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo).

Il a fait cette déclaration au retour d’Addis-Abeba, où venait de se tenir une réunion des ministres des Affaires Etrangères de l’Union Africaine et des chefs d’état-major des Etats membres de la CIRGL.

Cette nouvelle brigade, a-t-il indiqué, serait composée des troupes à fournir par des pays sociétaires de la CIRGL. Cela porterait ainsi à quatre le nombre des brigades onusiennes déjà positionnées au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri. Officiers et soldats appelés à faire partie de cette unité seraient placés sous le commandement du commandant des troupes de la Monusco.

Selon le général Babacar Gaye, cette option a été finalement levée en vue de contourner les problèmes de financement, d’armement et munitions ainsi que celui des ressources humaines qui se posaient sérieusement à la concrétisation de la volonté des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIGRL).

N’en déplaise à l’Ouganda et au Rwanda, foncièrement opposés à la présence des casques bleus au sein de la Force Internationale Neutre, celle-ci vient d’être « avalée » par la Monusco.

L’idée ne peut que réjouir des millions de Congolaises et Congolais qui s’inquiétaient du gaspillage des moyens humains, matériels et financiers qu’allait occasion la mise en place d’une nouvelle force combattante aux côtés de la Monusco, qui réunit pourtant la logistique et les fonds nécessaires à l’exécution de la mission de sécurisation de la partie Est du pays.

Une démarche autre que celle finalement en chantier aurait paru comme un mépris de la communauté internationale et africaine vis-à-vis d’une « force internationale » supposée neutre et ayant déjà la maîtrise des paramètres sécuritaires de la sous-région des Grands Lacs.

L’autre motif de satisfaction pour le peuple congolais réside dans la confirmation, par le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union Africaine, Ramtane Lamamra, lui aussi présent à Addis-Abeba, du changement imminent du mandat de la Monusco.

Une nouvelle Résolution est l’étude au niveau du Conseil de Sécurité de l’Onu, a-t-il fait savoir, laquelle devrait confier aux casques bleus un mandat d’imposition de la paix en RDC, en lieu et place de celui, très critiqué, de maintien de la paix.

Cela suppose que la traque des forces négatives présentes dans la partie Est du Congo démocratique, le M23 et les FDLR en tête, devrait, se faire sous le régime de la force.

L’objectif visé est de ramener une paix durable dans les provinces du Nord-Kivu et de Sud-Kivu, gage de la stabilité et de la sécurité de l’ensemble de la sous-région des Grands Lacs.

En principe, les espoirs sont permis pour la fin des aventures des forces négatives dans l’Est de la RD Congo.

Kimp

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