Du neuf, du propre et du clinquant
La mégalopole du Nigeria, grouillante, polluée et chaotique avec ses 17 millions d’habitants, se transforme lentement.
27/11/12
A elle seule, Lagos génère plus de la moitie du PIB du pays. (©James Keogh/Wostok PressNigeria)
De prestigieux projets immobiliers sont destinés aux classes aisées.
Bruits de pelles et de pioches. Décor d’échafaudages. Murs de chantiers. Le centre des affaires et les quartiers huppés de Lagos, la capitale économique du Nigeria, qui génère autant de revenus que le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone réunis, se modernisent lentement. L
UNE VILLE DANS LA VILLE
Des promoteurs immobiliers ont senti le vent tourner dans Lagos, mégalopole grouillante et chaotique de 17 millions d’habitants. Sur l’île de Victoria, une nouvelle ville dans la ville sort de terre sur des espaces gagnées sur l’océan. Des milliers de mètres cube de sables sont déversés chaque jour par bateau pour construire le quartier d’Eko Atlantic.
Logements spacieux et confortables, larges avenues, parcs ombragés : à terme, 250 000 habitants fortunés devraient s’installer dans « la cité du XXIe siècle », précisent les brochures qui vantent le projet immobilier.
La mégalopole du Nigeria, grouillante, polluée et chaotique avec ses 17 millions d’habitants, se transforme lentement.
27/11/12
A elle seule, Lagos génère plus de la moitie du PIB du pays. (©James Keogh/Wostok PressNigeria)
De prestigieux projets immobiliers sont destinés aux classes aisées.
Bruits de pelles et de pioches. Décor d’échafaudages. Murs de chantiers. Le centre des affaires et les quartiers huppés de Lagos, la capitale économique du Nigeria, qui génère autant de revenus que le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone réunis, se modernisent lentement. L
es nouveaux riches et les classes moyennes supérieures veulent du neuf, du propre, du clinquant.
UNE VILLE DANS LA VILLE
Des promoteurs immobiliers ont senti le vent tourner dans Lagos, mégalopole grouillante et chaotique de 17 millions d’habitants. Sur l’île de Victoria, une nouvelle ville dans la ville sort de terre sur des espaces gagnées sur l’océan. Des milliers de mètres cube de sables sont déversés chaque jour par bateau pour construire le quartier d’Eko Atlantic.
Logements spacieux et confortables, larges avenues, parcs ombragés : à terme, 250 000 habitants fortunés devraient s’installer dans « la cité du XXIe siècle », précisent les brochures qui vantent le projet immobilier.
Et tant pis pour les doutes exprimés par une poignée d’écologistes sur les risques environnementaux.
DES PRIX SUPÉRIEURS À CEUX DE PARIS
Le jeu en vaut la chandelle : le foncier sur Victoria Island est l’un des plus chers du monde. « Les prix à l’achat ou la location dépassent ceux de Paris et se rapprochent des sommets de New York », observe un expatrié. Et pour décrocher un appartement, les locataires versent deux ans de loyer à l’avance.
Longtemps réputée ingérable, Lagos a entamé sa mue sous la poigne du gouverneur de l’État, Babatunde Fashola. L’insécurité a chuté. Chaque jour, une armée de fonctionnaires en blouse orange balaie les rues.
Le jeu en vaut la chandelle : le foncier sur Victoria Island est l’un des plus chers du monde. « Les prix à l’achat ou la location dépassent ceux de Paris et se rapprochent des sommets de New York », observe un expatrié. Et pour décrocher un appartement, les locataires versent deux ans de loyer à l’avance.
Longtemps réputée ingérable, Lagos a entamé sa mue sous la poigne du gouverneur de l’État, Babatunde Fashola. L’insécurité a chuté. Chaque jour, une armée de fonctionnaires en blouse orange balaie les rues.
Des espaces verts poussent à l’ombre des échangeurs d’autoroute. Ici, on bouche les trous des routes. Là, on installe des éclairages publics.
« Lagos, c’est l’endroit où il faut être aujourd’hui en Afrique », assure l’historien Bolaji Utman. Peut-être. À condition tout de même de ne pas s’égarer dans l’océan de bidonvilles, là où s’arrête la route.
OLIVIER TALLES (à Lagos)
« Lagos, c’est l’endroit où il faut être aujourd’hui en Afrique », assure l’historien Bolaji Utman. Peut-être. À condition tout de même de ne pas s’égarer dans l’océan de bidonvilles, là où s’arrête la route.
OLIVIER TALLES (à Lagos)
LaCroix
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