lundi 21 janvier 2013

Les FRCI: Tout sauf des soldats

January 20, 2013


Il ne faut rien exagérer. Porter une arme ne veut pas dire qu’on est un combattant encore moins un soldat. Ceux qui par vice ou par haine se moquent d’Alassane Dramane Ouattara sur la question de non participation de son armée de foireux à la libération du Mali, exagèrent. 

En effet, depuis que notre pays a été proclamé indépendant, l’Ivoirien n’a jamais pris le problème de l’armée et de la guerre comme faisant partie de ses préoccupations quotidiennes. 

A preuve, le premier d’entre nos présidents, avait sagement confié la sécurité de notre pays à la bienveillante France, par des accords de défense.

Quand Houphouët-Boigny nomma son seul et unique premier ministre en la personne d’Alassane Dramane Ouattara, celui-ci fit la promotion des Dozos, un ramassis de chasseurs traditionnels. 

 Les Dozos ont été déportés de la brousse vers la ville pour servir d’agents de sécurité dans les domiciles de personnalités publiques ou privées. Pendant sa guerre de conquête du pouvoir, Alassane Dramane Ouattara, une fois de plus, a sollicité le concours de tous les chasseurs traditionnels de la sous-région Ouest africaine.

Beaucoup de désœuvrés, de délinquants auxquels se sont ajoutés les pensionnaires des prisons cassées par les Forces Nouvelles de Soro, lui ont prêté main forte. L’ensemble de ces combattants associés à quelques militaires de l’armée nationale de Côte d’Ivoire ont été pompeusement baptisés, force républicaine de Côte d’Ivoire par Alassane D. Ouattara.

Ces combattants de fortune qui ignorent tout de la discipline militaire, sans aucune connaissance du droit de la guerre, encore moins celle des droits humains, ont été lâchés dans la nature. Le pouvoir qui les a recrutés, n’a pas été incisif sur leur mode de rémunération. Aussi, confondant la guerre et le pillage, ces quidams depuis dix huit mois sévissent et rackettent la population civile pour se payer et se nourrir.

Les FRCI non seulement sont des malfrats, mais la plus part sont illettrés. Par conséquent, ils ne peuvent pas lire un plan encore moins comprendre des consignes en français ou même en anglais. Ils ne parlent pas non plus la langue de Molière. 

Dans quelle coalition pour représenter la Côte d’Ivoire, peut-on envoyer ce genre de personnes ? Même si Ouattara ne connaît pas la honte, déployer ces gens au Mali, ce serait les offrir en chair à canon aux Djihadistes puissamment armés et bien entraînés.

Nos FRCI, sauveurs de l’ex- procureur de la république Simplice Kouadio, manquent désespérément de courage. Face à des hommes et femmes armés, les FRCI ne savent que reculer. Ils ne s’attaquent qu’aux personnes (sans armes) faibles, d’où les femmes et les vieillards sont leurs proies par destination. 

ADO oserait-il faire positionner cette race spéciale de combattants dans une coalition internationale que tout le monde entier verrait le ridicule que supportent les Ivoiriens au quotidien. Si au Mali, il y a des femmes et des vieillards, il n’y a par contre rien à voler, comme en Côte d’Ivoire. 

Qu’iront-ils chercher là-bas nos « sauveurs » FRCI ? Les Dozos ne sont pris au sérieux qu’en Côte d’Ivoire sous Ouattara. Autrement dit, originaires de la zone sahélienne, ils devraient être en première ligne dans le combat de récupération de l’intégrité territoriale malienne. 

Il ne viendrait à l’idée de personne au Sahel d’envoyer des Dozos sur un terrain de bataille. Dans l’Histoire de ces pays, aucune trace de victoire remportée par des Dozos n’existe dans les archives…

Personne ne peut donc valablement s’étonner de ce que le président actuel de la CEDEAO ne puisse pas coopérer avec ses pairs de la sous-région pour déployer des combattants au Mali. Autant dire que la vraie armée de Côte d’Ivoire est en exil. 

Le chef d’Etat major n’inspire pas confiance mais n’impressionne pas non plus. Parmi ses collègues, il ressemble à un enfant au milieu de gens balèzes. Doué et Mangou, ressemblaient à de vrais soldats, idem de leurs troupes.

Mieux vaut par conséquent, déserter le champ d’honneur que d’exporter la honte dans une coalition internationale. Voilà ce qui explique en partie l’absence de l’armée ivoirienne au chevet d’un Mali moribond.

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Louis-Freddy Aguisso
Posted by: infodabidjan

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