Par Anne Bernas
Formé de musiciens handicapés des rues de la capitale congolaise Kinshasa, le Staff Benda Bilili connait une notoriété grandissante dès 2009.
Christophe MacPherson/Crammed Discs
Dans le milieu de la world musique, l’annonce-choc s’est répandue comme une traînée de poudre. La tournée de Staff Benda Bilili, stars devenues planétaires, vient d’être annulée. Le Staff est au bord de l’implosion à cause de dissensions internes. Il avait fallu peu de temps pour révéler le groupe à la face du monde.
Le célèbre groupe de musique congolais Staff Benda Bilili est au bord de la dissolution depuis la mi-décembre. Vendredi 18 janvier, le quotidien français Le monde révèle que deux des membres fondateurs du Staff auraient quitté la troupe, Théo Nzonza Nsituvuidi et Coco Yakala Ngambali.
Ils monteraient aujourd’hui leur propre groupe depuis la République démocratique du Congo. Mais ces deux départs n'ont été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des nombreux désaccords minant la formation.
Depuis plusieurs mois, une ambiance plus que conflictuelle régnait au sein du « Staff ». La création d’une ONG œuvrant pour les handicapés et les enfants des rues kinoises, montée entre son directeur Maurice Ilunga et le groupe, a mis le feu aux poudres.
Des histoires de gros sous ont vite semé le trouble dans la joyeuse bande de musiciens et entraîné la rupture avec le manager belge Michel Winter, qui a participé au lancement du Staff, et de l’agence française de tournées Run Productions. Et le début de la fin du groupe décollé il y a quatre ans est arrivé.
C’est un véritable conte de fées qu’a pourtant vécu le groupe jusqu’à cette fin 2012 tragique. Formé de musiciens handicapés des rues de la capitale congolaise Kinshasa, le Staff Benda Bilili a connu une notoriété grandissante dès la sortie en 2009 de Très très fort, leur premier disque.
La critique était alors unanime : Staff Benda Bilili est très, très fort. La musique toujours joyeuse, optimiste et pleine de vie, jouée sur des instruments rafistolés, leur a attiré de plus en plus de fans.
« Notre premier album parlait de la lutte contre la polio, qui a fait de nous ce que nous sommes, expliquait le leader du groupe Ricky Likabu sur RfiMusique en septembre dernier ; ma tête, nos têtes, tournent toujours bien ».
La reconnaissance mondiale a été fulgurante. Dès le mois de mai 2010, suite à la projection au Festival de Cannes du documentaire « Benda Bilili ! » racontant la genèse de cette formation congolaise - réalisé par leurs producteurs attitrés Florent de La Tullaye et de Renaud Barret -, le nombre des fans du Staff a explosé.
Puis il y eut l'heure de la sortie de Bouger le monde. Ce dernier album sorti en septembre 2012 a encore été un succès mondial. Le Staff Benda Bilili a parcouru la planète au gré des tournées et les dates se sont multipliées. Aucun continent ne leur a échappé.
Le 6 septembre 2012, ils se produisaient au Royal Albert Hall de Londres, en pleins Jeux Paralympiques. Plus qu'un symbole pour ces musiciens, paraplégiques pour certains, symbole de la rumba congolaise aux influences de funk, de reggae et dopée au rythme infernal des rues de Kin la Belle. Mais peut-être hélas que le monde ne bougera plus avec eux.
Formé de musiciens handicapés des rues de la capitale congolaise Kinshasa, le Staff Benda Bilili connait une notoriété grandissante dès 2009.
Christophe MacPherson/Crammed Discs
Dans le milieu de la world musique, l’annonce-choc s’est répandue comme une traînée de poudre. La tournée de Staff Benda Bilili, stars devenues planétaires, vient d’être annulée. Le Staff est au bord de l’implosion à cause de dissensions internes. Il avait fallu peu de temps pour révéler le groupe à la face du monde.
Le célèbre groupe de musique congolais Staff Benda Bilili est au bord de la dissolution depuis la mi-décembre. Vendredi 18 janvier, le quotidien français Le monde révèle que deux des membres fondateurs du Staff auraient quitté la troupe, Théo Nzonza Nsituvuidi et Coco Yakala Ngambali.
Ils monteraient aujourd’hui leur propre groupe depuis la République démocratique du Congo. Mais ces deux départs n'ont été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des nombreux désaccords minant la formation.
Depuis plusieurs mois, une ambiance plus que conflictuelle régnait au sein du « Staff ». La création d’une ONG œuvrant pour les handicapés et les enfants des rues kinoises, montée entre son directeur Maurice Ilunga et le groupe, a mis le feu aux poudres.
Des histoires de gros sous ont vite semé le trouble dans la joyeuse bande de musiciens et entraîné la rupture avec le manager belge Michel Winter, qui a participé au lancement du Staff, et de l’agence française de tournées Run Productions. Et le début de la fin du groupe décollé il y a quatre ans est arrivé.
C’est un véritable conte de fées qu’a pourtant vécu le groupe jusqu’à cette fin 2012 tragique. Formé de musiciens handicapés des rues de la capitale congolaise Kinshasa, le Staff Benda Bilili a connu une notoriété grandissante dès la sortie en 2009 de Très très fort, leur premier disque.
La critique était alors unanime : Staff Benda Bilili est très, très fort. La musique toujours joyeuse, optimiste et pleine de vie, jouée sur des instruments rafistolés, leur a attiré de plus en plus de fans.
« Notre premier album parlait de la lutte contre la polio, qui a fait de nous ce que nous sommes, expliquait le leader du groupe Ricky Likabu sur RfiMusique en septembre dernier ; ma tête, nos têtes, tournent toujours bien ».
La reconnaissance mondiale a été fulgurante. Dès le mois de mai 2010, suite à la projection au Festival de Cannes du documentaire « Benda Bilili ! » racontant la genèse de cette formation congolaise - réalisé par leurs producteurs attitrés Florent de La Tullaye et de Renaud Barret -, le nombre des fans du Staff a explosé.
Puis il y eut l'heure de la sortie de Bouger le monde. Ce dernier album sorti en septembre 2012 a encore été un succès mondial. Le Staff Benda Bilili a parcouru la planète au gré des tournées et les dates se sont multipliées. Aucun continent ne leur a échappé.
Le 6 septembre 2012, ils se produisaient au Royal Albert Hall de Londres, en pleins Jeux Paralympiques. Plus qu'un symbole pour ces musiciens, paraplégiques pour certains, symbole de la rumba congolaise aux influences de funk, de reggae et dopée au rythme infernal des rues de Kin la Belle. Mais peut-être hélas que le monde ne bougera plus avec eux.
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