Mercredi, 03 Avril 2013
Le Rwanda a annoncé, mardi 2 avril, que les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son territoire, non loin de la frontière avec la Rdc, avaient été transférés à une centaine de km à l’Est de Kigali.
Le Rwanda ne doit pas devenir, par le concours de circonstances, un abri des hors-la-loi et d’autres criminels recherchés par la Communauté internationale. Sinon, plusieurs observateurs de la scène politique risquent de penser que le Rwanda voudrait utiliser ces militaires pour monter les enchères à Kinshasa.
Le Rwanda a indiqué, mardi 2 avril, avoir éloigné de sa frontière avec la RDC 682 rebelles ayant appartenu pour la plupart au Mouvement du 23-Mars. Ceux-ci s’étaient réfugiés au Rwanda à la mi-mars après avoir été défaits par une faction rivale, celle de Sultani Makenga.
Jusqu’à lundi, ils étaient dans un centre à une quinzaine de km de la frontière avec la RDC.
« La décision de les délocaliser émane de l’application des conventions internationales (...) qui disent que les réfugiés doivent être à plus de 50 km de la frontière » de leur pays d’origine, a affirmé la ministre rwandaise chargée des Réfugiés, Séraphine Mukantabana.
Les membres du M23 sont désormais, selon elle, dans un « centre d’internement » dans le district de Ngoma, à une centaine de km à l’est de la capitale Kigali.
Selon Mme Mukantabana, le Rwanda a simplement répondu à un principe humanitaire en accueillant les rebelles du M23 menés par Jean-Marie Runiga, alors que leur leader présumé, Bosco Ntaganda, s’est quant à lui rendu à la CPI.
Mais les détracteurs du Rwanda, pays qui est accusé par un rapport de l’ONU d’avoir soutenu les rebelles, voient dans cette nouvelle péripétie une preuve de la complicité entre Kigali et les rebelles congolais, issus pour la plupart de l’ex-Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
Sanctions de l’ONU
Toujours selon la ministre, deux choix s’offrent désormais à ces rebelles. Il leur est d’abord demandé s’ils veulent ou non renoncer à leur statut militaire « de manière définitive et volontaire ».
En cas de réponse positive, une procédure débutera pour qu’éventuellement le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) leur accorde le statut de réfugiés.
S’ils refusent, ils n’auront en revanche « pas droit à l’asile dans notre pays », assure la ministre. « Dans ce cas, la procédure d’internement continuera » et le Rwanda avisera de la procédure à suivre.
Mais plusieurs membres du M23 restent sous le coup de sanctions de l’ONU, comme l’ex-responsable politique du mouvement Jean-Marie Runiga et l’un de ses chefs militaires Baudouin Ngaruye.
Interrogée sur le sort qui leur serait réservé, la ministre a estimé qu’il était « prématuré » de se prononcer tant que ne serait pas tranchée la question, pour eux aussi, d’un éventuel statut de réfugié.
Le Rwanda doit aller jusqu’au bout
Connaissant le comportement du Rwanda qui n’est pas du tout à envier et qui ne constitue pas un modèle en Afrique et considérant que les leaders de ce mouvement dont Jean-Marie Runiga et Baudouin Ngakuye sont sous le coup de sanctions de l’ONU, il est dans son intérêt de ce pays d’user de la même bonne foi en transférant ces deux chefs rebelles en Rd Congo où ils seront jugés pour des faits portés à leur charge.
Le Rwanda ne doit pas devenir, par le concours de circonstances, un abri des hors-la-loi et d’autres criminels recherchés par la Communauté internationale. Sinon, plusieurs observateurs de la scène politique risquent de penser que le Rwanda voudrait utiliser ces militaires pour monter les enchères à Kinshasa.
Car en effet, chaque fois que Kinshasa se montrera intransigeant par rapport à une question, Paul Kagame brandira la menace d’armer ces hors-la-loi en vue de leur redéploiement en Rd Congo.
Kinshasa ne devra pas se faire des illusions, dans la mesure où parmi les prisonniers de guerre du M23 rapatriés à Kinshasa, se trouvaient les anciens démobilisés mais qui ont été recrutés et envoyés au front à l’Est de la Rd Congo.
Le Rwanda a annoncé, mardi 2 avril, que les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son territoire, non loin de la frontière avec la Rdc, avaient été transférés à une centaine de km à l’Est de Kigali.
Le Rwanda ne doit pas devenir, par le concours de circonstances, un abri des hors-la-loi et d’autres criminels recherchés par la Communauté internationale. Sinon, plusieurs observateurs de la scène politique risquent de penser que le Rwanda voudrait utiliser ces militaires pour monter les enchères à Kinshasa.
Le Rwanda a indiqué, mardi 2 avril, avoir éloigné de sa frontière avec la RDC 682 rebelles ayant appartenu pour la plupart au Mouvement du 23-Mars. Ceux-ci s’étaient réfugiés au Rwanda à la mi-mars après avoir été défaits par une faction rivale, celle de Sultani Makenga.
Jusqu’à lundi, ils étaient dans un centre à une quinzaine de km de la frontière avec la RDC.
« La décision de les délocaliser émane de l’application des conventions internationales (...) qui disent que les réfugiés doivent être à plus de 50 km de la frontière » de leur pays d’origine, a affirmé la ministre rwandaise chargée des Réfugiés, Séraphine Mukantabana.
Les membres du M23 sont désormais, selon elle, dans un « centre d’internement » dans le district de Ngoma, à une centaine de km à l’est de la capitale Kigali.
Selon Mme Mukantabana, le Rwanda a simplement répondu à un principe humanitaire en accueillant les rebelles du M23 menés par Jean-Marie Runiga, alors que leur leader présumé, Bosco Ntaganda, s’est quant à lui rendu à la CPI.
Mais les détracteurs du Rwanda, pays qui est accusé par un rapport de l’ONU d’avoir soutenu les rebelles, voient dans cette nouvelle péripétie une preuve de la complicité entre Kigali et les rebelles congolais, issus pour la plupart de l’ex-Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
Sanctions de l’ONU
Toujours selon la ministre, deux choix s’offrent désormais à ces rebelles. Il leur est d’abord demandé s’ils veulent ou non renoncer à leur statut militaire « de manière définitive et volontaire ».
En cas de réponse positive, une procédure débutera pour qu’éventuellement le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) leur accorde le statut de réfugiés.
S’ils refusent, ils n’auront en revanche « pas droit à l’asile dans notre pays », assure la ministre. « Dans ce cas, la procédure d’internement continuera » et le Rwanda avisera de la procédure à suivre.
Mais plusieurs membres du M23 restent sous le coup de sanctions de l’ONU, comme l’ex-responsable politique du mouvement Jean-Marie Runiga et l’un de ses chefs militaires Baudouin Ngaruye.
Interrogée sur le sort qui leur serait réservé, la ministre a estimé qu’il était « prématuré » de se prononcer tant que ne serait pas tranchée la question, pour eux aussi, d’un éventuel statut de réfugié.
Le Rwanda doit aller jusqu’au bout
Connaissant le comportement du Rwanda qui n’est pas du tout à envier et qui ne constitue pas un modèle en Afrique et considérant que les leaders de ce mouvement dont Jean-Marie Runiga et Baudouin Ngakuye sont sous le coup de sanctions de l’ONU, il est dans son intérêt de ce pays d’user de la même bonne foi en transférant ces deux chefs rebelles en Rd Congo où ils seront jugés pour des faits portés à leur charge.
Le Rwanda ne doit pas devenir, par le concours de circonstances, un abri des hors-la-loi et d’autres criminels recherchés par la Communauté internationale. Sinon, plusieurs observateurs de la scène politique risquent de penser que le Rwanda voudrait utiliser ces militaires pour monter les enchères à Kinshasa.
Car en effet, chaque fois que Kinshasa se montrera intransigeant par rapport à une question, Paul Kagame brandira la menace d’armer ces hors-la-loi en vue de leur redéploiement en Rd Congo.
Kinshasa ne devra pas se faire des illusions, dans la mesure où parmi les prisonniers de guerre du M23 rapatriés à Kinshasa, se trouvaient les anciens démobilisés mais qui ont été recrutés et envoyés au front à l’Est de la Rd Congo.
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