mardi 2 avril 2013

Le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Monusco au 31 mars 2014

mardi 2 avril 2013


Le mandat de la Monusco est prorogé jusqu’au 31 mars 2014 par le Conseil de sécurité qui a, par la même occasion, décidé de déployer une brigade spéciale dans l’Est de la RDC pour traquer les  groupes armés encore actifs dans cette partie du pays.

Le Conseil de sécurité proroge d'un an, jusqu'au 31 mars 2014, le mandat de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco). Il décide de doter cette mission d'une « brigade d'intervention ».

Selon les dépêches du service d’information de l’ONU, le secrétaire général Ban Ki-moon salue l'adoption de cette résolution « importante ». 

A son avis, cette nouvelle mesure propose une approche nouvelle et globale en vue de s'attaquer aux causes profondes de l'instabilité dans l'Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs.

Par ailleurs, Ban Ki-moon espère que le renforcement du mandat de la Monusco, qui prévoit également la création d'une brigade d'intervention pour répondre au problème des groupes armés, contribuera à la restauration de l'autorité de l'Etat et au retour à la stabilité dans l'Est de la RDC.

S’agissant de la brigade d’intervention, elle devra comprendre, notamment, trois bataillons d'infanterie, une compagnie d'artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance qui aura pour responsabilité de neutraliser les groupes armés.

On retient que plusieurs groupes armés opèrent dans l’Est de la RDC et au-delà de ses frontières. Ils sont accusés de graves atteintes aux droits de l’Homme, notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles et le recrutement et l'emploi à grande échelle d'enfants.

Parmi ces groupes armés, il y a le Mouvement du 23 mars (M23), les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées, l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), l'Armée de résistance du seigneur (LRA) et les Maï-Maï.

La création d'une brigade d'intervention répond à une recommandation du secrétaire général. Le Conseil se prononcera sur le maintien de sa présence en fonction des résultats qu'elle aura obtenus et des progrès que le gouvernement congolais aura accomplis dans la création d'une « force de réaction rapide » congolaise capable de prendre le relais de la brigade d'intervention et dans la mise en œuvre de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région.

Les signataires de l’Accord-cadre tenus à leur engagement

Pour rappel, le 24 février, 11 pays de la région ont signé ce document qui les engagent à protéger la souveraineté territoriale de la RDC et à préserver la paix et la stabilité dans ce pays. Le Conseil de sécurité a exigé aujourd'hui des États signataires qu'ils honorent leurs engagements de bonne foi.

Pour s'en assurer, il encourage la mise en place rapide d'un mécanisme de suivi régional « 11+4 » impliquant les dirigeants de la région, sous les bons offices des quatre garants de l'Accord-cadre, qui sont les Nations unies, l'Union africaine, la Conférence internationale de la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

Le Conseil de sécurité préconise, en outre, un « mécanisme national de contrôle » afin d'accompagner et de superviser la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de la réforme de la RDC.

Tout juste nommée par le secrétaire général, l'envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, est chargée par le Conseil de diriger, coordonner et évaluer l'application des engagements pris au titre de l'Accord-cadre, et invitée à conduire un processus politique global ouvert à toutes les parties prenantes en vue de remédier aux causes profondes du conflit dans la région.

Les signataires de l'Accord-cadre sont notamment tenus de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures des pays voisins; de ne tolérer aucun type de groupe armé ni fournir d'aide ou d'appui à ces groupes; et de ne pas offrir de refuge ou de protection de quelque type que ce soit aux personnes accusées de crimes graves.

Pitshou Mulumba 
Le Potentiel

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