mardi 30 avril 2013

Nord-Kivu : 3 missiles sol-air livrés au M23 localisés à Rutshuru

Mardi 30 avril 2013 


Trois missiles sol-air « livrés » à la rébellion du M23 ont été « localisés dans le territoire de Rutshuru » (Nord-Kivu), a appris mardi 30 avril à Kinshasa lepotentielonline.com de source autorisée, sans en donner les caractéristiques techniques.

« Ces trois missiles ont été livrés aux rebelles du M23 par la DRF, l’armée rwandaise. Leur localisation a été confirmée par les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) dans le territoire de Rutshuru », a-t-elle précisé.

Elle a souligné qu’« il est impossible pour le mouvement rebelle d’acquérir parce que, depuis quelques années, leur vente est strictement réservée aux gouvernements ».

« Dans le cas précis, c’est le Rwanda qui les a acquis et livrés au M23. D’ailleurs, ils ont été escortés par trois serveurs (spécialistes) dont deux Rwandais et un Congolais qui venaient d’effectuer une formation au Rwanda », a soutenu la même source.

En janvier dernier, le Conseil de sécurité avait donné son feu vert à l’utilisation de drones de surveillance dans l’Est de la RDC par la Monusco, en réponse à une lettre du Secrétaire général des Nations unies. Ban Ki-moon y recommandait leur utilisation pour surveiller les mouvements des rebelles du M23 et assister la Monusco, en spéciant que « ce déploiement se fera à titre expérimental et au cas par cas ».

La Russie, la Chine et le Rwanda avaient manifesté leur inquiétude sur l’utilisation d’avions-espions en RDC.

Menaces du M23, assurances de la Monusco

Après l’annonce du déploiement de la brigade d’intervention de la Monusco au Nord-Kivu pour y neutraliser les groupes armés, le M23 s’est engagé dans une vaste campagne diplomatique auprès des parlementaires sud-africains, et du coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC « pour le prévenir des risques que fait peser une éventuelle intervention sur les populations civiles ».

« Nous, comme M23, nous n'avons pas le droit d'attaquer le contingent de l'ONU. Mais, s'ils venaient à nous attaquer, nous avons le droit de répondre, de riposter, de nous défendre », avait averti le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23, dans un entretien à l’AFP.

« La Brigade d'intervention de l'ONU n'arrivera pas à faire ce que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les 20.000 Casques bleus de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) n'ont jamais fait », avait-il indiqué à l’agence de presse Xinhua.

« Nous avons une cartographie précise de la localisation des groupes armés. Cette cartographie est un outil précieux qui nous permettra justement, une fois que cette brigade sera là, de mener les actions nécessaires pour neutraliser les groupes armés », a assuré le colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco.

La brigade spéciale d’intervention comprendra trois bataillons d’infanterie, assistés d’une compagnie d’artillerie ainsi que d’une compagnie de reconnaissance et de forces spéciales. Elle comptera 3.069 hommes venus de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Malawi.

« Elle sera opérationnelle d’ici juillet », avait annoncé le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

« Nous ne pensons pas qu’une action militaire soit la solution aux problèmes dans l’Est de la RDC. Donc, nous considérons cette brigade comme pouvant être un moyen de dissuasion, une présence nécessaire mais elle doit être complétée par d’autres aspects, et en premier lieu sur le volet politique du conflit », a déclaré le 15 avril la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo.

Angelo Mobateli
Le Potentiel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire