Vendredi, 17 Mai 2013
Plus de deux ans après les « faits », la kabilie organise le procès des présumés assaillants de la résidence de Joseph Kabila en février 2011. Ledit procès intervient dans un contexte marqué par des complots politiques à répétition qu’il semble judicieux de parler plutôt de coup d’Etat permanent, tant les tentatives de coups d’Etat déjoués se succèdent au point de confiner jusqu’à l’idiotie quand on note que la dernière tentative en date attribuée à Eugène Diomi Ndongala qui serait chef d’un mouvement insurrectionnel dénommé « Imperium » serait l’œuvre de quelques illuminés qui projetaient d’attenter à la vie de Kabila Kabange et de son premier ministre avec des bouteilles de bière vides et une seule machette !
En effet, c’est le lundi dernier, 13 mai, que la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a auditionné quatre prévenus (sur une centaine) au procès des prévenus assaillants de la résidence du président Kabila en févier 2011. C’était au cours d’une audience tenue au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK).
Il nous revient que dans sa décision de renvoi, l’auditeur supérieur militaire accuse les prévenus Kompani Mokote, Ekumba, Kabongo Mpunga et Mapela d’avoir non seulement perpétré le 27 février 2011 un attentat à la résidence de M. Kabila, mais organisé un mouvement insurrectionnel dans le but de mettre en péril les institutions de la République et fomenté un complot pour changer le régime constitutionnellement et légalement établi.
Les prévenus ont nié tous les faits mis à leur charge et se sont d’ailleurs étonnés du mobile de leur détention depuis plus de deux ans. Dans le même ordre d’idées, les avocats de la défense ont, de leur côté, signalé une extranéité entre les faits contenus dans la décision de renvoi et les procès-verbaux établis par les officiers de la police judiciaire. Aussi, ont-ils demandé à la cour d’écarter du débat lesdits procès-verbaux car obtenus sur base de la contrainte.
Et ces Libanais qui continuent à faire la loi !
Alors que s’ouvre le procès des assaillants de la résidence de Joseph Kabila dont l’issue est prévisible, l’ONG La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme dénonce, dans un communiqué daté du 9 mai courant l’enlèvement de M. Augustin Tshamala Bakajika à son lieu de travail le lundi 15 avril 2013 et sa détention illégale et sans droit de visite pendant six jours à l’état-major de la Direction des renseignements militaires (EM DRM, ex DEMIAP).
L’enlèvement a été ordonné par le colonel Biamungu des FARDC et c’est à bord de la voiture de ce dernier que M. Tshamala a été acheminé à l’état-major de la Direction des renseignements militaires.
En fait, le colonel Biamungu a été instrumentalisé par un sujet libanais du nom de Firas Yohfouli, patron des Etablissements « JAC MOTORS » qui lui avait demandé d’acheminer Tshamala Bakajika vers les « lieux arides ».
Le crime commis par Augustin Tshamala Bakajika, mécanicien à JAC MOTORS, une entreprise de vente d’automobiles située sur l’avenue colonel Mondjiba à Kinshasa-Ngaliema, c’est d’avoir refusé l’ordre de son chef hiérarchique, un autre libanais nommé Haïdar, qui l’obligeait à travailler tard en dehors des heures de service.
L’altercation qui s’en était suivie avait servi de prétexte au patron de JAC Motors pour solliciter les services du colonel Biamungu. Firas Yahfouli ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Comme en territoire conquis, il a ajouté ces propos rapportés par la VSV : « la justice n’existe pas en RDC. La justice est dans ma poche. Je suis l’ami du Chef de l’Etat et rien ne peut m’arriver en RD Congo » !
Si Augustin Tshamala s’en est tout de même sorti après six jours en enfer, bien d’autres compatriotes n’ont pas eu cette chance. Il suffit par exemple de se rendre au Nord-Kivu pour être accusé d’intelligence avec des rebelles et donc contre le gouvernement. Scholastique Kamuisuku Mafumba, une religieuse, qui avait fait le déplacement de Goma en mars dernier l’a expérimenté à son retour à Kinshasa le 10 avril 2013.
Elle a été arrêtée à l’aéroport de Ndjili, tout comme son collègue, et acheminés à l’ANR/Fleuve, car accusés d’avoir récolté des renseignements de nature à discréditer le régime pour le compte d’une ONG des droits de l’homme.
Ils ne sont pas les seules victimes de l’arbitraire et de la loi du plus fort. Plusieurs de leurs concitoyens, singulièrement originaires de la province de l’Equateur, se trouvent privés de liberté depuis plusieurs années sans jugement. Et cette République là se veut démocratiquement démocratique !
Raymond LUAULA
Congoone
Plus de deux ans après les « faits », la kabilie organise le procès des présumés assaillants de la résidence de Joseph Kabila en février 2011. Ledit procès intervient dans un contexte marqué par des complots politiques à répétition qu’il semble judicieux de parler plutôt de coup d’Etat permanent, tant les tentatives de coups d’Etat déjoués se succèdent au point de confiner jusqu’à l’idiotie quand on note que la dernière tentative en date attribuée à Eugène Diomi Ndongala qui serait chef d’un mouvement insurrectionnel dénommé « Imperium » serait l’œuvre de quelques illuminés qui projetaient d’attenter à la vie de Kabila Kabange et de son premier ministre avec des bouteilles de bière vides et une seule machette !
En effet, c’est le lundi dernier, 13 mai, que la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a auditionné quatre prévenus (sur une centaine) au procès des prévenus assaillants de la résidence du président Kabila en févier 2011. C’était au cours d’une audience tenue au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK).
Il nous revient que dans sa décision de renvoi, l’auditeur supérieur militaire accuse les prévenus Kompani Mokote, Ekumba, Kabongo Mpunga et Mapela d’avoir non seulement perpétré le 27 février 2011 un attentat à la résidence de M. Kabila, mais organisé un mouvement insurrectionnel dans le but de mettre en péril les institutions de la République et fomenté un complot pour changer le régime constitutionnellement et légalement établi.
Les prévenus ont nié tous les faits mis à leur charge et se sont d’ailleurs étonnés du mobile de leur détention depuis plus de deux ans. Dans le même ordre d’idées, les avocats de la défense ont, de leur côté, signalé une extranéité entre les faits contenus dans la décision de renvoi et les procès-verbaux établis par les officiers de la police judiciaire. Aussi, ont-ils demandé à la cour d’écarter du débat lesdits procès-verbaux car obtenus sur base de la contrainte.
Et ces Libanais qui continuent à faire la loi !
Alors que s’ouvre le procès des assaillants de la résidence de Joseph Kabila dont l’issue est prévisible, l’ONG La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme dénonce, dans un communiqué daté du 9 mai courant l’enlèvement de M. Augustin Tshamala Bakajika à son lieu de travail le lundi 15 avril 2013 et sa détention illégale et sans droit de visite pendant six jours à l’état-major de la Direction des renseignements militaires (EM DRM, ex DEMIAP).
L’enlèvement a été ordonné par le colonel Biamungu des FARDC et c’est à bord de la voiture de ce dernier que M. Tshamala a été acheminé à l’état-major de la Direction des renseignements militaires.
En fait, le colonel Biamungu a été instrumentalisé par un sujet libanais du nom de Firas Yohfouli, patron des Etablissements « JAC MOTORS » qui lui avait demandé d’acheminer Tshamala Bakajika vers les « lieux arides ».
Le crime commis par Augustin Tshamala Bakajika, mécanicien à JAC MOTORS, une entreprise de vente d’automobiles située sur l’avenue colonel Mondjiba à Kinshasa-Ngaliema, c’est d’avoir refusé l’ordre de son chef hiérarchique, un autre libanais nommé Haïdar, qui l’obligeait à travailler tard en dehors des heures de service.
L’altercation qui s’en était suivie avait servi de prétexte au patron de JAC Motors pour solliciter les services du colonel Biamungu. Firas Yahfouli ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Comme en territoire conquis, il a ajouté ces propos rapportés par la VSV : « la justice n’existe pas en RDC. La justice est dans ma poche. Je suis l’ami du Chef de l’Etat et rien ne peut m’arriver en RD Congo » !
Si Augustin Tshamala s’en est tout de même sorti après six jours en enfer, bien d’autres compatriotes n’ont pas eu cette chance. Il suffit par exemple de se rendre au Nord-Kivu pour être accusé d’intelligence avec des rebelles et donc contre le gouvernement. Scholastique Kamuisuku Mafumba, une religieuse, qui avait fait le déplacement de Goma en mars dernier l’a expérimenté à son retour à Kinshasa le 10 avril 2013.
Elle a été arrêtée à l’aéroport de Ndjili, tout comme son collègue, et acheminés à l’ANR/Fleuve, car accusés d’avoir récolté des renseignements de nature à discréditer le régime pour le compte d’une ONG des droits de l’homme.
Ils ne sont pas les seules victimes de l’arbitraire et de la loi du plus fort. Plusieurs de leurs concitoyens, singulièrement originaires de la province de l’Equateur, se trouvent privés de liberté depuis plusieurs années sans jugement. Et cette République là se veut démocratiquement démocratique !
Raymond LUAULA
Congoone
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