17/05/2013
Des soldats de l’armée de la RDC près de Kibumba au Nord-Kivu. © AFP
Quarante personnes, dont huit soldats congolais, ont été tuées dans des affrontements entre l'armée et un groupe de miliciens maï-maï à Beni, une ville située à quelque 250 km de Goma, la capitale de la province instable du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Au moment où les premiers éléments de la brigade d’intervention de la Monusco (la mission onusienne en RDC), chargée de « neutraliser les groupes armés », commencent à arriver à Goma, une milice maï-maï a lancé, le 15 mai, une attaque sur la ville de Beni, à environ 250 kilomètres au nord de la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Les assaillants « ont attaqué l’état-major local de l’armée congolaise pour tenter de libérer leurs camarades emprisonnés à la suite d’une précédente incursion de la ville », selon le colonel Richard Bisamaza, responsable militaire du secteur.
« Le bilan est de 32 morts du côté des Maï-Maï et de 8 morts dans les rangs des FARDC » a déclaré Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, au cours d’une conférence de presse tenue le lendemain à Kinshasa.
Pendant ces accrochages qui ont duré plus d’une heure, plusieurs miliciens auraient été lynchés par la foule, à en croire Lambert Mende. « Le gouvernement félicite les bons citoyens (...) qui ont prêté mains fortes aux forces de défense et de sécurité tout en déplorant les excès perpétrés par quelques-uns », a-t-il commenté.
"Situation tendue et imprévisible"
Pour la Monusco, ces nouveaux affrontements viennent démontrer que la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu demeure « tendue et imprévisible ». Malgré le déploiement qui a commencé de la brigade d’intervention, plusieurs groupes armés nationaux et étrangers continuent à mener des assauts contre les villages et les populations civiles.
>> Pour aller plus loin : la carte interactive des milices du Kivu
Le fait que, depuis un an, l'armée gouvernementale soutenue par la Monusco ait concentré ses efforts dans la lutte contre le Mouvement du 23-Mars (M23) a permis à de nombreux groupes miliciens locaux, désignés sous le terme générique de « maï-maï », de proliférer au gré d'alliances locales ou d'intérêts particuliers dans l'est de la RDC, dans les deux provinces du Kivu.
La tâche s’annonce donc bien compliquée pour la brigade en cours d'installation à Goma, constituée de Tanzaniens, de Malawites et de Sud-Africains.
(Par Jeune Afrique Avec AFP)
Des soldats de l’armée de la RDC près de Kibumba au Nord-Kivu. © AFP
Quarante personnes, dont huit soldats congolais, ont été tuées dans des affrontements entre l'armée et un groupe de miliciens maï-maï à Beni, une ville située à quelque 250 km de Goma, la capitale de la province instable du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Au moment où les premiers éléments de la brigade d’intervention de la Monusco (la mission onusienne en RDC), chargée de « neutraliser les groupes armés », commencent à arriver à Goma, une milice maï-maï a lancé, le 15 mai, une attaque sur la ville de Beni, à environ 250 kilomètres au nord de la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Les assaillants « ont attaqué l’état-major local de l’armée congolaise pour tenter de libérer leurs camarades emprisonnés à la suite d’une précédente incursion de la ville », selon le colonel Richard Bisamaza, responsable militaire du secteur.
« Le bilan est de 32 morts du côté des Maï-Maï et de 8 morts dans les rangs des FARDC » a déclaré Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, au cours d’une conférence de presse tenue le lendemain à Kinshasa.
Pendant ces accrochages qui ont duré plus d’une heure, plusieurs miliciens auraient été lynchés par la foule, à en croire Lambert Mende. « Le gouvernement félicite les bons citoyens (...) qui ont prêté mains fortes aux forces de défense et de sécurité tout en déplorant les excès perpétrés par quelques-uns », a-t-il commenté.
"Situation tendue et imprévisible"
Pour la Monusco, ces nouveaux affrontements viennent démontrer que la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu demeure « tendue et imprévisible ». Malgré le déploiement qui a commencé de la brigade d’intervention, plusieurs groupes armés nationaux et étrangers continuent à mener des assauts contre les villages et les populations civiles.
>> Pour aller plus loin : la carte interactive des milices du Kivu
Le fait que, depuis un an, l'armée gouvernementale soutenue par la Monusco ait concentré ses efforts dans la lutte contre le Mouvement du 23-Mars (M23) a permis à de nombreux groupes miliciens locaux, désignés sous le terme générique de « maï-maï », de proliférer au gré d'alliances locales ou d'intérêts particuliers dans l'est de la RDC, dans les deux provinces du Kivu.
La tâche s’annonce donc bien compliquée pour la brigade en cours d'installation à Goma, constituée de Tanzaniens, de Malawites et de Sud-Africains.
(Par Jeune Afrique Avec AFP)
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