Il est difficile de savoir si la rupture entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23 est définitive, après l’échec des né
gociations de Kampala, lesquelles ont fait perdre à République un temps fou, beaucoup d’argent et d’énergie entre décembre 2012 et avril 2013.
Si l’on devrait s’en tenir à la logique selon laquelle le colonel Makenga et tous ceux qui avaient rallié son mouvement terroriste de mars 2012 jusqu’à ce jour sont à considérer comme des criminels et des traîtres à la Nation, aucun traitement de faveur ne devrait être réservé aux civils ou militaires présumés repentis.
Par conséquent, beaucoup de compatriotes sont choqués d’apprendre, presqu’au quotidien, que des officiers et soldats coupables des crimes de guerre et crimes contre l’humanité sous le label du M23 ont réintégré les rangs de l’armée régulière.
Le pardon accordé à des insurgés qui n’offrent aucun gage de respect de leur engagement n’est rien d’autre qu’une primer d’encouragement à retomber dans le mal.
La réintégration sans condition de ces officiers et soldats qui avaient quitté les rangs des FARDC sous prétexte de mauvaises conditions de rémunération et de travail ressemble à un processus de déstabilisation continue de l’armée nationale.
Il est curieux d’apprendre, des deux officiers échappés le week-end des phalanges du M23, qu’ils étaient impayés depuis plusieurs mois et que leurs conditions sociales étaient insupportables. Ils prétendent avoir compris qu’ils étaient victimes d’une duperie.
Finalement, c’est la même rengaine : on quitte les FARDC aujourd’hui parce qu’on est mal payé, mal nourri et mal équipé pour chercher le paradis dans un mouvement rebelle. Et, le lendemain, on déserte la rébellion sous le même prétexte pour revenir à l’enfer de départ.
Non ! Il est temps que les décideurs politiques militaires congolais mettent un terme à la comédie.
De 1998 à 2013, l’armée nationale a du mal à retrouver sa grandeur et sa dignité à cause de la présence, en son sein, des caméléons prêts à changer de milieu à la moindre promesse du paradis en provenance de Kampala ou Kigali.
Les FARDC fonctionnent sous le régime d’un règlement militaire qui prévoit des sanctions sévères contre les traîtres, mutins, rebelles, criminels et autres éléments indisciplinés.
Il est plus que temps de les appliquer contre les faux repentis du M23 et d’autres forces négatives nationales. Sinon, la RDC n’arrivera jamais à construire une armée républicaine et professionnelle, performante dans la défense de la patrie.
Kimp
Direct!cd
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire