lundi 20 mai 2013

Rwanda : Paul KAGAME hué, lapidé et humilié par les Combattants à Londres

image Cortege de Kagame attaque par les Combattants de Londres

Pas de tapis rouge britannique pour le boucher de Kigali mais plutôt des œufs pourris pour son cortège. Des congolais et rwandais n’ont pas eu froid aux yeux, ils ont scandé: « Kagamé tueur », « Kagamé génocidaire ». La police britannique, pourtant déployée en masse, a eu tous les maux du monde à contenir la vague« d’ indignés ».

Devant le Troxy, une salle de spectacle de l’Est londonien, une autre poignée de manifestants attendaient, là aussi, les invités. En kinyarwanda, le président rwandais s’en est moqué, émettant au passage des critiques à peine voilées de son homologue congolais, Joseph Kabila.

Temps de Toussaint, période de la pentecôte par pour tout le monde. Pas de tapis rouge britannique pour le boucher de Kigali mais plutôt des œufs pourris pour son cortège. Le dictateur rwandais Paul Kagamé a eu hier samedi 18 mai 2013 la stupeur de sa vie à Oxford, il s'est vu se faire accueillir par des milliers des congolais « en rages » et des exilés rwandais.

Des « milliers » des « Résistants-Patriotes-Combattants » venus de partout avaient assiégé Oxford. Banderoles, affiches, calicots, des congolais et rwandais n’ont pas eu froid aux yeux, ils ont scandé: « Kagamé tueur », « Kagamé génocidaire ».

La police britannique, pourtant déployée en masse, a eu tous les maux du monde à contenir la vague« d’ indignés » de la République démocratique du Congo, victimes d’agressions répétées de leur petit voisin rwandais.

A Oxford, Paul Kagamé était invité par les étudiants de l’école de commerce de cette université pour y donner une conférence et recevoir une distinction d’honneur pour la « croissance économique africaine » dû à son pillage et recel des ressources minières de la République démocratique du Congo.

En effet, malgré de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide en République démocratique du Congo dénoncées par les experts et rapports de l'ONU, Kagamé continue de jouir de l'impunité.

Tony Blair, le conseiller spécial de Paul Kagamé avait bien boutiqué son affaire.

Pour flatter l'égo surdimensionné de l'ogre de Kigali, il fallait lui concocter une grande conférence dans une université prestigieuse britannique, avec cerise sur gâteau la remise d'un diplôme. C'est Oxford qui a été choisi.

Parler de performances économiques du Rwanda, pays receleur qui exploite et vend illicitement des minerais qui ne se trouve pas dans son sous-sol, Tony Blair et les anglo-saxons pillards des richesses y ont pensé.


Malaise au sein de l’Université d’Oxford

Plusieurs étudiants et professeurs de l’Université d’Oxford menaient déjà depuis plusieurs jours une campagne visant à faire annuler la venue de Paul Kagame dans cette université « au regard des nombreuses allégations l’accusant de violations des droits de l’Homme » peut-on lire sur le site internet des étudiants d’Oxford.

Salvatore Cusimano, le meneur de cette campagne explique « l’Université donnera l’impression de fermer les yeux sur les actions de Monsieur Kagame au moment où même les gouvernements des Etats-Unis et de la Grande Bretagne – les plus proches alliés du Rwanda – ont pris leurs distances avec Monsieur Kagame et son gouvernement » avant d’ajouter « en tant que membre de la communauté d’Oxford, il est de notre devoir d’utiliser notre influence afin de renverser la grave erreur de jugement commise par l’école de commerce » et de conclure « nous avons une opportunité unique de promouvoir les droits de l’Homme et de défendre la réputation de notre université et par conséquent, nous devons agir ».

Mêlant le geste à la parole il avait envoyé un courrier aux responsables de l’établissement et avait lancé une pétition en ligne laquelle, qui avait recueilli plus de 5029 signatures.

L’université avait pris ses distances mais n’annule pas


Interpellé par les membres de la communauté universitaire ainsi que par différentes organisations des droits de l’Homme et des membres des diasporas rwandaise et congolaise, l’Université avait refusé d’annuler l’évènement en raison de « la politique de liberté d’expression » qu’elle prône « Nous encourageons la discussion et au regard de la politique de liberté d’expression prônée par l’université, nous n’avions pas cherché à empêcher les étudiants de continuer cette invitation ».

L’université avait toutefois pris ses distances avec l’événement en précisant dans différents courriers envoyés aux protestataires que la conférence et la remise du prix étaient une initiative étudiante, organisée par une association étudiante « c’est un prix des étudiants et non de l’école [de commerce] ou de l’université » avait-t-elle notamment précisé dans ses différents courriers.

S’exprimant au sujet des accusations de violations des droits de l’Homme dont fait l’objet Paul Kagamé, l’Université avait également pris ses distances « nous sommes conscients que le Président Kagamé est une figure controversée et sa présence n’implique pas que l’école ou l’université partagent ses positions ou actions».

Comme tous les dictateurs terroristes avant lui, Paul Kagamé est de plus en plus conscient que son tour arrivera et cela ne va plus tarder.

En kinyarwanda, Kagame répond Kabila


Lors de la séance de questions et réponses, à l’Université d’Oxford, sur les accusations d’intervention au Nord Kivu, Paul Kagame a répondu en ces termes : « Les problèmes du Congo ont commencé avant même ma naissance. Ils sont toujours présents. Les leaders qui ont échoué dans leur devoir rejettent la faute sur nous. »

Paul Kagamé réservait une autre réplique à ses détracteurs, plus tard dans la journée à Londres. Devant le Troxy, une salle de spectacle de l’Est londonien, une autre poignée de manifestants attendaient, là aussi, les invités.

En kinyarwanda, le président rwandais s’en est moqué, émettant au passage des critiques à peine voilées de son homologue congolais, Joseph Kabila. « Ces gens n’ont rien à manger, a-t-il lancé. Et pourtant, ce matin, ils m’attendaient avec des œufs.

Pourquoi viennent-ils manifester ici ? Ils devraient aller résoudre leurs problèmes dans leur pays. […] Cela montre qu’il y a toute une chaîne d’échec idéologique. Une chaîne qui remonte jusqu’au plus haut niveau. »

[avec Freddy Mulongo]

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