mardi 25 juin 2013

A Lagos, les populations s'installent sur l'eau

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© NLÉ, 2013
© NLÉ, 2013

Au Nigeria, les maisons flottantes font leur apparition, faute de place sur terre.

Avec plus de 10 millions d’habitants, Lagos est la plus grande mégalopole africaine. Les prévisions des analystes estiment même que la population de la capitale africaine dépassera les 40 millions d’habitants d’ici 20 ans.

Un développement démographique si rapide comporte, bien sûr, des conséquences, affirme le site Business Insider. Il faut des architectes capables de penser la ville de demain pour prévoir des plans d’urbanisme adéquats tout en prenant en compte les risques de catastrophes naturelles, selon l’article.

En effet, les nouvelles habitations doivent être à la fois durables et adaptées aux contraintes environnementales. Lagos, qui signifie «lacs» en portugais, porte bien son nom: la capitale est bordée de canaux fluviaux et son économie est historiquement ancrée dans la pêche et le commerce maritime, rappelle l’article.

L'eau est présente dans chaque instant de la vie quotidienne. Dans un bidonville de Lagos, nommé Makoko, les habitants doivent écoper tous les jours l'eau accumulée pendant la mousson au mois d’avril.

D’après le reportage, le gouvernement intervient peu dans cette région déshéritée et le district de Makoko ne dépend presque pas des activités économiques terrestres.

Malgré cette indépendance, la zone risque de disparaître, affirme Business Insider. La montée du niveau des eaux tout autant que le désir des autorités d’éradiquer les bidonvilles du pays menacent son existence.

C’est pourquoi, explique l’article, que l’architecte nigérian Kunlé Adeyemi, avec son entreprise de design urbain NLÉ, propose un plan pour reloger les habitants du quartier.

Son projet ? Transformer les maisons décrépites de Makoko en une «communauté flottante».

Ces nouveaux foyers bénéficieront d’un système à l’épreuve des tremblements de terre, inventé par l’entreprise japonaise Air Danshin Système, indique Business Insider.

En cas de changements environnementaux significatifs, des coussins d’air se gonflent sous les fondations de l’immeuble, ce qui permet d’absorber les chocs causés par les flots et la montée du niveau de la mer.
 
Une technologie à la fois durable et abordable financièrement, souligne l’article : en mars 2013, une école «flottante» a été inaugurée à Makoko. Le planning de construction des autres logements n’est pas encore connu, conclut le site.

Slate Afrique avec Business Insider

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