mardi 18 juin 2013

«Joseph Kabila» baisse «le froc» devant la Chine


"Joseph Kabila"

Le rôle premier de tout Etat digne de ce nom est de garantir à ses citoyens la sécurité tant pour les personnes que pour les biens. Il va sans dire que la vie est le bien le plus précieux pour tout être humain.

Qu’il soit Noir, Blanc ou Jaune, l’être humain ne cherche que deux choses essentielles : la paix et le bonheur. Le bonheur pour lui-même et les siens.

Le rôle protecteur de l’Etat ne s’arrête guère aux frontières de son espace territorial. C’est ainsi qu’en dehors de leur rôle de "représentation" et d’"observation", les missions diplomatiques sont chargées de protéger les ressortissants de l’Etat d’envoi dans le pays d’accueil. C’est un droit universel inscrit dans la Convention de Vienne de 1815 sur les relations diplomatiques.

Depuis la "libération" du 17 mai 1997, les nouveaux maîtres du "Congo libéré" ne cessent de "baisser le froc" face à l’arrogance de certains pays voisins dont le concours, au plan militaire, a été précieux pour le renversement du régime du président Mobutu Sese Seko.

Osons citer ces pays : l’Angola, le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda. L’instabilité qui continue à régner dans les deux provinces du Kivu ainsi que dans la Province Orientale en témoigne. Au Bas-Congo, l’Angola siphonne impunément les hydrocarbures dans l’espace maritime congolais.

Faute d’un leadership visionnaire et intransigeant sur l’indépendance et la fierté nationales, le "Grand Congo" est devenu une sorte d’"idiot du village Afrique centrale".

Un idiot qui passe le temps à tendre la joue gauche après avoir été giflé sur la joue droite.

Des bandes armées violent, tuent et pillent? Les autorités compétentes se taisent. Le chef de l’Etat en tête.

L’ordre public est menacé par les maï maï ici et là? C’est la Monusco qui doit intervenir.

Des Congolais sont expulsés d’Angola dans des conditions inhumaines? Les détenteurs du pouvoir d’Etat se taisent non seulement en français mais aussi dans les quatre langues nationales.

Les médias d’Etat ne pipent pas un mot. Les citoyens du pays ne savent plus à quel saint se vouer. Ils n’ont plus de recours. L’Etat a démissionné!

Cette "démission" vient de prendre une dimension préoccupante.

Le lundi 10 juin dernier, un sous-officier congolais a été abattu, à bout portant, par son instructeur chinois. Cet acte, frisant autant le racisme que la barbarie primitive, s’est produit à la base militaire de Kamina, dans la province du Katanga.

L’histoire se décline comme une mauvaise blague : le Congolais n’a pas pu retrouver l’écureuil que le Chinois élevait. Rien que ça?

En droit pénal, ce qui s’est passé à Kamina a un nom : homicide. Pire, il s’agit d’un crime commis en toute connaissance de cause. Autrement dit, le Chinois a violé sciemment les lois congolaises. D’où la nécessité de faire preuve de fermeté.

En vertu du principe de la territorialité de la loi - lequel impose que tous les crimes et délits commis sur le territoire d’un Etat relèvent de la compétence des cours et tribunaux du pays concerné -, les autorités judiciaires congolaises doivent ouvrir une enquête.

Celle-ci doit aboutir par des poursuites judiciaires à charge de l’auteur du fait incriminé, conformément à la loi nationale. Toute démarche contraire est constitutive de trahison! La trahison à la cause nationale.

On apprenait avec stupeur et indignation, qu’au nom de la "raison d’Etat" ou plutôt de "tas de raisons", le magistrat suprême du "Congo libéré", en l’occurrence "Joseph Kabila", a instruit le très falot Alexandre Luba Ntambo afin de passer ce crime inqualifiable par "pertes et profits". Et ce au nom d’une prétendue "amitié congolo-chinoise".

Le samedi 15 juin, le ministre congolais de la Défense a reçu une délégation chinoise conduite par un certain général Wu Chang, lequel serait un "haut responsable" du ministère chinois de la Défense.

"Vu sa gravité, indique une dépêche de l’ACP, la partie chinoise a promis de sévères sanctions contre l’auteur de cet incident malheureux conformément à la discipline militaire et aux lois de la Chine dans toutes leur rigueur".

Incident malheureux? "La partie congolaise a constaté la bonne volonté du gouvernement chinois qui, aussitôt après avoir appris cet incident, a dépêché cette mission militaire de haut rang pour traiter de cette affaire", conclut la dépêche.

Au nom de ses intérêts et paralysé par sa couardise, devenue légendaire face aux autres nations, "Joseph Kabila" s’est déculotté devant la puissante Chine.

Question : Que se serait-il passé si un Congolais avait tué un Chinois en Chine? Le gouvernement chinois se serait-il contenté de "la bonne volonté" du gouvernement congolais? C’est quoi donc un chef de l’Etat qui reste les bras croisés "au balcon" pendant que "son" peuple se fait massacrer, au quotidien, par des voyous venus des pays voisins et d’ailleurs?

N’est-il pas criminel, comme a pu dire Napoléon, qu’un individu ait l’ambition de diriger un Etat alors qu’il n’a ni la compétence encore moins les ressources morales et intellectuelles pour assumer une telle charge?

L’"arrangement" du genre que le ministre Luba a conclu avec la délégation chinoise trouve sa cause dans la concentration des trois pouvoirs d’Etat (Judiciaire, législatif et exécutif) entre les mains d’un seul homme qui se prend pour l’Etat incarné. Le Congo-Kinshasa est malade d’une justice inféodée au pouvoir politique et d’argent.

Jusqu’à quand le peuple congolais va-t-il courber l’échine devant un leadership aussi corrompu, minable qu’anti-national?

Jusqu’à quand ce Peuple restera paralysé par la peur de mourir face à un tyranneau qui conduit le destin collectif vers un désastre?

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant

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