mardi 18 juin 2013

La CPI se révèle n'être qu'un autre Guantanamo



C’est nous qui n’avions pas compris.

Nous croyions bêtement aux définitions du Larousse des notions telles que "dictateurs", "crimes de guerre", "génocide" ou "crimes contre l’humanité". Nous ne savions pas que toutes ces notions n’existent pas en elles-mêmes, elles se décrètent. Et pas par n’importe qui.

Ils s’étaient pourtant donnés beaucoup de mal pour lui donner un aspect respectable, lui peaufiner un caractère universel. Ils lui ont affecté de grands juristes attifés de leurs grandes robes solennelles censées représenter la sérénité de la justice.

Cette belle entité universelle, c’est la Cour Pénale Internationale, la CPI, sise à La Haye. Cœur sur la main, ils avaient juré, grâce à elle, de lutter contre l’impunité, les injustices et les crimes contre l’humanité partout dans le monde. Aucun dictateur ne devait plus dormir sur ses deux oreilles.

Depuis sa création, il en est passé du monde sur le banc des accusés.

La CPI remplit donc pleinement la mission qui lui avait été confiée. C’est nous qui n’avions pas compris. Nous croyions bêtement aux définitions du Larousse des notions telles que "dictateurs", "crimes de guerre", "génocide" ou "crimes contre l’humanité".

Nous ne savions pas que toutes ces notions n’existent pas en elles-mêmes, elles se décrètent. Et pas par n’importe qui. Elles ne concernent pas n’importe qui, non plus.

Pour être concerné, if faut certaines conditions basées sur le critère géographique, pour ne pas dire racial. Seule l’Afrique est concernée. Il semble que ce continent grouille de dictateurs avérés ou en devenir, entourés de massacreurs et de génocidaires.

On avait quand même fini par comprendre cette petite vérité. Mais une vérité peut en cacher une autre. Que, de manière évidente, les clients de la CPI soient tous noirs, tout le monde avait commencé à s’y faire.

Facile.

Toutes les prisons anglaises, américaines, ou françaises, n’ont-elles pas une surreprésentation de la population bronzée par rapport à leur nombre dans la société ?

Mais la révélation, qui vient d’être mise en évidence, dans le cas du Président Laurent Gbagbo, c’est qu’il n’y a besoin, finalement, d’aucun motif pour incarcérer quelqu’un qui a été décrété dictateur, ou auteur de crimes contre l’humanité.

Après plusieurs mois d’incarcération, la CPI annonce n’avoir pas de preuves lui permettant de confirmer les charges contre Laurent Gbagbo. En clair, ils disent : « nous vous accusons sans preuves ».

S’ils osaient, avec tous les risques que cela comporte pour leurs carrières, ils auraient même pu rajouter que les preuves dont ils disposent accusent sans ambiguïté quelqu’un d’autre..

Accusé et maintenu en détention sans preuves. Ça ne vous rappelle rien ? Guantanamo, bien sûr. Nous y voilà. Tous ces grands mots, tous ces maquillages et faux semblants n’avaient d’autres buts que de camoufler une réalité.

L’empire doit se doter de camps d’internement pour recevoir tous ses ennemis. Si on peut l’habiller d’oripeaux juridiques, tant mieux, sinon nécessité fait loi. Laurent Gbagbo restera enfermé, jusqu’à ce qu’on en trouve la raison.

Au-delà de l’injustice faite au président Gbagbo, à la côte d’Ivoire et à l’Afrique, une autre vérité saute aux yeux. Cette entité juridique ne devrait pas s’appeler CPI mais CPS, pour Cour Pénale Supranationale.

Elle est l’œuvre des pays dits démocratiques, mais échappe complètement aux peuples de ces pays, et ne parlons même pas des peuples africains qui fournissent la matière première pour son fonctionnement.

C’est l’illustration même du monde d’aujourd’hui, où différentes structures censées être d’émanation populaire, ne sont en fait que des structures dictatoriales et des machines à broyer.

Avec toujours la même excuse qui consiste à dire : « ce n’est pas parfait, mais il vaut mieux ça que rien, en attendant mieux ». Alors, messieurs les africains (ou les cobayes ?), patience...

Avic
Réseau International

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