La
MIBA n’est pas un canard boiteux moins encore une entreprise en
faillite car malgré ses difficultés, elle dispose des gisements très
riches dont la valeur est estimée en milliards de dollars de dollars
américains.
Le gouvernement doit s’impliquer pour que cette entreprise
reprenne avec toutes ses activités minières. Des originaires et autres
dépendants de la province du Kasaï Oriental lancent un grand appel au
gouvernement Matata.
Les notables et autres ressortissants de la province du Kasaï Oriental sont actuellement préoccupés sur la situation difficile que traverse la Minière de Bakwanga-MIBA-.
Ils expriment ces inquiétudes à travers des
mémorandums, notes techniques et autres plaidoyers menés auprès des
autorités du pays dans les institutions centrales.
Politiques,
économistes, religieux, populations originaires du Kasaï Oriental sont
tous unanimes autour de la relance de cet ancien fleuron de l’économie
de la Rd-Congo.
Les fils et filles de cette partie du pays s’interrogent sur la
position du gouvernement central, qui jusque là, n’a encore rien fait
pour que cette entreprise minière redore sa robe d’antan.
“Nous ne
comprenons pas pourquoi le gouvernement actuel n’accorde pas une
priorité à la MIBA, car la survie de la cette Société est liée à la vie
directe de la population.
Il est vraiment urgent que Kinshasa se concentre sur la relance de
cette entreprise“, a lancé un notable de la province du Kasaï Oriental.
Des spécialistes et experts miniers affirment que la situation
difficile que traverse la MIBA n’est pas grave.
Ce géant minier dispose
encore de plusieurs gisements très riches et non exploités, dont la
valeur est estimée en plusieurs milliards de dollars américains.
“Il y
a possibilité que le gouvernement mette en place une vraie et sérieuse
politique pour la relance de cette entreprise minière. L’investissement
du gouvernement sera vite récupéré avec des gisements encore non
exploités“, ont-ils fait savoir.
Un ancien dignitaire du pays et originaire de la province du Kasaï
Oriental a révélé que la situation actuelle de la MIBA, est la
conséquence des ponctions qu’a subi cette entreprise par les
responsables du pays.
Cette Société a financé le grand effort de guerre
avec l’achat des armes et minutions et la paie même des militaires
pendant la guerre d’agression de 1998.
“Nous le savons tous et l’ancien PAD, Jean Charles Okoto Lolakombe,
l’avait déclaré. Qu’en tant que responsable numéro un, il déboursait
des sommes importantes pour le compte de l’armée sur instruction de la
haute hiérarchie“, a précisé ce dignitaire.
L’arrêt complet des
activités de la minière de Bakwanga, sans pièce de rechange,
poursuit-il, est un crime contre toute la population Kasaienne.
L’année
dernière, une vive tension sociale était perceptible à Mbuji-Mayi, chef
lieu de la province, suite aux vives rumeurs faisant état de la
cessation totale des activités de la MIBA. La population avait réagi à
propos de cette nouvelle.
Pour calmer les esprits, le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi
Kasanji, avait déclaré que la MIBA ne fermera pas ses portes.
“Cette
entreprise rend d’énormes services à la province et à sa population
sous toutes les formes. L’eau, l’électricité et les hôpitaux sont des
services qu’offre directement cette entreprise à la population“,
avait-il ajouté.
La fermeture de cette entreprise ne permettra pas aux autorités de
gérer la tension sociale qui pourrait en découler. La MIBA avec ses
4.500 employés constitue le poumon de la province dont beaucoup des
familles sont directement greffées. “Quand ça ne va pas à la MIBA, ça
ne va pas non plus dans la province.
Surtout qu’actuellement, les
salaires des agents ont été rabattus à deux reprises depuis le début du
mois de Janvier, jusqu’à atteindre 35%. Voyez-vous les conséquences sur
la vie de la population“, S’inquiète un jeune intellectuel du Kasaï,
habitant la capitale.
Actuellement, pour payer le personnel, la MIBA
recourt régulièrement à la vente aux enchères des diamants tant sur
place à Mbuji- Mayi à travers les comptoirs qu’en dehors de la
province.
Or avant, le fonctionnement ne dépendait pas de cette
stratégie car la MIBA disposait d’importantes réserves en devises,
fruit de l’exploitation normale et régulière des gisements des diamants
dans ses différentes carrières.
Constituée en 1961, en tant que société
congolaise par action à responsabilité limitée –SCARL-, elle a repris
les activités de la société minière de BECEKA qui lui a fait apport de
ses actifs en Rd-Congo.
Les ressources que la MIBA procure à l’Etat sous forme d’apports en devises et sous forme d’impôts et taxes. Elle constitue l’ossature économique et sociale de la province du Kasaï Oriental.
BM
Source : CONGONEWS
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