le lundi 17 juin 2013
La pose de la première pierre du port en eaux profondes de Muanda en septembre 2013, annoncée par le gouvernement provincial du Bas-Congo vendredi 7 juin à Matadi, estompe la polémique suscitée par le projet d’intégration régionale « pont-route-rail » sur le fleuve Congo entre les villes de Kinshasa (RDC) et de Brazzaville (République du Congo).
« La construction du pont-route rail Kinshasa-Brazzaville équivaut à la suppression des ports de Matadi et de Boma où les trafics maritimes rapportent d’énormes ressources en devises au Trésor public, à la disparition de 60% des recettes douanières pour l’Etat congolais, de l’OGEFREM, de l’OCC et à la diminution de l’activité économique sur l’ensemble de la province du Bas-Congo », craignait-on en RD Congo.
Début juin, une délégation de l’entreprise DP Word des Emirats Arabes (3ème au monde en matière de construction des portes maritimes) a effectué une mission d’exploration du site favorable devant abriter le port en eaux profondes de Muanda.
Pour accompagner cette entreprise dans la recherche de la documentation dont elle a besoin, le gouvernement provincial du Bas-Congo a mis en place une commission composée du ministre chargé des Transports, du commissaire au Plan et du commissaire en charge des relations avec les Bailleurs de fonds.
Ce projet est porteur de plus de 55.000 nouveaux emplois (25.000 au Bas-Congo et 30.000 dans d’autres provinces de la RDC) sur le littoral du Bas-Congo/océan Atlantique).
Avantages
D’un coût global estimé à 474 millions USD, à raison de 330 millions USD (installation d’un réseau téléphonique et électrique, notamment) et de 144 millions USD (voirie, drainage, alimentation en eau potable), ce projet s’inscrit dans un programme global de création de Zones économiques spéciales (ZES) en RD Congo.
La ZES de l’Ouest comprend l’axe Kinshasa-Inga-Matadi-Banana « pour le développement des activités stratégiques concentrées sur l’hydroélectricité, le pétrole, la bauxite et les industries manufacturières autour des ports maritimes de Matadi, Boma et Banana ».
La RD Congo pense que le port en eaux profondes de Banana favorisera l’accostage des navires de grands tonnages à Banana, leur évitant ainsi un transit à Pointe-Noire (République du Congo) et ouvrant ainsi la voie aux activités commerciales de grande envergure.
« L’exploitation des 35 km du littoral va permettre au Bas-Congo de profiter pleinement des grands marchés commerciaux, grâce à des échanges par voie maritime », soulignent les experts.
Pont flottant, une solution intermédiaire
A la suite du retard observé dans la construction du port en eaux profondes de Banana en raison des problèmes de conjoncture économique des milieux financiers internationaux intéressés à la réalisation dudit projet, le Bas-Congo avait imaginé la solution intermédiaire d’un port flottant construit en 9 mois avec 145 millions US, après des études de faisabilité réalisées par l'entreprise belge Prefarails.
Selon des experts, « le port flottant, qui n’est pas concurrentiel mais plutôt complémentaire à celui du port en eaux profondes, offre plusieurs avantages (baisse du coût du fret des marchandises importées, réduction du temps de traitement des navires, facilité de circulation des barges fluviales) et ne perturbe pas l'activité des ports de Boma et de Matadi) ».
« Ce port en eaux profondes entrainera une zone franche allant de Banana, Muanda, Tshela, Lukula, Seke banza, Luozi, Boma, Matadi à Songololo. Il va booster les cimenteries, les industries agricoles et pétrolières, la réhabilitation des routes de desserte agricole et amener de nouveaux investisseurs, tant congolais qu’étrangers », selon le député national Jean Claude Vuemba, élu de Kasangulu.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
La pose de la première pierre du port en eaux profondes de Muanda en septembre 2013, annoncée par le gouvernement provincial du Bas-Congo vendredi 7 juin à Matadi, estompe la polémique suscitée par le projet d’intégration régionale « pont-route-rail » sur le fleuve Congo entre les villes de Kinshasa (RDC) et de Brazzaville (République du Congo).
« La construction du pont-route rail Kinshasa-Brazzaville équivaut à la suppression des ports de Matadi et de Boma où les trafics maritimes rapportent d’énormes ressources en devises au Trésor public, à la disparition de 60% des recettes douanières pour l’Etat congolais, de l’OGEFREM, de l’OCC et à la diminution de l’activité économique sur l’ensemble de la province du Bas-Congo », craignait-on en RD Congo.
Début juin, une délégation de l’entreprise DP Word des Emirats Arabes (3ème au monde en matière de construction des portes maritimes) a effectué une mission d’exploration du site favorable devant abriter le port en eaux profondes de Muanda.
Pour accompagner cette entreprise dans la recherche de la documentation dont elle a besoin, le gouvernement provincial du Bas-Congo a mis en place une commission composée du ministre chargé des Transports, du commissaire au Plan et du commissaire en charge des relations avec les Bailleurs de fonds.
Ce projet est porteur de plus de 55.000 nouveaux emplois (25.000 au Bas-Congo et 30.000 dans d’autres provinces de la RDC) sur le littoral du Bas-Congo/océan Atlantique).
Avantages
D’un coût global estimé à 474 millions USD, à raison de 330 millions USD (installation d’un réseau téléphonique et électrique, notamment) et de 144 millions USD (voirie, drainage, alimentation en eau potable), ce projet s’inscrit dans un programme global de création de Zones économiques spéciales (ZES) en RD Congo.
La ZES de l’Ouest comprend l’axe Kinshasa-Inga-Matadi-Banana « pour le développement des activités stratégiques concentrées sur l’hydroélectricité, le pétrole, la bauxite et les industries manufacturières autour des ports maritimes de Matadi, Boma et Banana ».
La RD Congo pense que le port en eaux profondes de Banana favorisera l’accostage des navires de grands tonnages à Banana, leur évitant ainsi un transit à Pointe-Noire (République du Congo) et ouvrant ainsi la voie aux activités commerciales de grande envergure.
« L’exploitation des 35 km du littoral va permettre au Bas-Congo de profiter pleinement des grands marchés commerciaux, grâce à des échanges par voie maritime », soulignent les experts.
Pont flottant, une solution intermédiaire
A la suite du retard observé dans la construction du port en eaux profondes de Banana en raison des problèmes de conjoncture économique des milieux financiers internationaux intéressés à la réalisation dudit projet, le Bas-Congo avait imaginé la solution intermédiaire d’un port flottant construit en 9 mois avec 145 millions US, après des études de faisabilité réalisées par l'entreprise belge Prefarails.
Selon des experts, « le port flottant, qui n’est pas concurrentiel mais plutôt complémentaire à celui du port en eaux profondes, offre plusieurs avantages (baisse du coût du fret des marchandises importées, réduction du temps de traitement des navires, facilité de circulation des barges fluviales) et ne perturbe pas l'activité des ports de Boma et de Matadi) ».
« Ce port en eaux profondes entrainera une zone franche allant de Banana, Muanda, Tshela, Lukula, Seke banza, Luozi, Boma, Matadi à Songololo. Il va booster les cimenteries, les industries agricoles et pétrolières, la réhabilitation des routes de desserte agricole et amener de nouveaux investisseurs, tant congolais qu’étrangers », selon le député national Jean Claude Vuemba, élu de Kasangulu.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
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