samedi 22 juin 2013

RDC : Le 04 janvier 1959 risque de se reproduire à Kinshasa

Comme un rugissement d’un lion, la grande colère de la population Kinoise effraie le pouvoir actuel et a fait terrer  pendant deux jours, les commerçants Indo-pakistanais. La réaction des congolais fait peur au président Joseph Kabila. Le 04 janvier 1959 risque de se reproduire à Kinshasa.

« A ce jour, un simplement battement de l’aile d’un papillon à New Delhi ou Cap-Town peut provoquer un ouragan à Kinshasa », professeur Edward Lorenz sur la théorie du chaos.

Comme un  rugissement d’un lion, la grande colère de la population Kinoise effraie le pouvoir actuel et a fait terrer  pendant deux jours, les commerçants Indo-pakistanais. La crainte d’une réaction des congolais aux conséquences imaginables en colère contre l’arrestation abusive de leurs compatriotes, étudiants en Inde a contraint les commerçants indiens à fermer hermétiquement leurs magasins et boutiques à Kinshasa.

Le 04 janvier 1959 risque de se reproduire à Kinshasa, car il est certain que dans un régime où l’on nie liberté individuelle, la liberté de pensée, la liberté de choix, en dernière analyse une réaction de la société est inévitable, réaction qui amène une nouvelle révolution. Les exemples Tunisien, égyptien, Libyen, sont là pour nous rappeler cette réalité.


En effet, la cohésion nationale tant recherchée par J. Kabila s’est subitement recréée au nom « de la solidarité nationale » autour des 21 étudiants Congolais arrêtés à New Delhi. Et cette cohésion nationale mélangée d’un  sentiment patriotique fait peur à J. Kabila, la société congolaise est prête à bouger. Il se manifeste un sentiment extraordinaire de changement, une volonté de faire oublier la défaite, l’occupation et l’humiliation.

Ce traumatisme de l’humiliation, depuis 1960 poiroté par le hold-up électoral du 28 novembre 2011, ajouté le come back de Malu Malu à la tête de la CENI, la décentralisation sauvage de la RDC ainsi que la double élimination des nos Léopards à la CAN et au Mondial est maintenant bien digéré par les Congolais.

Cette humiliation donne une envie de réagir, de faire taire les railleries. Indignée, la jeunesse congolaise, la grande victime des démagogies et jeux politiciens est prête à tout contester et à tout casser, on est pas loin des pillages des années 1991 et 1993.

La RDC, un pays imprévisible et de surprise, par ailleurs pour dénouer définitivement la situation politique qui s’enlise, le Président légitime, Etienne Thisekedi peaufine avec ses conseillers militaires les derniers réglages tactiques de la dernière phase de l’opération, « capturer » J. Kabila, le grand perturbateur de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.

[Yves Kongolo]

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