Alors que
Alassane Ouattara et Idriss Deby ont réclamé, d'entrée de jeu « un appui
technique et financier» des occidentaux, Obiang Nguema répond : « Les
Etats du golfe doivent d’abord compter sur eux pour garantir leur
indépendance »
Alors que Alassane Ouattara et Idriss Deby ont réclamé, d'entrée de jeu « un appui technique et financier» des occidentaux, Obiang Nguema répond : « Les Etats du golfe doivent d’abord compter sur eux pour garantir leur indépendance »
Quelques instants après la cérémonie d’ouverture du sommet, le président de la République de Guinée équatoriale a accepté d’échanger avec les journalistes dans un studio de circonstance aménagé par la chaîne de télévision Africa 24 ; une occasion au cour de laquelle « l’homme fort » de Malabo n’a pas caché la ferme détermination de ses pairs et lui, à prendre à bras le corps les menaces et à mettre en place une force de lutte collective.
Sur la position de la Guinée équatoriale par rapport à la mutualisation des efforts s’agissant de la lutte sans merci contre l’insécurité maritime, les pirates et la prise de conscience de tous.
D’entrée de jeu, je voudrais très sérieusement remercier les organisateurs de ce sommet. Parce que l’Afrique centrale et les autres pays du golfe de Guinée, sont régulièrement victimes des attaques des pirates en mer.
C’est là, l’une des principales raisons qui ont poussé les Etats-membres à tenir ce sommet.
Nous devons prendre conscience des graves dangers et des menaces afin d’élaborer des stratégies nous permettant de mieux nous défendre. Mais davantage il est question pour nous de trouver des stratégies et des solutions pour protéger notre espace maritime.
Nous pensons que les Etats-membres doivent clairement prendre en main leurs responsabilités. Il faut pour cela, une réelle volonté des Etats-membres concernés par le golfe de Guinée.
Pour arrêter des solutions de lutte contre ces menaces, nous pensons que la bataille doit être collective, celle-ci doit connaître l’engagement ; c’est aussi pour cela, que nous tenons ce premier sommet du golfe de guinée. Dans le même ordre d’idées, nous avons crée la commission du golfe de Guinée.
Aujourd’hui, le golfe est une haute zone de commercialisation regorgeant d’importantes ressources qui méritent d’être sécurisées. Ensemble nos Etats peuvent remédier à la situation. J’invite les Etats membres à prendre en main leur destin et leurs responsabilités afin que les recommandations et les résolutions qui vont être prises à ce sommet, soient mises en pratique.
Sur la densification des moyens de lutte
Nous avons pris bonne mesure de l’importance des menaces et les conséquences que cela provoque dans nos économies. Nous sommes aussi conscients qu’on ne doit pas laisser le soin aux autres d’organiser les choses, ni d’intervenir à notre place. Parmi les objectifs visés par notre sommet, il y a la nécessité de la création d’une force d’intervention rapide et efficace.
Nous nous organisons comme on peut au niveau de l’Afrique centrale. La Guinée équatoriale ne ménage pas ses énergies et participe avec les bateaux en mer à cette tâche. Nous encourageons tous les Etats-membres à œuvrer dans ce travail de surveillance de notre espace maritime.
Les Etats-membres de la Ceeac et de la Cedeao, nous sommes capables. Nous sommes des Etats responsables et avons la capacité de défendre l’espace du golfe de Guinée. Les Etats de cette région doivent d’abord compter sur eux-mêmes pour assurer la sécurité de leur espace maritime et garantir leur indépendance
Sur la géostratégie, de géoéconomique, lorsque 40% du pétrole européen qui provient du golfe de Guinée et la capacité des Etats africains qui n’ont pas des moyens de sûreté et de sécurité offensifs et compétitifs à se prendre en charge pour assurer la plénitude de leur agenda.
Avant de demander l’appui des occidentaux nous devons nous regrouper et mesurer nos forces. Pour assurer nous-mêmes la sécurité dans le golfe. Nous pensons qu’il y a lieu de se jeter à l’eau par des interventions à toutes les attaques dans nos pays. C’est aussi une manière de garantir notre indépendance. Nous espérons et pensons qu’à l’issue de ce sommet, nous serons capables de mobiliser nos forces pour réagir, d’une voix.
Il faut beaucoup d’argent pour réagir. Des pays suffisamment nanties comme la Guinée équatoriale pourront-ils mettre suffisamment d’argent pour lutter efficacement contre ces menaces ?
Disponibles et disposer à débloquer tous les financements nécessaires pour défendre notre espace maritime du golfe de Guinée. Nous devons déployer des stratégies énormes à différents niveaux à l’échelle des institutions régionales ; sous régionales et nationales.
Pour cela il nous faut débloquer des moyens. C’est vrai aussi qu’au cours de ce sommet nous devons rechercher des voies et moyens, pour mettre en place une force unique qui évite de disperser les énergies et les moyens de lutte.
Nous devons adopter des politiques communes et concertées de lutte contre les menaces ; accélérer les méthodes de vigilance interne des services de sécurité des Etats, ceci pour nous permettre d’être à l’abri d’autres dangers.
Propos recueillis par Souley ONOHIOLO
Le Messager
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