vendredi 26 juillet 2013
Selon Refugees International, une organisation humanitaire, les opérations militaires prévues par la nouvelle brigade d’intervention onusienne dans l’Est de la République démocratique du Congo risquent d’aggraver la situation humanitaire
Cette organisation demande aux Nations Unies d’établir des règles d’intervention afin de protéger les civils d’éventuelles conséquences lorsque l’offensive prévue sera lancée. Faute de quoi, le nouveau mandat, qualifié « d’agressif » serait plus dommageable que bénéfique.
Qu’est-ce qui empêche le déploiement de la Brigade d’intervention des Nations Unies?
Y-a-t-il des forces centrifuges qui empêchent cette force de réaliser la résolution 2098 du Conseil de sécurité ?
Qu’est-ce qui arriverait si lors des affrontements de ces derniers jours les rebelles du M23 parvenaient à reprendre la ville de Goma ?
Le Conseil de sécurité pouvait-il prendre cette résolution lorsqu’il sait très bien que les civils seraient en danger ?
Ce sont autant de questions qui reviennent sur toutes les lèvres des Congolais, beaucoup plus de l’Est de la République qui se demandent pourquoi ces militaires ne doivent-ils se contenter que de simples patrouilles.
Pendant que tout le monde attend de pieds fermes le déploiement de la Brigade d’intervention, Refugees International, une organisation humanitaire, redoute que les opérations militaires prévues par la nouvelle brigade d’intervention onusienne dans l’Est de la République démocratique du Congo n’aggravent la situation humanitaire.
Cette force composée de 3.000 soldats, récemment mise sur pied, est mandatée par les Nations Unies pour combattre les groupes rebelles dans la région.
Il sied de souligner que des détachements ont commencé d’effectuer des patrouilles.
Curieusement, cet avertissement a été rendu public alors que le Conseil de sécurité s’est réuni hier pour discuter de la situation en Rdc sous la présidence du Secrétaire d’Etat américain John Kerry.
Le dilemme onusien
A ce jour, les Nations Unies sont confrontées à un dilemme classique. D’une part, elles doivent faire face aux critiques de ne pas agir avec suffisamment de fermeté, par exemple lorsque l’an passé les combattants du M23 sont entrés dans Goma.
Et maintenant qu’elles sont déterminées à agir d’autre part, elles font aussi l’objet de critiques de la part d’agences humanitaires qui craignent les conséquences sur la situation humanitaire. On estime actuellement à 2 millions et demi le nombre de déplacés à cause de l’instabilité dans la région due aux groupes armés.
Refugees International demande aux Nations Unies d’établir des règles d’intervention afin de protéger les civils d’éventuelles conséquences lorsque l’offensive prévue sera lancée.
Faute de quoi, affirme l’organisation humanitaire, le nouveau mandat, qualifié "d’agressif" serait plus dommageable que bénéfique.
Médecins sans frontières, l’organisation humanitaire, a récemment fait part de sa préoccupation au sujet du manque de clarté entre les opérations humanitaires et le rôle militaire de l’Onu.
MSF ne souhaite avoir aucune force militaire, y compris des casques bleus, stationnés près de leurs centres de soins. L’organisation craint qu’ils ne soient la cible d’attaques par des milices.
La Brigade spéciale d’intervention en Rdc est composée de soldats sud-africains, tanzaniens et malawites.
La peur injustifiée des humanitaires
Le Conseil de sécurité qui a créé la Brigade d’intervention n’a pas du tout confondu les choses.
Car en réalité, cette Brigade doit comprendre notamment trois bataillons d’infanterie, une compagnie d’artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance ayant son quartier général à Goma.
Cette force a pour responsabilité de neutraliser les groupes armés et pour objectif de contribuer à réduire la menace que représentent les groupes armés pour l’autorité de l’Etat et la sécurité des civils dans l’Est de la Rdc et préparer le terrain pour les activités de stabilisation.
Au regard de tout ce qui vient d’être dit, les humanitaires n’ont pas droit à s’inquiéter de la protection des civils, d’autant plus que tout a été prévu par la résolution en question.
D’ailleurs, son paragraphe 12.1 indique « … assurer dans ses zones d’opération une protection efficace des civils sous la menace imminente de violences physiques, notamment des civils regroupés dans des camps de déplacés et de réfugiés, du personnel humanitaire et des défenseurs des droits de l’homme, en cas de violences commises par l’une des parties au conflit et atténuer les risques auxquels sont exposés les civils avant, pendant et après toute opération militaire ».
Ceci pour dire que si les humanitaires sont soucieux de la pacification du pays et du bien-être des Congolais, ils ne s’opposeraient pas au déploiement de la Brigade d’intervention dans son format actuel tel qu’il est voulu par la communauté internationale.
Sinon, les Congolais n’auront qu’à placer tous ces humanitaires dans les mêmes draps que le Rwanda qui nous agresse.
Qui a dit que la balkanisation de la Rd Congo était l’apanage du seul Rwanda ? Pour accomplir cette sale besogne, le Rwanda a besoin de plusieurs mains noires, notamment les humanitaires, les multinationales et autres Occidentaux.
Pour rappel, c’est le lundi 22 juillet dans un rapport, que Human Rights Watch a affirmé que des rebelles du M23 ont "exécuté sommairement au moins 44 personnes et violé au moins 61 femmes et jeunes filles depuis mars", dans l’Est de la RDC.
« Des habitants de la région et des rebelles déserteurs ont décrit de récentes activités attestant que les forces criminelles du M23 ont reçu de l’aide en provenance du Rwanda », écrit l’ONG.
"Parmi ces activités figurent des mouvements réguliers du Rwanda vers la Rdc d’hommes en uniforme de l’armée rwandaise, et l’approvisionnement du M23 en munitions, en vivres et autres fournitures provenant du Rwanda".
Le M23 est actif depuis mai 2012 dans le Nord-Kivu, une province riche en minerais.
Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés à l’armée congolaise après un accord de paix signé en mai 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été respecté par les autorités de Kinshasa.
Le gouvernement rwandais a toujours démenti tout lien avec le M23. Le président rwandais Paul Kagame a qualifié ces accusations de "ridicules".
La porte-parole du Département d’Etat, Jennifer Psaki a refusé de préciser s’il y avait eu des contacts entre Washington et Kigali après la publication du rapport de HRW, notant simplement que la Maison Blanche partageait les vues du département d’Etat.
L’Avenir
Selon Refugees International, une organisation humanitaire, les opérations militaires prévues par la nouvelle brigade d’intervention onusienne dans l’Est de la République démocratique du Congo risquent d’aggraver la situation humanitaire
Cette organisation demande aux Nations Unies d’établir des règles d’intervention afin de protéger les civils d’éventuelles conséquences lorsque l’offensive prévue sera lancée. Faute de quoi, le nouveau mandat, qualifié « d’agressif » serait plus dommageable que bénéfique.
Qu’est-ce qui empêche le déploiement de la Brigade d’intervention des Nations Unies?
Y-a-t-il des forces centrifuges qui empêchent cette force de réaliser la résolution 2098 du Conseil de sécurité ?
Qu’est-ce qui arriverait si lors des affrontements de ces derniers jours les rebelles du M23 parvenaient à reprendre la ville de Goma ?
Le Conseil de sécurité pouvait-il prendre cette résolution lorsqu’il sait très bien que les civils seraient en danger ?
Ce sont autant de questions qui reviennent sur toutes les lèvres des Congolais, beaucoup plus de l’Est de la République qui se demandent pourquoi ces militaires ne doivent-ils se contenter que de simples patrouilles.
Pendant que tout le monde attend de pieds fermes le déploiement de la Brigade d’intervention, Refugees International, une organisation humanitaire, redoute que les opérations militaires prévues par la nouvelle brigade d’intervention onusienne dans l’Est de la République démocratique du Congo n’aggravent la situation humanitaire.
Cette force composée de 3.000 soldats, récemment mise sur pied, est mandatée par les Nations Unies pour combattre les groupes rebelles dans la région.
Il sied de souligner que des détachements ont commencé d’effectuer des patrouilles.
Curieusement, cet avertissement a été rendu public alors que le Conseil de sécurité s’est réuni hier pour discuter de la situation en Rdc sous la présidence du Secrétaire d’Etat américain John Kerry.
Le dilemme onusien
A ce jour, les Nations Unies sont confrontées à un dilemme classique. D’une part, elles doivent faire face aux critiques de ne pas agir avec suffisamment de fermeté, par exemple lorsque l’an passé les combattants du M23 sont entrés dans Goma.
Et maintenant qu’elles sont déterminées à agir d’autre part, elles font aussi l’objet de critiques de la part d’agences humanitaires qui craignent les conséquences sur la situation humanitaire. On estime actuellement à 2 millions et demi le nombre de déplacés à cause de l’instabilité dans la région due aux groupes armés.
Refugees International demande aux Nations Unies d’établir des règles d’intervention afin de protéger les civils d’éventuelles conséquences lorsque l’offensive prévue sera lancée.
Faute de quoi, affirme l’organisation humanitaire, le nouveau mandat, qualifié "d’agressif" serait plus dommageable que bénéfique.
Médecins sans frontières, l’organisation humanitaire, a récemment fait part de sa préoccupation au sujet du manque de clarté entre les opérations humanitaires et le rôle militaire de l’Onu.
MSF ne souhaite avoir aucune force militaire, y compris des casques bleus, stationnés près de leurs centres de soins. L’organisation craint qu’ils ne soient la cible d’attaques par des milices.
La Brigade spéciale d’intervention en Rdc est composée de soldats sud-africains, tanzaniens et malawites.
La peur injustifiée des humanitaires
Le Conseil de sécurité qui a créé la Brigade d’intervention n’a pas du tout confondu les choses.
Car en réalité, cette Brigade doit comprendre notamment trois bataillons d’infanterie, une compagnie d’artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance ayant son quartier général à Goma.
Cette force a pour responsabilité de neutraliser les groupes armés et pour objectif de contribuer à réduire la menace que représentent les groupes armés pour l’autorité de l’Etat et la sécurité des civils dans l’Est de la Rdc et préparer le terrain pour les activités de stabilisation.
Au regard de tout ce qui vient d’être dit, les humanitaires n’ont pas droit à s’inquiéter de la protection des civils, d’autant plus que tout a été prévu par la résolution en question.
D’ailleurs, son paragraphe 12.1 indique « … assurer dans ses zones d’opération une protection efficace des civils sous la menace imminente de violences physiques, notamment des civils regroupés dans des camps de déplacés et de réfugiés, du personnel humanitaire et des défenseurs des droits de l’homme, en cas de violences commises par l’une des parties au conflit et atténuer les risques auxquels sont exposés les civils avant, pendant et après toute opération militaire ».
Ceci pour dire que si les humanitaires sont soucieux de la pacification du pays et du bien-être des Congolais, ils ne s’opposeraient pas au déploiement de la Brigade d’intervention dans son format actuel tel qu’il est voulu par la communauté internationale.
Sinon, les Congolais n’auront qu’à placer tous ces humanitaires dans les mêmes draps que le Rwanda qui nous agresse.
Qui a dit que la balkanisation de la Rd Congo était l’apanage du seul Rwanda ? Pour accomplir cette sale besogne, le Rwanda a besoin de plusieurs mains noires, notamment les humanitaires, les multinationales et autres Occidentaux.
Pour rappel, c’est le lundi 22 juillet dans un rapport, que Human Rights Watch a affirmé que des rebelles du M23 ont "exécuté sommairement au moins 44 personnes et violé au moins 61 femmes et jeunes filles depuis mars", dans l’Est de la RDC.
« Des habitants de la région et des rebelles déserteurs ont décrit de récentes activités attestant que les forces criminelles du M23 ont reçu de l’aide en provenance du Rwanda », écrit l’ONG.
"Parmi ces activités figurent des mouvements réguliers du Rwanda vers la Rdc d’hommes en uniforme de l’armée rwandaise, et l’approvisionnement du M23 en munitions, en vivres et autres fournitures provenant du Rwanda".
Le M23 est actif depuis mai 2012 dans le Nord-Kivu, une province riche en minerais.
Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés à l’armée congolaise après un accord de paix signé en mai 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été respecté par les autorités de Kinshasa.
Le gouvernement rwandais a toujours démenti tout lien avec le M23. Le président rwandais Paul Kagame a qualifié ces accusations de "ridicules".
La porte-parole du Département d’Etat, Jennifer Psaki a refusé de préciser s’il y avait eu des contacts entre Washington et Kigali après la publication du rapport de HRW, notant simplement que la Maison Blanche partageait les vues du département d’Etat.
L’Avenir
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