"A l'époque j'étais responsable des renseignements militaires (de la rébellion dirigée par Paul Kagame). C'est impossible que je ne sois pas au courant de qui a mené l'attaque et de ce qui s'est passé", dit-il.
Sur le rôle qu'il aurait joué dans cet attentat qui a déclenché le génocide contre les tutsi, le général rwandais refuse de s'expliquer, disant qu'il va "en parler avec le juge". "Etre accusé, ce n'est pas la même chose qu'être coupable. Je suis accusé mais pas coupable. J'ai la conscience tranquille", dit-il.
RFI a également diffusé un entretien avec l'ex-général Patrick Karegeya, ancien chef du renseignement extérieur du Rwanda, lui aussi réfugié en Afrique du sud, qui se dit aussi prêt à rencontrer les juges français.
"Ces juges ne sont jamais venus vers nous. S'ils le font, nous dirons ce que nous savons", dit-il. "Nous savons d'où les missiles (qui ont abattu l'avion du président Habyarimana) sont partis, qui les a acheminés, qui a tiré", affirme-t-il.
Faustin Kayumba Nyamwasa, qui s'est réfugié en Afrique du sud en février 2010 après avoir été accusé de corruption, est réclamé par la France et l'Espagne pour son rôle présumé dans le déclenchement du génocide au Rwanda.
L'ancien chef d'état-major rwandais fait partie des neuf proches de M. Kagame initialement visés par un mandat d'arrêt international émis en 2006 par l'ancien juge Jean-Louis Bruguière.
Six d'entre eux ont été mis en examen en décembre 2010 pour "complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" par le juge français Marc Trévidic qui a repris le dossier et qui a levé le mandat d'arrêt les concernant.
Faustin Kayumba Nyamwasa et Patrick Karegeya, ainsi que deux autres anciens dignitaires rwandais exilés et passés à l'opposition, ont été jugés par contumace par un tribunal militaire rwandais pour désertion, diffamation et menace à la sécurité d'Etat et condamnés à de lourdes peines de prison.
Source: Belga
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