mercredi 17 juillet 2013

La RDC et la malédiction de Goma

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Soldats des FARDC à Goma, le 14 juillet 2013 / REUTERS
Soldats des FARDC à Goma, le 14 juillet 2013 / REUTERS

La violence fait rage dans l'est du Congo, où l'armée et les milices rebelles s'affrontent depuis dimanche 14 juillet.

Un nouveau cycle de violence en République démocratique du Congo. Depuis dimanche 14 juillet, les affrontements ne cessent pas entre les rebelles du M23 et l’armée gouvernementale à Mutaho, à une dizaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

Au nord, dans le territoire de Beni, l’armée combat les rebelles ougandais d’ADF-Nalu.

La milice rebelle a occupé brièvement les villes de Kamango et Kikingi mais les FARDC (forces armées de la RDC) ont annoncé mardi 16 juillet avoir repris le contrôle de ces territoires.

Depuis plusieurs semaines, les rebelles du M23 «renforçaient leurs positions autour de Kibati, non loin de Mutaho», avance le porte-parole du gouvernement congolais.

Les deux camps ont échangé des tirs de mortier, entendus jusqu’à Goma.

Les positions des rebelles à Kibati ont été attaquées par les hélicoptères de l’armée gouvernementale. Un des responsables du groupe rebelle, le colonel Youssouf Boneza, a cependant affirmé qu’il «tenait ses positions malgré les intenses bombardements en cours», rapporte l’AFP.

Les combats ont fait près de 130 morts, dont 120 rebelles et 10 soldats d’après les chiffres donnés par le gouvernement. Certains témoins ont fait état d’exactions de l’armée congolaise sur les cadavres des rebelles.

Conflits incessants

 

Le M23 est constitué d’anciens militaires congolais mutins, rwandophones pour la plupart. Cette formation pro-tutsi affiche plusieurs revendications, dont l’amélioration des conditions de vie de la population, le retour au pays des réfugiés congolais et l’éradication de l’insurrection rwandaise hutu, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Selon Kinshasa, le groupe rebelle est soutenu par des troupes régulières rwandaises, mais également ougandaises. Le gouvernement rwandais a nié toute assistance au M23.

Il a également accusé la RDC et la Monusco (mission de stabilisation des Nations Unies au Congo) d’avoir sciemment bombardé un village sur son territoire.

L’ONU a placé ses troupes en état d’alerte et s’est dit prête lundi à faire usage de la « force armée » pour stopper l’avancée des rebelles vers Goma.

Le coordinateur des Nations Unies en RDC a cependant déploré «la récurrence de ces combats». Proches des zones habituées, ces affrontements mettent en danger «des milliers de personnes», d’après lui.

Le mouvement rebelle avait déjà occupé Goma en novembre 2012 pendant une dizaine de jours puis avait quitté la ville en échange de négociations avec le gouvernement congolais.

Slate Afrique

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