De quoi Jacob Zuma se mêle-t-il ?
A la suite de Desmond Tutu, qui a appelé la famille Mandela à la raison, après sa macabre dispute de la semaine dernière sur l’emplacement des tombes des trois enfants morts de Mandela, le président sud-africain est intervenu, lui aussi. A ses risques et périls.
Il n’a pas seulement appelé le 5 juillet les Mandela à faire la paix « de manière amicale et le plus tôt possible ». Il a aussi pris parti pour le petit-fils de Nelson Mandela, le député Congrès national africain (ANC) Mandla Mandela, 39 ans, désormais au cœur d’une controverse sordide.
Du coup, ses projets de construction d’un grand hôtel avec centre de conférences à Mvezo, le village natal de Nelson Mandela, paraissent compromis.
Furieux, Mandla Mandela a déballé le linge sale en public, le 4 juillet, traitant plusieurs membres de sa famille d’enfants illégitimes, quitte à s’attirer l’opprobre international et les foudres de ses aînés xhosas.
Le voilà menacé d’être démis de ses fonctions de chef traditionnel par Buyelekhaya Dalindyebo, 49 ans, roi des AbaThembu, le clan dont dépend la famille Mandela.
Ce roi, comme les autres chefs traditionnels en Afrique du Sud, dispose d’un statut et d’un confortable salaire de fonctionnaire, et participe à la nomination des 23 membres de la Maison nationale des chefs traditionnels (NHTC), une instance qui conseille le pouvoir sur le droit coutumier, reconnu en Afrique du Sud.
Or, Dalindyebo accuse Mandla Mandela de vouloir faire des tombes de ses parents « une piste de danse ».
Récemment, il a annoncé son intention de rejoindre l’opposition et a déclaré :
Or, un sommet extraordinaire de chefs traditionnels, qui s’est tenu les 6 et 7 juillet dans la région natale de Nelson Mandela, en a décidé autrement. Le chef Dalindyebo a bien été maintenu dans ses fonctions, et les critiques ont fusé à l’encontre de Jacob Zuma.
Le Président a été traité de « dictateur », de « parasite » et de « garçon zoulou insensé ». L’après-Mandela, manifestement, a déjà commencé.
A la suite de Desmond Tutu, qui a appelé la famille Mandela à la raison, après sa macabre dispute de la semaine dernière sur l’emplacement des tombes des trois enfants morts de Mandela, le président sud-africain est intervenu, lui aussi. A ses risques et périls.
Il n’a pas seulement appelé le 5 juillet les Mandela à faire la paix « de manière amicale et le plus tôt possible ». Il a aussi pris parti pour le petit-fils de Nelson Mandela, le député Congrès national africain (ANC) Mandla Mandela, 39 ans, désormais au cœur d’une controverse sordide.
Une « piste de danse » sur les tombes
A la suite d’une plainte en justice du reste de sa famille, les tombes des trois enfants de Nelson Mandela, que Mandla Mandela avait fait déplacer en 2011, ont retrouvé le 4 juillet leur place initiale à Qunu, un village du Cap oriental où Mandela souhaite être inhumé.Du coup, ses projets de construction d’un grand hôtel avec centre de conférences à Mvezo, le village natal de Nelson Mandela, paraissent compromis.
Furieux, Mandla Mandela a déballé le linge sale en public, le 4 juillet, traitant plusieurs membres de sa famille d’enfants illégitimes, quitte à s’attirer l’opprobre international et les foudres de ses aînés xhosas.
Le voilà menacé d’être démis de ses fonctions de chef traditionnel par Buyelekhaya Dalindyebo, 49 ans, roi des AbaThembu, le clan dont dépend la famille Mandela.
Ce roi, comme les autres chefs traditionnels en Afrique du Sud, dispose d’un statut et d’un confortable salaire de fonctionnaire, et participe à la nomination des 23 membres de la Maison nationale des chefs traditionnels (NHTC), une instance qui conseille le pouvoir sur le droit coutumier, reconnu en Afrique du Sud.
Or, Dalindyebo accuse Mandla Mandela de vouloir faire des tombes de ses parents « une piste de danse ».
Zuma traité de « garçon zoulou insensé »
Dalindyebo, personnage truculent, est lui-même controversé : il avait demandé en 2009 au Parlement la sécession de sa tribu et de ses terres du reste de l’Afrique du Sud, à la suite d’une dispute avec Jacob Zuma.Récemment, il a annoncé son intention de rejoindre l’opposition et a déclaré :
« Je cesserai de fumer de l’herbe le jour où Jacob Zuma cessera d’être corrompu. »Jacob Zuma a manœuvré pour démettre ce roi fantasque. D’autant que Dalindyebo se bat en appel devant la justice, depuis 2005, contre une condamnation à quinze ans de prison pour meurtre, agression et incendie criminel.
Or, un sommet extraordinaire de chefs traditionnels, qui s’est tenu les 6 et 7 juillet dans la région natale de Nelson Mandela, en a décidé autrement. Le chef Dalindyebo a bien été maintenu dans ses fonctions, et les critiques ont fusé à l’encontre de Jacob Zuma.
Le Président a été traité de « dictateur », de « parasite » et de « garçon zoulou insensé ». L’après-Mandela, manifestement, a déjà commencé.
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